Travailleuses, Travailleurs du Burkina Faso,

La célébration du 1er Mai me donne l’agréable occasion de vous adresser, au nom du gouvernement, mes sincères souhaits de bonne fête du travail.

La consécration de cette journée du 1er Mai, comme fête du travail est, sans conteste, une conquête ouvrière dans les perspectives d’améliorer leurs conditions de travail et de vie. En effet, la quête de conditions décentes de travail a été et demeure de nos jours une préoccupation permanente et universelle.

Que pourrait revêtir cette fête de travail dans le contexte burkinabè ? Elle constitue un moment pour nous tous de faire le bilan de notre parcours durant l’année, de diagnostiquer sans complaisance aucune, notre action afin de nous donner les moyens de réussir celles que nous allons entreprendre.

Travailleuses, Travailleurs du Burkina Faso,

Il est indéniable que le contexte géopolitique et économique actuel nous impose des défis majeurs auxquels nous devrions faire résolument face.

En effet, la mondialisation et l’intégration sous-régionale comportent des contraintes que nous nous devons de relever. Cela induit que nous fassions preuve de plus de solidarité et que nous nous donnions les moyens d’atteindre les objectifs que nous nous serons fixés.

Pour ce faire, nous devrons privilégier le dialogue, la concertation permanente, avoir une vision plus

pragmatique des rapports professionnels et veiller constamment à maintenir un climat social favorable au travail afin de réaliser toute compétitivité tant sur le plan national, régional que mondial.

Travailleuses, Travailleurs du Burkina Faso,

En dépit d’un contexte national et international complexe, les préoccupations contenues dans le cahier de doléances de l’année écoulée ont fait l’objet d’un examen approfondi par le gouvernement qui essayera de les satisfaire et ce, dans la limite des moyens et des ressources disponibles. Il poursuivra ses efforts pour promouvoir et assurer le progrès social pour tous.

C’est dans cette dynamique que s’est inscrite la relecture consensuelle du Code de Travail de 1992 et qui a abouti à l’adoption, en septembre 2004, d’une nouvelle loi portant code du travail.

Afin de rendre cette loi plus opérationnelle, la prise des textes relatifs à son application a été diligentée et plusieurs sessions de la Commission Consultative du Travail ont été tenues dans ce sens.

Parmi nos ambitions majeures, figure toujours en bonne place le souci d’étendre la protection sociale au plus grand nombre de burkinabè.

Dans cette optique, les textes y relatifs sont soumis à l’Assemblée nationale pour examen en vue de leur adoption. Il s’agit de :

. l’avant-projet de loi régissant les travailleurs du privé ;

. l’avant-projet de loi régissant les institutions de prévoyance sociale ;

Dans le même registre, on notera la prise de l’arrêté fixant le plafonnement de l’assiette de cotisation à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale et du décret fixant le taux d’appel des cotisations.

En matière de dialogue social, on retiendra l’institution d’un cadre de concertation de haut niveau, dont le texte a été examiné et adopté par la Commission Consultative du Travail.

Travailleuses, Travailleurs du Burkina Faso,

Ce qui unit doit être plus fort que ce qui nous divise.

Le gouvernement a conscience qu’il faut faire davantage

pour les actrices et acteurs du développement que vous êtes. Cependant, il demeure un constat que nos ressources sont limitées et nos besoins immenses. C’est pourquoi, je voudrais vous inviter, en cette date historique du 1er Mai, à privilégier les concertations et le dialogue dans le but ultime de trouver des solutions consensuelles aux différents problèmes qui se posent à nous.

C’est dans la paix sociale, c’est dans la stabilité et dans la concorde que nous continuerons l’oeuvre de construction de la nation burkinabè.

Vive le 1er Mai

Bonne fête de travail à toutes et à tous.

Je vous remercie.