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<I>Confidences du week end</I> : Un enseignant de brousse écrit à son ministre

Publié le lundi 3 juillet 2006 à 07h26min

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Dur, dur d’être instituteur ou enseignant de brousse, à en croire un enseignant "éloigné de la capitale avec ses multiples avantages", qui nous a fait parvenir son cri du coeur sur sa situation et, partant, celle des autres.

Une nouvelle donne vient corser le calvaire qu’ils vivent jusque-là. Il s’agit de l’organisation désormais des concours professionnels du ministère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA) à la fin du mois de juin. Cette période coïncidant généralement avec l’arrêt des cours, ces "enseignants de brousse" font état de maldonne dans la mesure où il ne leur est pas possible de prendre part à un concours professionnel parce qu’occupés en ce moment à négocier le dernier virage de l’année scolaire.

Dans cette situation, seuls ceux qui sont dans les villes peuvent y prendre part, regrette l’enseignant qui, dans un souci d’équité et de justice, propose les dates des 1er, 2 et 3 août pour les compositions. Ces dates, estime-t-il, sont celles qui arrangent tout le monde.

Circonscription d’enseignement de base de Komsilga : la gestion de l’inspectrice décriée

Chaque jour qui passe voit son lot d’inspecteurs ou d’inspectrices de Circonscriptions d’enseignement de base (CEB) mis au pilori pour leur attitude ou gestion par des syndicats d’enseignants. Ici, c’est l’inspectrice, chef de la CEB de Komsilga, dans la province du Kadiogo, qui est pointée du doigt.

En effet, dans une correspondance parvenue à notre rédaction, le secrétaire général de la sous-section de Komsilga du Syndicat national des travailleurs de l’enseignement de base (SYNATEB) dénonce des affectations arbitraires décidées par l’inspectrice, la mise à l’écart d’instituteurs principaux en charge de classes de CM2, le déroulement de l’examen du CEP, la préférence de proches de madame l’inspectrice à ces mêmes instituteurs dans le choix des examinateurs, etc. En somme, c’est la gestion de la première responsable qui est décriée.


Koubri : les tribulations d’un agriculteur

"Je ne sais plus où donner de la tête. Je viens vous voir avec ce cri du coeur." C’est en substance en ces termes que s’est exprimé l’homme que nous avons reçu à notre rédaction, agriculteur de son état dans le département de Koubri. Depuis plusieurs années, il s’est investi dans la plantation d’eucalyptus.

Ses efforts lui ont ainsi permis d’être le propriétaire d’un vaste domaine de près de 5 000 pieds. Périodiquement, il procédait à la coupe des arbres pour constituer des stères destinés principalement aux chantiers de construction. Il y a environ trois mois, des enfants du voisinage de son domaine auraient malencontreusement mis le feu aux arbres alors qu’ils étaient à la recherche de miel. Des discussions se sont alors engagées entre le propriétaire et les parents pour déterminer le montant du dédommagement. Finalement, l’agriculteur aurait accepté de payer une somme de 120 000 F CFA.

Le problème, c’est que le sinistre a été mal évalué parce que les pieds des arbres coupés cette année ont été sérieusement atteints. C’est ainsi que les parents seront convoqués par les agents des eaux et forêts qui en ont fait le constat. Ce que l’agriculteur ne comprend pas aujourd’hui, c’est que ses interlocuteurs refusent de payer les taxes fixées par les services de l’Environnement. Y a-t-il des complicités quelque part ? C’est la question qu’il se pose.


Routes du Centre-Ouest : le directeur régional interpellé

A travers cet écrit, Nabi Y interpelle le directeur régional des Infrastructures et du Désenclavement sur l’état de la route menant à Salbisgo, son village situé à 7 km de Koudougou.

"M. le directeur régional, je viens par la présente, attirer votre attention sur l’état défectueux de la route de mon village (Salbisgo ). Si je parle de la route de mon village , il s’agit de celle allant de Koudougou à Godin et traversant Salbisgo-Rogo. Depuis deux à trois ans, aucun entretien n’y a été effectué. Pour joindre mon village, distant seulement de 7 km de Koudougou, c’est la croix et la bannière à cause des nids de poule, pour ne pas dire des piscines artificielles en saison pluvieuse. Pourtant, chaque année, selon les dires, un budget est voté pour l’entretien des pistes rurales. La question que je me pose est de savoir si la route de mon village fait bien partie des pistes rurales du Burkina Faso ou a t-elle été tout simplement ignorée ?

