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Circulation des poids lourds à Ouagadougou : La police municipale sensibilise

Publié le mardi 27 juin 2006 à 08h38min

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Les locaux de la police municipale ont été le cadre d’une rencontre entre les responsables des lieux et des opérateurs exerçant dans le domaine du transport du bois de chauffe et du transport mixte, le vendredi 23 juin 2006.

Les échanges ont porté sur la circulation et le stationnement des véhicules poids lourds dans la ville de Ouagadougou qui, selon Clément Ouongo, commandant de la police municipale, sont à l’origine de nombreux désagréments.

Les textes réglementant la circulation et le stationnement des véhicules poids lourds dans la capitale burkinabè, même s’ils sont vétustes (car datant pour la plupart des années 80), doivent être respectés. Cela permettra de rendre la circulation fluide et épargnera les citoyens des nombreux accidents. Alors à quel moment doivent circuler les poids lourds dans la ville ? Quelles voies doivent-elles emprunter ? Voici entre autres les points sur lesquels ont porté les discussions.

Dans son intervention, Clément Ouongo a fait savoir aux responsables syndicaux des transporteurs que la circulation des camions de bois de chauffe n’est autorisée que de 8h à 11h et de 20h à 5h du matin. Pour ce qui concerne les véhicules de livraison dont le poids total est inférieur ou égal à 10 tonnes, il leur est permis de circuler le matin, de 8h à 11h30 et le soir, de 13h à 14h30, de 15h à 17h et de 18h30 à 5h du matin. Dans la même lancée, le responsable de la police municipale a donné des informations sur les circuits autorisés ou non aux véhicules poids lourds s’ils veulent "circuler tranquillement" dans la ville.

Les axes autorisés

Selon les textes régissant la circulation dans la capitale burkinabè, les véhicules articulés et autres véhicules pesant plus de 10 tonnes peuvent circuler de jour comme de nuit sur les axes suivants : le boulevard circulaire, la RN3 en provenance de Kaya et la RN4 en provenance de Fada N’Gourma jusqu’à la jonction des deux voies, la RN2 en provenance de Ouahigouya jusqu’au marché de Baskuy et du marché de Baskuy à la RN1 en provenance de Bobo Dioulasso en passant par la route délimitant les secteurs 10 et 19 et l’avenue 598 à l’est du camp militaire.

En sus des axes indiqués, la circulation est exceptionnellement autorisée de 20h à 5h et ce, uniquement pour les véhicules articulés et ensembles de véhicules transportant des produits spécifiques ayant bénéficié de la procédure d’enlèvement immédiat, sur des axes tels : l’Avenue Kadiogo, le Boulevard Ché Guevara, l’Avenue Ouezzin Coulibaly (dans sa portion comprise entre le Château d’eau et l’Avenue Kadiogo), l’avenue 552 longeant l’Ecole de police et le stade du 4 août jusqu’à l’avenue 598, la rue de la Résistance du 17 mai, dans sa portion comprise entre l’Avenue Bassawarga et les bureaux de douane de Ouaga-aéroport, l’avenue Dimdolobson, la rue capitaine Niandé Ouédraogo et la rue du capitaine Kouanda.

Les voies à accès interdit

L’accès de certaines voies reste cependant interdit. Ce sont le boulevard de la Révolution, la portion de voie constituée de l’avenue Nelson Mandela et de l’Avenue d’Oubritenga, située entre le monument des cinéastes et la jonction de la RN3 et la RN4 en aval de l’hôpital Yalgado et l’Avenue Kwamé N’Krumah.

Selon ces textes, les camions citernes dont la capacité est supérieure ou égale à 20 000 litres ne peuvent effectuer le ravitaillement des stations service que sur autorisation spéciale du directeur général de la SONABHY.

Pour ce qui concerne les stationnements, les véhicules articulés et les véhicules de transport de marchandises et produits divers doivent stationner à Ouagarinter ou à la zone d’activités diverses (ZAD). Les camions citernes doivent stationner à la ZAD. Quant aux véhicules de livraison et les autocars et véhicules de transport de passagers, ils doivent respectivement stationner dans les installations des sociétés qui les utilisent et à la Gare routière internationale ou dans les gares routières secondaires légalement reconnues.

Certains véhicules restent par contre en dehors du lot et peuvent par conséquent circuler à l’intérieur de la ville. Ce sont les véhicules militaires, des sapeurs-pompiers, les camions écoles, les autobus, autocars, et les camions citernes de capacité inférieure ou égale à 20 000 litres, les véhicules de travaux publics, les engins des TP et de manutention pendant la tranche horaire allant de 5h à 18h, les véhicules utilitaires de services dont la SONABEL, l’ONEA, l’ONATEL, etc., les camions frigorifiques, et les véhicules de vidange de fosses sceptiques.

L’Officier supérieur de la Police municipale, Clément Ouongo, a attiré l’attention de ses invités sur le risque qu’ils prennent en transportant hommes, fruits, animaux et autres marchandises dans le même véhicule. Cela peut provoquer de nombreux accidents, a-t-il fait savoir. Et d’ajouter que les responsables syndicaux et les propriétaires de véhicules se doivent d’aménager leurs véhicules de transport mixte.

Responsables syndicaux et participants à la rencontre après les échanges ont pris l’engagement de sensibiliser leurs collaborateurs, et ont appelé les responsables de la police municipale à les aider dans cette sensibilisation. Une énième réunion est prévue dans les jours à venir avec les transporteurs de bois de chauffe qui n’ont pas répondu nombreux à cette rencontre.

Par Alain DABILOUGOU

Le Pays

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