Au terme de ces deux jours de travaux, les participants ont élaboré une feuille de route pour coordonner, au mieux, les activités des acteurs du monde rural. Le gouvernement du Burkina Faso a entrepris une série de réformes visant à créer les bases d’une croissance accélérée, en améliorant les conditions de vie des populations en milieu rural et en développant une agriculture durable.

C’est ainsi qu’il a été élaboré des documents d’orientation et des stratégies portant sur le développement du secteur agricole qui doivent être traduits concrètement sur le terrain en actions. D’où la maîtrise de la complexité du secteur rural et le pluralisme des modalités d’appui. C’est pourquoi acteurs du monde rural, partenaire, techniques et financiers se sont retrouvés à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord pour harmoniser et rendre opérationnelles les interventions dans le cadre du développement rural au Burkina Faso.

Les travaux de l’atelier de Kaya se sont déroulés en plénières et en commissions. Ces travaux ont consisté en une série de communications développées par des personnes-ressources identifiées à cet effet et portant respectivement sur les thèmes : concepts, terminologies, leçons et autres expériences internationales, positionnement des OPA dans le processus du développement rural, approche sectorielle et décentralisation.

La feuille de route, une nécessité

L’atelier de Kaya qui fait suite à celui organisé à Ouagadougou le 16 mars 2006, est la deuxième étape de la réflexion sur les concepts et approches sectorielles de l’aide publique au développement et du Cadre de dépenses à moyen terme (CDMT).

C’est ainsi que le secrétaire général du ministère de l’Agriculture a émis le vœu que les résultats des travaux sur les modalités de financement ou d’exécution des programmes de développement du secteur agricole se dérouleront dans une synergie efficace et partagée entre la communauté des bailleurs de fonds et les autorités nationales. Et ce, en vue d’atteindre l’efficacité dans la gestion des ressources pour la réalisation des objectifs du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté au Burkina Faso. Toute chose qui a amené les participants de l’atelier de Kaya à élaborer une feuille de route. En effet, passer d’une approche projet à une approche- programme sectorielle qui valorise, au mieux, les ressources nationales responsabilise davantage les acteurs du programme et conduit à un meilleur impact sur la réduction de la pauvreté, a souligné M. Ibrahim Kaboré lors de la cérémonie de clôture.

La feuille de route élaborée à cet effet, s’articule autour des étapes telles l’identification des domaines de coordination des interventions des différents partenaires, l’élaboration d’un document de référence des modalités, d’intervention des partenaires au développement du secteur rural, la mise en place de dispositifs communs de planification et de suivi et enfin, l’évaluation des interventions. La soixantaine de participants à l’atelier se sont séparés sur une note de satisfaction et promettent de poursuivre les discussions.

Joël ZOUNDI (zounjoël@yahoo.fr)

Sidwaya