Lors d’un séjour au village, j’ai constaté que le pont situé juste après le marché de Salbisgo est en réfection. Mais ce qui m’a paru bizarre, c’est la présence de seulement deux ouvriers sur le chantier et le fait que tout le tronçon n’est pas en réfection. M. le DR, pour vous assurer de la véracité de mes propos, je vous invite à y effectuer une visite de chantier. Je n’ignore pas que les ressources de votre direction sont limitées, mais ne serait-ce qu’une fois tous les deux ou trois ans, il faut qu’un entretien soit fait.

Tout en espérant avoir des réponses à mes inquiétudes, recevez, M. le DR, l’expression de ma déférente gratitude."


Villa Sikandra : un nouveau Q-G pour les artistes

La villa Sikandra ou villa Hephaïstion a officiellement ouvert ses portes le samedi 1er juillet 2006. C’est un lieu de rencontres et d’échanges des artistes du Nord et du Sud qui est situé précisément, au quartier Cissin à Ouagadougou. A cette résidence d’artistes, on a un restaurant-bar, un salon de thé, une bibliothèque, un cabinet d’objets rares, une maison de couture.


UNDD : erreur sur la personne

Ceci est une demande de rectification de l’UNDD, suite à la déclaration qu’elle a fait publier dans nos colonnes du 30 juin dernier.

"Monsieur le Directeur

Dans la déclaration de l’UNDD datée du 29 juin 2006 relative au sondage du CGD, et publiée dans votre organe le 30 juin 2006, il a été attribué au correspondant de RFI, Alpha Barry, le commentaire dudit sondage en lieu et place de Philippe Leymarie.

Je vous prie de bien vouloir procéder, dans votre toute prochaine édition, à cette correction utile.

Je vous en remercie."

Ouagadougou, le 30 juin 2006

Me Hermann YAMEOGO,

président de l’UNDD

NDLR : Cette attribution de commentaire est bel et bien imputable à l’auteur de la déclaration et non au journal qui l’a publiée.


Bravo Yves Ollivier, bravo la France

Après 4 ans de séjour bien rempli au Burkina, le directeur du Centre culturel français Georges Méliès de Ouagadougou fait ses valises pour le Congo. Pour son départ, Esther Belli, attachée de Coopération à l’ambassade de France, a organisé à son domicile, une sympathique fête, le samedi 1er juillet dernier.

Ce fut l’occasion pour l’hôte des lieux de louer le travail de qualité abattu partout par le partant. Ce dernier, quant à lui, a exprimé ses regrets de partir mais s’en réjouit tout de même, parce que ce n’est qu’un au revoir. Francis Blondet, l’ambassadeur de France au Burkina, n’avait qu’un mot pour Yves Ollivier : "Bravo !" C’est ce même mot qui a fusé des lèvres des supporters inconditionnels de l’équipe de France, à l’issue des 90 minutes du somptueux match de 1/4 de finales qu’elle a livré et gagné (1-0) contre le Brésil.

Esther Belli, pour bien faire les choses, avait installé sur sa terrasse un écran géant en face duquel se sont mis les supporters des coqs gaulois et des magiciens du football brésiliens. Le but libérateur de Thierry Henri a entraîné le délire dans le camp des premiers, et la tristesse chez les seconds.

Finalement, tout le monde s’est retrouvé autour de brochettes de viande et de merguez, et du mouton au couscous, le tout arrosé de bière à pression qui a coulé à flots. L’ambiance était à la fête et les artistes, par des improvisations dignes des professionnels qu’ils sont, ont rendu un vibrant hommage à Yves Ollivier.

Pour Moustapha Laabli Thiombiano, PDG de Horizon FM, qui nous a joint au téléphone, faisant allusion aux propos de Nicolas Sarkozy, ministre français de l’Intérieur, c’est "la racaille" qui a marqué le but qualifiant la France pour les demi-finales de la coupe du monde".


L’ANRBF rencontre les retraités de Bobo

Une délégation de l’Association nationale des retraités du Burkina Faso (ANRBF), conduite par son président, Arsène Maurice Ouédraogo, a rencontré le vendredi 23 juin dernier à Bobo Dioulasso, les membres de la section provinciale du Houet. Cette rencontre qui a tenu lieu d’assemblée générale extraordinaire de l’ANRBF a été l’occasion pour le bureau exécutif national de donner aux retraités du Houet un certain nombre de communications relatives surtout aux acquis de l’ANRBF, aux problèmes majeurs en suspens, aux attentes vis-à-vis des sections provinciales et à la rencontre du 31 mars 2006 entre les responsables de l’ANRBF et le ministre du Travail et de la Sécurité sociale.

