Ce kit de dignité est composé de boules de savon, de sandales, de trois pagnes, de kit pour la gestion des menstrues et des sous-corps féminin. Selon le représentant résident par intérim de l’UNFPA au Burkina Faso, Cheikh Tidiane Mbengue, la remise de ce kit de dignité aux femmes et jeunes filles est un symbole et a une importance extrême pour la continuation de l’appui apporté au gouvernement du Burkina Faso dans le cadre du partenariat avec l’UNFPA.

Pour lui, l’UNFPA a attendu l’ouverture de la SNC pour offrir ces kits en vue de démontrer que la culture doit être intégrée aux questions de développement, mais aussi aux questions de protection de l’environnement. L’intérêt d’un tel événement, pour l’UNFPA, c’est, à en croire le représentant résident au Burkina Faso, de ne laisser personne derrière car, au-delà de toutes ces festivités, il y a des femmes et des jeunes filles qui souffrent, qui sont impactées dans leur dignité parce qu’elles sont des PDI.

« Il y a des jeunes filles qui ont des problèmes de gestion de leurs menstrues et ne savent pas comment participer aux festivités » a-t-il déclaré. Il se réjouit que le kit de dignité vienne enlever une épine à leurs pieds en leur donnant des solutions à toutes ces difficultés dans un esprit de promotion des droits humains. « Nous espérons que durant ces périodes, ces femmes bénéficiaires pourront retrouver leur dignité et participer pleinement au développement économique mais surtout à la réconciliation nationale et de la recherche de la paix et de la cohésion sociale », a-t-il souhaité.
A en croire Cheikh Tidiane Mbengue, l’intervention de l’UNFPA va concerner la région des Cascades, de la Boucle du Mouhoun et du Centre-sud pour trois ans à hauteur de six millions d’Euro.

Représentant le ministre de la solidarité et de l’action humanitaire, Wendkouni Benjamin Ouédraogo, salue le soutien moral et psychologique des femmes et des jeunes filles PDI. Il rappelle que le Burkina Faso est en proie au terrorisme depuis quelques années. Cette crise dit-il, a fortement réduit le taux d’accès des femmes et des jeunes filles aux services de santé notamment, la santé sexuelle et reproductive, et les expose davantage à la violence basée sur le genre caractérisée par l’atteinte grave à leur dignité.

Le directeur régional de la solidarité et de l’action humanitaire des Hauts Bassins dit regretter que la période de menstruation oblige certaines à se cacher et à suspendre toutes formes d’exploitation sociale. Chose qui fait, ajoute-t-il, que dès la première menstrue, la jeune fille se retrouve généralement sans information et livrée à elle-même. Il rappelle que la mauvaise gestion de la période des menstrues constitue un danger non seulement du point de vue sanitaire, mais aussi pour le maintien de la jeune fille à l’école à cause des stigmatisations.

Au nom des bénéficiaires, Afoussita Kassamba a réitéré ses vœux de remerciement à l’UNFPA pour ce geste salutaire. Elle appelle d’autres partenaires à emboiter le pas de l’UNFPA pour le bien-être des femmes et des jeunes filles vulnérables.

Djaryigo Diarra
Lefaso.net