Après Jacques Chirac, Muammar Khaddafi, Abdou Diouf..., Jean-Louis Sarbib est la 7e personnalité à être décorée du titre de Dr Honoris Causa, de l’Université de Ouagadougou. La cérémonie de décoration s’est déroulée le 16 juin, sous l’égide de président de l’université, Odile Nacoulma, en présence de Joseph Paré, ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique. Par cette distinction, l’université a voulu honorer le vice-président pour le rôle joué par la Banque mondiale dans la promotion de l’enseignement supérieur en général et à Ouagadougou, en particulier.

Odile Nacoulma a rappelé que dans la Rome antique, c’est une couronne de laurier que l’on a remettait aux lauréats. Les éloges n’ont pas tari à l’endroit de M. Sarbib, lui qui a passé 20 ans de sa vie à travailler pour le développement de l’Afrique. Intégrité, rigueur, humanité, sont quelques unes de ses qualités que Joseph Paré a énumérées. Il a dans son discours, résumé le parcours de M. Sarbib aussi bien dans ses études que dans son travail.

C’est notamment en tant que chef des opérations pour le développement du Sahel qu’il s’est occupé de programmes concernant le Burkina Faso. Le ministre Paré a également salué « ses prises de décisions courageuses en direction de l’Afrique, respectant toujours le principe d’équité ». A Ouagadougou, « l’UFR/SDS, qui forme les médecins et les pharmaciens a été financée par la Banque mondiale », a rappelé Madame le président de l’Université.

Et c’est pour prouver leur gratitude que les professeurs ont décoré son vice-président. Le nouveau docteur Honoris Causa, Jean-Louis Sarbib, s’est dit touché par cette marque de reconnaissance ; « il y a peu d’occasion où je n’ai pas trouvé les mots pour dire mon émotion ». A un mois de sa retraite, il ne pouvait espérer mieux, pour récompenser ses efforts pour le développement de l’Afrique, a-t-il ajouté.

Il s’est souvenu qu’étudiant et même enseignant, il critiquait la Banque mondiale, mais il trouve finalement que « c’est un outil flexible. Si on a le courage et qu’on se bat, on peut faire de grandes choses ». Au cours de ses voyages, en 1987, 2000 et 2006, il a noté les progrès accompli par notre pays. Selon lui, « malgré les difficultés naturelles qui l’assaillent, le Burkina Faso est un pays qui gagne ». Il ne reviendra pas en Afrique avec la Banque mondiale, mais il a lancé un défi aux professeurs pour sa prochaine visite personnelle.

« J’espère qu’il y aura un meilleur équilibre homme - femme au sein des professeurs ». La question de l’éducation des filles lui tient particulièrement à cœur ; il s’est toujours battu pour que figurent dans les programmes, des mesures pour insérer les filles dans l’enseignement. Enfin, le nouveau « docteur » a remercié ses pairs : « Merci du fond du cœur pour cet honneur que je n’oublierai pas ».

Estelle MILLOU
(Stagiaire)