Cette rencontre a été également mise à profit par les retraités de Bobo pour soumettre au bureau exécutif national leurs doléances majeures qui tournent autour du problème de local pour abriter la section de Bobo, et de la construction d’une direction régionale de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) pour décongestionner les longues files d’attente au Trésor public pour le paiement des pensions.


Un mouvement de jeunes citoyens voit le jour

Des jeunes venus des 4 coins du Burkina se sont retrouvés à Ouaga le 24 juin 2006 pour créer le Mouvement pour une jeunesse citoyenne (MOJEC). Leur démarche se justifie, selon les promoteurs, par la grave crise des valeurs que connaît la jeunesse du Burkina. Le MOJEC se veut une organisation de masse à but non lucratif et se propose également d’être "un cadre de mobilisation de toute la jeunesse pour tracer les chemins d’un nouvel espoir et faire des jeunes des acteurs de choix dans l’édification du Burkina".

Au cours de l’assemblée générale constitutive, les participants ont adopté les statuts et le règlement intérieur du Mouvement doté d’une organisation structurée depuis les villages et les secteurs. La même assemblée a choisi Zéphirin Diabré, président Afrique et Moyen-Orient du Groupe AREVA, comme "grand frère d’honneur" du Mouvement. Un bureau national citoyen de 19 membres dirigé par Arsène Kaboré Ouampéba a été également mis en place.


Des amis de l’environnement se forment

Il s’est tenu au centre CESAO de Bobo Dioulasso, un séminaire de formation au profit d’une vingtaine de représentants d’associations et autres structures de préservation de l’environnement venus des régions des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest. Conjointement organisé par l’université de Ouagadougou et le Centre d’études pour la promotion, l’aménagement et la protection de l’environnement (CEPAPE), ce séminaire a visé à familiariser les organisations de la société civile avec la gouvernance de l’environnement et les ressources naturelles.


Commune de Ouaga : bientôt une campagne de reboisement

Le Conseil municipal de la ville de Ouagadougou lance le mercredi 5 juillet prochain, une campagne de reboisement dénommée "Ouaga la verte". L’activité prendra son envol à partir du prolongement du boulevard Tansoba Woota, sis côté est de la discothèque "Benbao", au secteur 27.


Municipales du 9 juillet 2006 : les activités de l’UNIR/MS

L’Union pour la Renaissance / Mouvement sankariste (UNIR/MS) entreprend, à partir du 2 juillet 2006, des meetings dans le cadre des élections municipales du 9 juillet 2006. A cet effet, il est prévu les 2 et 6 juillet 2006, à 11h, des meetings dans le village de Tanghin-Dassouri. Le premier (2 juillet) devait se tenir à Zékounga, et le second à Tanghin-Dassouri. Des rencontres et des assemblées générales seront organisées par le comité départemental de campagne (CDC). Le président de l’UNIR/MS, maître Bénéwendé S. Sankara, souligne cependant que ce programme peut connaître des modifications.


URTNA : des étudiants soutiennent leurs mémoires

Six étudiants de la 12e promotion du Centre de formation de l’union des radio-diffusions et télévisions nationales d’Afrique (URTNA) soutiendront les 17 et 18 juillet 2006, leurs mémoires. Le premier des six mémoires devant être soutenus s’intitule "Médias et promotion de la culture du coton au Burkina Faso. L’expérience de la Radio rurale du Burkina de 1996-2005". Le second traite du thème : "La contribution de la voix du Sahel à la promotion de la musique traditionnelle au Niger". En ce qui concerne le 3e, son thème est relatif à la "Contribution de Radio Dana au développement socio-économique des producteurs de coton au Cameroun". "La communicatrice, un modèle socio-économique pour la femme rurale", est le titre du 4e mémoire. Ces quatre premiers mémoires seront soutenus le lundi 17 juillet 2006.

Les deux autres sont programmés pour le mardi 18 juillet 2006. Ils ont pour thèmes : "Contribution de radio Lomé à la vulgarisation et à la promotion de la lutte traditionnelle des "Evala" en pays Kabiyé" et "Radio et développement humain durable. Expériences des radios communautaires du Burkina".

Le Pays

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