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Journée internationale des familles : L’UNICEF soutient la promotion des droits des familles

Publié le lundi 22 mai 2006 à 07h45min

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Le Burkina Faso a commémoré le 20 mai 2006 à Manga, la XIIe Journée internationale des familles, placée sous le thème : « Connaissance et application des droits de la famille, gage de promotion des droits individuels et collectifs pour un développement humain durable ».

Cette édition a été présidée par la ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Mme Pascaline Tamini et parrainée par la représentante-résidente de l’UNICEF, Mme Joan French.

La célébration de mariages collectifs le 18 et la soirée culturelle du 19 mai 2006 sont les activités qui ont précédé la cérémonie officielle de la commémoration de la Journée internationale des familles qu’a abritée Manga, chef-lieu de la province du Zoundwéogo et de la région du Centre-Sud.

Après le mot de bienvenue du maire de la commune, Albert Bouda, une déclaration des chefs coutumiers a été livrée par leur représentant, Joseph Zoungrana, chef de Tintenga.

Dans cette déclaration, les coutumiers soulignent les mutations sociales, économiques et culturelles ayant entraîné des changements profonds dans les familles et les modes de vie. Pour eux, dira le Tintenga, la scolarisation, surtout celle de la jeune fille, et l’éradication des pratiques néfastes comme les mariages forcés ou précoces, l’excision, l’exclusion sociale, la répudiation doivent faire l’objet de plus de sensibilisation et les coutumiers s’engagent par la présente déclaration, à jouer davantage leur partition.

Investir dans l’enfant pour la promotion des familles

La marraine de cette édition, Mme Joan French, représentante-résidente de l’UNICEF a situé l’intérêt du thème qui, selon elle, est en phase avec celui retenu au niveau international : « Familles en mutation, défis et perspectives ». L’importance que les Nations unies accordent à l’équité, à l’égalité des chances et à la justice sociale exprime, à l’en croire, l’aspiration à un monde meilleur. Pour ce faire, la famille, cellule de base de toute société « doit donc recevoir protection et soutien mais aussi bénéficier des droits et services nécessaires pour exercer pleinement ses fonctions et ses responsabilités » dans un monde où 20 % des plus riches s’accaparent 80 % du revenu mondial pendant que 1,2 milliard d’êtres humains vivent encore avec moins d’un dollar (500 francs CFA) par jour.

La situation des enfants dans le monde n’est guère meilleure et se caractérise par l’absence de pièces d’état civil, l’exploitation sexuelle, économique, la traite, la guerre et bien d’autres formes d’abus. Ce tableau ainsi peint aux conséquences désastreuses justifie, selon elle, l’engagement de l’UNICEF aux côtés des gouvernements africains et des autres partenaires pour créer un environnement protecteur en faveur des enfants.

Tout en saluant la stratégie du gouvernement burkinabè en la matière, Joan French a invité toutes les parties à œuvrer à l’application effective des textes, la lutte contre les violences faites aux enfants et le VIH/Sida. C’est également l’avis du ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale qui, chiffres à l’appui, s’appesantira sur les réalités burkinabè : 5 590 dossiers relatifs à des problèmes touchant aux droits des familles, 1 689 jeunes dans la rue dans 5 villes du Burkina... Toute chose qui entraîne une dégénérescence de la cellule familiale, fragilisant ainsi le tissu social. Pascaline Tamini dira que la volonté du gouvernement et l’engagement du président du Faso à travers son programme quinquennal privilégie la promotion des familles.

La commémoration a fait des heureux

La célébration de la XIIe Journée internationale des familles n’a pas été seulement que des mots. En effet, 200 couples ont bénéficié de mariages collectifs.
Cette réponse des populations révèle que même si la culture du mariage n’est pas ancrée en elles, les moyens financiers pour le réaliser ne sont pas à exclure des entraves à l’accomplissement de cet acte. Des vivres ont été offerts à 100 familles démunies, des tricycles et des vêtements à des handicapés par les organisateurs. Quant aux enfants, ils sont 300 à avoir bénéficié spécifiquement d’enregistrements de naissances.

A cela s’ajoute l’établissement de 100 pièces d’identité burkinabè au profit de personnes nécessiteuses. Par une exposition et une animation de stands, les Mangalais ont eu droit à la vulgarisation des textes juridiques relatifs aux droits de la famille, à des sensibilisations et à des démonstrations sur plusieurs sujets dont la santé de la reproduction, les activités génératrices de revenus, la vie associative. De l’avis des responsables du stand de l’ABBEF, cette exposition a permis de toucher le public- cible qui a exprimé son intérêt pour l’initiative. La commémoration de la journée a aussi été marquée par une course cycliste et un jeu-concours en milieu scolaire.

Zackaria BAKOUAN (zaack_bak@yahoo.fr)
AIB/Manga

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