Le système mis en place par l’ABNG permet aux populations de s’autonomiser dans un premier temps, puis de contribuer à ce que les autres populations vulnérables puissent, elles aussi, s’auto-suffire dans un second temps. « Le projet PROREMO a entrepris de former et de doter chaque année 80 bénéficiaires. Chacun d’eux reçoit quatre caprins dont trois femelles et un mâle, ce qui fait un total de 320 caprins par an. Grâce à l’initiative mise en place par Solidar Suisse appelée Initiative de financement intercommunautaire (IFIC), chacun des 80 anciens bénéficiaires de 2022 restituent deux caprins en 2024, à de nouveaux bénéficiaires », a rappelé André Bouga Ouédraogo, président de l’ABNG.

Une vue de quelques têtes de caprins dont ont bénéficié les différentes coopératives

Toutefois, avoir des caprins est une chose, les élever en est une autre. Pour éviter des pertes et permettre aux différents bénéficiaires de rentabiliser, une formation leur sera offerte. « Bon nombre de populations sont des agriculteurs. Peu s’adonnent à l’élevage. En leur donnant ces caprins, on les initie en même temps à l’élevage. Elles seront formées par des vétérinaires, auront des conseils à mettre en pratique ainsi qu’un suivi pour s’assurer que les choses sont faites dans les règles de l’art. La chèvre met bas deux fois dans l’année. En encadrant bien les producteurs, on s’assure que les animaux sont bien élevés et qu’ils peuvent être revendus pour le bonheur des populations », a poursuivi André Bouga Ouédraogo.

« Pour aider une personne vulnérable, il faut d’abord le faire à court terme et mettre les moyens à sa disposition pour qu’il soit autonome à long terme », André Bouga Ouédraogo

Pour les populations, grande est leur joie de bénéficier de ce geste de l’association, lequel leur permettra de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. « Je suis très heureux aujourd’hui. J’ai eu des caprins que j’élèverai. Je crois que le geste de l’ABNG est salutaire parce que certains veulent souvent vous aider mais ne tiennent pas compte de vos besoins. Quand nous sommes nés, nous avons trouvé nos parents dans l’agriculture et l’élevage. C’est ce que nous faisons pour subvenir à nos besoins. Et c’est en se basant sur ce que nous faisons qu’ils ont décidé de nous soutenir. Nous remercions infiniment l’association et prions que Dieu la bénisse », s’est réjoui Issaka Ouédraogo, bénéficiaire de la commune de Kogho.

« Nous encourageons chacun des bénéficiaires à bien élever ces animaux pour qu’ils puissent être une aide pour nous », Issaka Ouédraogo

« Après avoir reçu ces animaux, je ne sais pas quoi dire. Ma joie est immense ! Avec cette nouvelle activité que nous allons entamer, nous pourrons nous en sortir plus facilement. En tant que femmes, si nous nous concentrons vraiment sur cette activité, nous savons que cela peut être bénéfique pour nous, mais aussi pour nos enfants et nos époux. Nous sommes donc très heureuses et nous remercions l’ABNG pour ce soutien », s’est émue Zalissa Tiendrébéogo, membre d’une coopérative de Boudry, bénéficiaire du don de l’association.

« Que Dieu bénisse l’ABNG et l’accompagne dans sa mission » Zalissa Tiendrébéogo

Le haut-commissaire de la province qui, jusque-là, participe toujours aux activités de l’ABNG, a une fois de plus salué et encouragé ses actions concrètes sur le terrain. « Beoog-Neere est toujours aux côtés des populations vulnérables. Chaque bénéficiaire aura trois chèvres et un bouc, et il est clair que dans deux ou trois ans, chacun des bénéficiaires pourra avoir 10 à 12 caprins s’ils sont bien élevés. C’est une occasion de remercier aussi le partenaire, Solidar Suisse, qui fait œuvre utile dans le Ganzourgou. A Beoog-Neere, je dis simplement merci pour tout », s’est exprimé Harouna Karambiri, secrétaire général de la province, représentant du haut-commissaire.

« C’est un très bon départ pour chacun des bénéficiaires », Harouna Karambiri

Erwan Compaoré
Lefaso.net