Plusieurs femmes issues de différentes régions du Burkina Faso sont présentes à la SNC 2024, pour exposer leurs créations dans la catégorie art culinaire. L’UNFPA a sélectionné 50 d’entre elles pour renforcer leurs capacités en matière de développement et de transformation des produits forestiers non-ligneux, dans une visée de préservation de l’environnement.

Le représentant par intérim de l’UNFPA au Burkina Faso, Tidiane Beng.

Selon le représentant par intérim de l’UNFPA au Burkina Faso, Tidiane Beng, cette activité est d’une importance capitale, en ce sens qu’il permet de renforcer la résilience des femmes qui participent au concours d’art culinaire à la SNC 2024. « Ces femmes qui ont été choisies pour être formées pourraient répartir dans leurs zones et répliquer ces formations. Elles pourront ainsi améliorer la productivité dans les différentes chaînes de valeur des produits forestiers et de la gestion des ressources naturelles », a indiqué M. Beng.

Pour la ministre chargée de la Solidarité, du Genre et de la Famille, Nandy Somé/ Diallo, ce renforcement de capacités permettra à cette cinquantaine de femmes de pouvoir acquérir du marché sur plan national et même dans la sous-région. « Notre pays regorge d’une grande diversité de produits forestiers non-ligneux, et la plupart des femmes en milieu rural, pratiquement plus de 43%, survivent grâce à la vente de ces produits », a déclaré la ministre Somé. Ces femmes, qui vont compétir pour le Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL), sont désormais outillées pour transformer ces produits, sans détériorer l’environnement. « Cette activité est organisée à la veille de la SNC. C’est une première, donc une grande innovation. Au niveau du ministère, notre objectif est effectivement de participer à l’autonomisation des femmes », a ajouté Mme Somé.

La ministre de la Solidarité, du Genre et de la Famille, Nandy Somé/Diallo.

Bibata Sanogo, l’une des bénéficiaires, venue de Orodara, a témoigné : « Je suis très contente. Depuis que je participe à la SNC, je n’avais jamais pris part à une formation de ce genre. Il y a certaines pratiques que nous faisions alors qu’elles n’étaient pas recommandées. Elle nous beaucoup ouvert l’esprit. » En effet, la formation lui a permis de savoir comment mieux transformer ses produits et comment les commercialiser pour tirer le maximum de profit. Elle a donc remercié l’UNFPA pour l’opportunité qu’elle lui a offerte.

Bibata Sanogo

Comme Mme Sanogo, la restauratrice Catherine Soulama, venue de la région des Cascades, est heureuse d’avoir pris part à cet atelier. « Je compétis dans la catégorie ‘‘plats lourds’’. Je venais à la compétition mais je n’étais pas préparée à 100%. Avec cette formation, mes connaissances sont mieux renforcées et je suis prête pour aller à la conquête du premier prix », a-t-elle lancé. Selon elle, lors de cet atelier, un accent particulier a été mis sur le côté hygiène et la présentation des mets. Ces différents éléments leur permettront de prendre une longueur d’avance sur les autres candidates. À l’unanimité, les bénéficiaires ont souhaité que ce renforcement de capacités soit institué à chaque édition de la Semaine nationale de la culture (SNC).

Les participants.

En rappel, la 21e édition de la SNC se tient à Bobo-Dioulasso du 27 avril au 4 mai, sous le thème « Culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina nouveau ».