Fini le championnat national de football qui n’a pas failli à la tradition. Il a drainé son lot d’émotions, de surprises. Surtout, il s’est illustré par des dérapages scandaleux. Surprise, la plus grande fut cette victoire de l’ASEC-K à Ouagadougou devant l’EFO (1-0). Dérapage scandaleux : dans ce chapitre, on range la rencontre ASFA-Y # EFO de la 23e journée. Malgré tout, le train a été conduit à bon port et la couronne est allée à l’ASFA-Y. Deux cent-huit rencontres ont été disputées en vingt journées. Avec un total de quatre cents buts inscrits, les attaquants réalisent une bonne moyenne avec presque deux buts par rencontre.

L’USFA a été la plus adroite devant les buts en scorant à quarante quatre reprises. Elle compte dans ses rangs, le meilleur fusil du marathon, Moctar Ouédraogo qui enregistre quinze « goals » à son compteur. L’USO a plus montré une homogénéité défensive en encaissant seulement quinze buts. Contrairement à l’USFRAN qui en a plein le sac . Par cinquante une fois, on a violé la cage des cheminots de Bobo-Dioulasso. Le RCK, l’EFO, l’ASFA-Y et l’USO ont occupé, tour à tour, la tête du classement avant que la « vieille dame » n’en fasse définitivement sa propriété. Des scores-fleuves, il en a eu avec l’USFA, l’EFO et l’ASFA-Y qui ont infligé six buts à certains adversaires au cours de la saison. Quatre entraîneurs ont payé les frais des contre-performances de leur équipe. Il s’agit des coaches de l’USFA, du Santos, du JCB, de l’AS-SONABEL (départ volontaire) et de l’EFO.

Le CFO est, sans conteste, la révélation de la saison. La formation de la commune de Ouagadougou est à sa première saison parmi l’élite. Elle a tutoyé les habituées pour se hisser à la place plus qu’honorable pour elle de sixième. N’est-ce pas elle qui a gâché la fête à l’USO, l’obligeant à rétrograder à la troisième lors de la dernière journée ?

L’absence de supporters mérite d’être souligné. Ils étaient presque absents à chaque journée. Passable dans son organisation, moyen dans la production d’ensemble des équipes, chacun devrait se remettre au travail pour faire rayonner plus le Fasofoot. On peut déplorer le manque d’excellence, cette saison. Aucun joueur ne s’est véritablement illustré.

En 2004-2005 par exemple, Florent Rouamba a été une véritable révélation. On retiendra quand même cette petite exception : Assamy Ouédraogo (ASFA-Y) et Charles Kaboré (AS-SONABEL). Par moments, ils ont été les atouts- maîtres de leur formation. En attendant, l’heure est aux préparatifs de la Coupe du Faso dont la finale est prévue pour le 30 juillet prochain.

Yves OUEDRAOGO
Sidwaya
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