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Kénédougou : Un programme d’accès à l’eau potable à Niangoloko et Toussianbadougou

Publié le mardi 4 juillet 2006 à 07h32min

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Le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Salif Diallo, était le 29 juin 2006 à Niangoloko (province de la Comoé) et à Toussianbadougou dans le Kénédougou où il a respectivement procédé aux lancements officiels du programme Valorisation des ressources en eau de l’Ouest (VREO) et du Projet de construction de points d’eau dans le Kénédougou.

Ces lancements entrent dans le cadre d’une dynamique tendant à accroître l’accès à l’eau potable dans les localités concernées.

Le VREO dont le lancement est intervenu à Niangoloko est en réalité la deuxième phase du programme de développement et de valorisation des ressources en eau dans le Sud-Ouest du Burkiné Faso (RESO) exécuté de 1993 à 1998. Le choix de la cité de Santa s’explique par le fait que : « La commune de Niangoloko, comme tant d’autres au Burkina Faso, souffre encore d’un important déficit d’accès à l’eau potable et aux conditions sanitaires de base », comme l’a relevé le représentant du bailleurs de fonds (l’Union européenne), Gerardus Gielen.

Dans ces deux domaines, les statistiques font ressortir que moins de 10 % de la population a un branchement particulier à domicile. Par ailleurs, 60 % des Niagngolokolais s’approvisionnent aux bornes-fontaines pendant que 30 % n’ont pas accès à un service adéquat. Enfin, l’évacuation et l’élimination des déchets solides et liquides constitue un des problèmes majeurs de la commune de Niangoloko.

De manière concrète, le programme VREO, en relation avec l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), s’approprie cette collectivité locale dans la mise en œuvre de son plan de développement communal à travers, d’une part, l’élaboration d’un plan stratégique d’assainissement dans l’optique de favoriser l’accès à plus de 10 000 habitants de la commune à des systèmes d’assainissement appropriés.

D’autre part, le VREO s’attellera à l’adaptation du réseau d’eau potable aux besoins actuels et futurs par le renforcement de la ressource et la construction d’un nouveau château-d’eau d’une capacité de 150 m3. Toutes choses qui permettront de doubler le nombre actuel de ménages abonnés qui passera de 500 à 1000. Ces investissements coûteront 480 millions de francs CFA. C’est d’ailleurs pourquoi, le ministre Salif Diallo a interpellé les autorités locales à gérer et à entretenir durablement les futures infrastructures. Ce à quoi se sont engagées les populations par la voix du maire, Abraham Dramane Soulama.

Il faut retenir que le programme VREO a pour objectif global de contribuer à l’amélioration des capacités et des compétences régionales et locales de planification, de gestion et de valorisation des ressources en eau potable dans les sous-bassins de l’Ouest du Burkina en mobilisant les collectivités locales, les organisations décentralisées et les acteurs des secteurs public et privé. Il sera exécuté sur les ressources du 8e Fonds européen de développement (FED) pour un montant de 10 millions d’euros, soit environ 6,6 milliards de francs CFA sur une période de 6 ans (avril 2003-mai 2009).

Au cours de cette deuxième phase, il est prévu la réalisation de 200 nouveaux forages dont 90 dans les régions des Cascades et les Hauts-Bassins, la réhabilitation de 50 anciens forages, tous équipés de pompes à motricité humaine, l’exécution de 30 systèmes d’approvisionnement en eau potable simplifiés et l’élaboration de trois plans stratégiques d’assainissement. La réalisation de l’ensemble permettra l’amélioration de l’accès à l’eau potable et à des infrastructures de base à environ 500 000 personnes supplémentaires. Dans la région des Cascades, les communes de Banfora, Bérégadougou en plus de Niangoloko sont les principales bénéficiaires des réalisations du programme.

Amélioration de l’accès à l’eau potable

Après Niangoloko, le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques a mis le cap sur Toussianbadougou pour procéder au lancement du Projet de construction des points d’eau dans la province du Kénédougou. La zone d’intervention de celui-ci couvre environ 180 localités des provinces du Kénédougou, de la Comoé, du Houet et de la Léraba. Les principaux objectifs sont la réalisation de 200 nouveaux forages productifs, la réhabilitation de 75 forages existants, l’installation de 275 pompes à motricité humaine et la mise en œuvre de mesures d’accompagnement pour la pérennité des points d’eau.

C’est donc une initiative importante car tout en améliorant l’accès à l’eau potable et en allégeant les tâches de gestion des foyers, ce projet contribuera au recul de la pauvreté pour plus de 150 000 personnes supplémentaires dans les régions des Cascades et des Hauts-Bassins. Dans cette dernière, a rappelé le ministre Salif Diallo, le taux d’accès à l’eau potable en milieu rural est actuellement de 70 % contre 80 % au plan national. Avec ce projet, il devrait passer à 75 %.

Son coût global est de 1,8 milliard de francs CFA financés par la Banque islamique de développement (1,52 milliard) et le gouvernement burkinabè (252 millions). La durée des travaux est de 15 mois. C’est donc tout naturellement que le maire de Kourinion, Moussa Traoré et le haut-commissaire du Kénédougou, Issouf Sanou, ont témoigné la gratitude des populations au gouvernement et au président du Faso qui ont ainsi satisfait une doléance émise lors de la 6e Journée nationale du paysan tenue à N’Dorola les 4 et 5 novembre 2002.

Urbain KABORE

Sidwaya

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