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Les brèves du Sanmatenga : Halte à la corrida !

Publié le samedi 29 avril 2006 à 08h39min

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Dans notre livraison du 22 au 23 avril 2006, nous avons fait cas de la mort du jeune Sidi Sawadogo, lors d’une course moto, organisée par l’Association du club cycliste de Korsimoro. Nous avions émis, que l’association avait reçu une autorisation délivrée par le préfet de Korsimoro.

Suite à cet écrit, plusieurs personnes nous ont contacté pour se plaindre car elles ne comprennent pas, qu’on délivre une autorisation à un club cycliste, pour organiser une course avec des motos dont les moteurs sont trafiqués, sur une route nationale à grande et forte circulation, sans que le trafic ne soit bloqué, le temps de la course.

Mais qu’y pouvons-nous si même les parents du défunt ne se portent pas partie civile ? Voilà la raison pour laquelle nous avons cru que les dimanches jours du marché de Kaya, il y est organisé fréquemment une course cycliste avec des coureurs sans casque et un désordre monstre. Il appartient aux autorités de prendre les mesures adéquates. Nous, nous n’avons fait que notre travail d’informateur. Dans les pays hispanophones, bien que la corrida soit un sport national, plusieurs communes l’ont interdite. Comme dirait l’autre, dans derrière cinq barreaux, "une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie". C’est de Malraux. Alors, halte à la corrida !


Délation, intoxication ou détournement ?

Rien ne va plus entre les membres de la Ligue du Centre-Nord de football et leur président. Selon des informations qui nous sont parvenues, après la descente du Sanmatenga Football Club en deuxième division, la Fédération burkinabè de football a demandé de faire un bilan de la somme allouée à la Ligue pour mener ses activités.

C’est ainsi que selon ses membres, ils ont su que la fédération avait donné à la Ligue, la somme de huit millions de nos francs. Dans son rapport, le président aurait dit qu’il aurait effectué des dépenses de l’ordre de neuf millions. Faux ! Rétorquent ses membres, car le trésorier n’a jamais eu à gérer un centime. Le président selon eux, cumulait les postes de trésorier et de secrétaire général.

Au niveau du Sanmatenga Football Club, ils reconnaissent avoir reçu des dons d’équipements, mais donnés par des amis d’Europe selon le président.

Selon ces responsables qui ont déclaré avoir démissionné, ils attendent que le président convoque une assemblée pour se justifier et que surtout, la fédération y délègue des membres pour plus de clarté.

Pour notre part, nous nous sommes demandé, si ce n’était pas de la délation ou de l’intoxication. Si c’est un détournement, que les membres démissionnaires déposent plainte auprès du procureur qui diligentera une enquête car la responsabilité est collégiale. N’est-ce pas ?


Trop de liqueurdromes !

Ces derniers temps, il a été constaté des morts, suite à une forte consommation de liqueurs frelatés.

Nous nous demandons, si avec ces "liqueurdromes" qui s’ouvrent un peu partout, il est mené une enquête de moralité avant de délivrer l’autorisation. Les regards sont tournés vers le nouveau conseil qui, nous l’espérons, prendra les mesures idoines.


Qui accuser ?

Les élections communales se sont déroulées normalement. Aussi, nous nous sommes posé des questions sur le faible taux de participation et sur ceux qui n’ont pas pu voter.

En effet, le jour des élections, plusieurs personnes se sont présentées au niveau de la CEDI de Pissila pour se faire enregistrer. Où étaient-elles. D’autres personnes ne retrouvaient plus leurs noms dans les bureaux de vote où elles avaient accompli leur devoir le 13 novembre 2005. Pourtant, des communiqués diffusés à longueur de journée avaient invité les électeurs à aller vérifier si leurs noms figuraient bien sur les listes électorales. Dans des secteurs comme le quartier Gaoua de Kaya, les électeurs ont tout simplement boudé le scrutin pour des promesses non tenues concernant l’assainissement de leur secteur.

Et d’autre part, les gens n’ayant pas été enfeuillés, ils se l’ont coulé douce la journée à domicile puisque le randam pour les faire sortir dans l’après-midi ne les a pas fait bouger d’un iota. Alors, à qui la faute ?


Pitié pour les enfants !

L’école Centre "A" de Kaya est la plus vieille des écoles et a vu défiler des générations et des générations.

Ce qui est bizarre de nos jours, cette école, avec la canicule qu’on connaît, ne dispose pas d’un forage ou d’un robinet fonctionnel. A longueur de journée, les enfants sur le robinet situé au haut-commissariat.

Pourtant, l’école dispose d’une Association des parents d’élèves. Depuis plus d’une décennie que dure ce calvaire, l’APE aurait pu solliciter auprès de partenaires comme Plan Sanmatenga ou AES-Burkina, le forage d’un puits comme c’est le cas à l’école communale "A". Cette école, malgré ses cheveux blanches par le harnais, ne dispose pas d’une clôture, ce qui est regrettable. Nous osons espérer que l’APE, l’Inspection de Kaya I, la direction provinciale de l’Enseignement de base, développeront des initiatives pour remédier à ces lacunes. Serons-nous entendu ?

Jacques NONGUIERMA (AIB/Kaya)

Sidwaya

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