Le directeur régional des Ressources animales que nous avons trouvé sur les lieux l’a confirmé, car, selon lui, l’un d’eux, à savoir Abdoulaye Ouédraogo, était passé le voir le matin pour l’informer de la mission qu’ils allaient effectuer. Il s’agissait d’une mission de vaccination.

C’est d’ailleurs à la porte de leur service que les deux agents ont trouvé la mort puisque la route qui mène de la Direction régionale des ressources animales au centre-ville traverse les rails à une vingtaine de mètres de la porte. Les deux hommes, qui se rendaient donc à leur service sur la même moto, n’ont pas vu arriver le train. Un des conducteurs nous a dit que le signal d’alarme du train avait pourtant commencé à fonctionner à un niveau assez éloigné du croisement, et qu’il avait d’ailleurs vu les vendeuses de friandises installées au bord de la voie tenter vainement d’alerter les victimes. Selon ces dernières, l’un d’eux a même cru à un salut et a levé la main comme pour y répondre. C’est la locomotive qui les a mortellement heurtés en les propulsant à plus de quinze mètres du lieu du choc. Quand à la moto, restée sous le chasse-bœuf du train, elle a été traînée sur près de 200 mètres.

C’est le destin, disent certains, venus constater les dégâts ce mardi soir. Mais au-delà de toute considération, il faut reconnaître que le passage à niveau n’est ni signalé ni gardé. La société ferroviaire devrait, en collaboration avec les services des infrastructures, veiller à cela ou, tout simplement, construire un pont à ces endroits où le train passe. Cela permettra sans doute de réduire le nombre d’accidents.

Par Mamadou TRAORE

Le Pays