La cible de ces cambrioleurs, était les boutiques dans la ville et surtout au grand marché central. Ils ont beaucoup opéré dans l’enceinte du grand marché. Beaucoup de commerçants ont été leurs victimes.

Lorsqu’ils attaquent une boutique, ils emportent tout ce qui peut être vendu facilement : cartouches de cigarettes, liqueurs, montres, portables, pneus étaient leurs cibles préférées. Ils revendaient leurs butins dans les villages périphériques de Koudougou.

Informée de l’existence de cette bande, la gendarmerie s’était mise à leur trousse. En septembre, une première personne du nom de Woamkoudougou Emmanuel Rouamba, vendeur de cigarettes, fut d’abord appréhendé dans le village de Godin-walogtenga. Les cigarettes qu’il vendait provenaient d’une boutique cambriolée. Les fouilles chez lui permirent de découvrir la présence de produits pharmaceutiques. Ces produits étaient volés à la pharmacie du village. Rouamba était un de la bande des cambrioleurs. Mais peu bavard, il refusa de dénoncer ses camarades. Il est jugé et gardé en prison à la Maison d’Arrêt et de correction de Koudougou (MACK).

Sans se décourager, la gendarmerie poursuit sa recherche, convaincue qu’il y avait quelque chose à retrouver. Au cours d’une de leurs patrouilles, elle prend en embuscade un autre cambrioleur. Il a opéré dans la même boutique d’où provenaient les cigarettes que détenait le premier délinquant arrêté. Ce dernier, Bonkoungou Pierre, fut plus bavard et dénonça trois de ses complices : Soumaila Rouamba, Issouf Ouédraogo et Saidou Zongo un trafiquant de stupéfiants.

L’arrestation de ces trois derniers a été plus difficile. Il y eut une lutte entre eux et

les pandores. Lorsqu’ils étaient en garde à vue à la gendarmerie, les délinquants pressaient les gendarmes pour qu’ils accélèrent la procédure afin qu’on les défère vite à la MACK. Ils espéraient être plus libres là-bas.

Le commandant de la Brigade de recherches a demandé à la population de coopérer avec les gendarmes afin de les aider à mettre ces délinquants hors d’état de nuire. Pour ce cas-ci, a-t-il dit, si la population les avait dénoncés, la gendarmerie aurait pu vite les arrêter et il y aurait eu moins de dégâts. Ces bandits vivaient dans le quartier et n’avaient rien à faire. Ils sortaient et rentraient allègrement sans que cela n’inquiète personne.

Noraggo Paul HIRY

Le Pays