Dans les secteurs associatif, de la jeunesse, de l’éducation, de la santé, de l’économie, de l’hydraulique, de l’assainissement, de la coopération décentralisée, de la gestion financière, tous les acquis ont été énumérés. Pour le maire sortant, les réalisations ont été à la hauteur des attentes.

L’arbre ne doit pas cacher la forêt car, beaucoup reste à faire, surtout avec la communalisation intégrale. Si l’ancien conseil a travaillé avec 21 conseillers, le nouveau sera composé de 159 conseillers. Aussi, a-t-il souhaité bonne chance au maire entrant et remercié tous ceux qui lui ont apporté conseils, et soutenu durant son mandat.

Au personnel de la mairie, il leur a demandé d’apporter la même collaboration et le même dévouement à son successeur. Pour le maire entrant, Mahama Belemviré, en le portant à la tête de la commune, les conseillers lui ont fait confiance et il ne ménagera aucun effort pour relever le défi et mériter leur confiance.

Troisième maire élu de Kaya de la quatrième république, M. Belemviré a dit qu’il aura besoin de la collaboration et la coopération de tous, afin d’écrire une nouvelle page de l’histoire de Kaya car ils ont le devoir d’être les dignes héritiers des hommes et des femmes qui les ont précédés dans la construction et le développement de la région et surtout de la commune.

Aussi, a-t-il invité les conseillers à poursuivre l’œuvre entamée par leurs devanciers, afin que Kaya devienne un carrefour où il fera bon vivre pour tous. Pour le développement de la commune, le conseil municipal aura comme breviaire, « Le progrès continu pour une société d’espérance », programme quinquennal du président Blaise Compaoré. C’est une ambition saine, réaliste, donc réalisable a t-il dit.

Kaya sera bâti par l’ensemble de ses filles et fils et pour y parvenir ils devront faire preuve d’imagination en faisant de la chose publique l’affaire de tout le monde. Pour le maire entrant, l’unité, la cohésion, l’entente doivent être le credo du nouveau conseil. Aussi, les résidents et non résidents de la commune ont été appelés à apporter leur prière pour le succès de la politique de décentralisation qui demeure le pilier du devenir de notre pays.

Tout en rendant hommage au conseil municipal et au maire sortant, M. Belemviré a dit pouvoir compter sur leur soutien et leur expérience. Le secrétaire général de la région, les hauts-commissaires du Bam, de Namantenga, de Sanmatenga, les responsables politiques, coutumiers, religieux, les directeurs et chefs de services, les partenaires ont assisté à cette passation de témoin.

Attention aux receleurs

Acheter un vieux poste radio cassette de cinq piles à 1 000 F, deux pagnes Wax à 2 000 F et trois pagnes Wax à 1 500 F, c’est ce dont trois receleurs se sont rendus coupables. Lors du procès, le président du tribunal les a assignés au banc des accusés. Ainsi, ils feront désormais attention pour ne pas encourager de la sorte les voleurs. Nous y reviendrons dans « vu et entendu à l’audience ».

Il reste beaucoup à faire

Yako a abrité le 12 juin 2006, la cérémonie marquant la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants. Au même moment des centaines d’enfants à Kaya, des milliers au Burkina, sillonnent les rues, les débits de boissons pour proposer des fruits, de la cigarette, des cacahouètes, des lotus etc. La plupart sont des scolaires, à la recherche des frais de scolarité pour la rentrée prochaine. Pour des parents, c’est une manière pour les enfants de contribuer à leurs frais de scolarité. Alors, que fait l’Etat dans tout cela ? Les lois adoptées sont-elles appliquées dans toute leur rigueur ?

L’information, la sensibilisation atteignent-elles le public cible ? Ce qui est certain, il reste beaucoup à faire car les enfants de moins de 15 ans qui arpentent les rues, et les débits de boisson en proposant des produits sont les plus nombreux.

Une nomination méritée

Après sa nomination par le Daporé Naaba, le Baloum Naaba Kiiba a invité parents, amis, connaissances à partager sa joie le dimanche 4 juin 2006. Pour le Baloum Naaba, il a hérité du bonnet de ses grands-pères et de ses parents.

Ils étaient nombreux à convoiter le bonnet mais le choix s’est porté sur lui. Ainsi, il est content car il ne s’y attendait pas et remercie Dieu et les ancêtres. Nommé le samedi 14 avril, il aidera le Daporé Naaba qui est âgé. Pour les réunions, les mariages, les salutations coutumières, il devrait être présent. Etant de confession catholique, le Daporé aussi bien que le Baloum ne procèdent pas à des sacrifices.

De nos jours, il réside toujours dans la cour familiale. Il a pris trois noms de chefferie famille. Le premier dit que la vieille vache ne peut remercier le marigot car elle reviendra s’y abreuver de jour comme de nuit. Le second dit que l’aîné est un dépotoir et doit tout recevoir. Le troisième dit que le partage de Dieu ne laisse pas de côté l’orphelin car il aura sa part.

Jacques NONGUERMA

AIB/Sanmatenga