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Kadeux, artiste musicien tchadien : « Mon inspiration vient de la musique de la nouvelle génération tchadienne, africaine et du monde »

Publié le mercredi 24 avril 2024 à 15h51min

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Kadeux, artiste musicien tchadien : « Mon inspiration vient de la musique de la nouvelle génération tchadienne, africaine et du monde »

Kamal Borgoto, alias Kadeux, est un jeune artiste tchadien. Il a à son actif trois singles : Ayé han ; Biney, Samé samé. Il se sert de sa musique pour relater le quotidien de la jeunesse africaine en général, tchadienne, en particulier. Il était parmi les artistes internationaux invités pour la 12e édition du festival international de musique Afrobeat. Dans cette brève interview, il nous parle de cette expérience et de ses ambitions.

Lefaso.net : Présentez-vous…

Kalmal Borgoto, alias Kadeux : Je m’appelle Kamal Borgoto, alias Kadeux. Je suis un artiste musicien venant du Tchad. Je suis au Burkina dans le cadre de la 12e édition du festival international de musique Afrobeat de Ouagadougou.

Pourquoi Kadeux comme nom d’artiste ?

(Rires). Mon nom d’artiste vient d’une inspiration très simple. J’ai coupé le K de Kamal et deux, parce que je suis née un 2 août et le chiffre 2 est aussi mon chiffre porte-bonheur. Voilà l’origine de mon nom d’artiste.

Dans quel style évoluez-vous ?

Moi je suis plus dans la variété musicale. Je touche un peu à tout, notamment l’afrobeat. Et comme je touche un peu à tout, je considère ma musique comme étant de la variété. Dans mes singles, je fais aussi un mélange des rythmes de chez moi. Parce que le Tchad a une culture assez variée. Donc, j’aime faire ce mélange pour non seulement avoir quelque chose de consistant, mais aussi pour montrer toute la dimension de la diversité culturelle tchadienne.

Que pensez-vous de la musique tchadienne de façon générale ?

La musique tchadienne, en général, peine à s’affirmer. Je pense qu’elle est encore loin de la réalité. Cela reste mon avis personnel. Mais je pense qu’il commence à avoir de l’amélioration. On commence à se construire une identité imposante. Il ne reste seulement que la vision et tout ce qui va avec. Mais je pense que ça va aller inchaAllah.

Est-ce qu’on peut qualifier votre musique comme étant une musique engagée ?

Pour tout vous dire, je ne vois pas ma musique comme une musique totalement engagée. Moi je la classe dans le rang de la variété parce que, comme je l’ai dit plus haut, je touche à tout. Cependant, je peux dire qu’elle l’est quelque part parce que je relate les faits sociaux, le quotidien des Tchadiens. Je précise aussi que je mets souvent des textes comiques pour faire passer le message dans l’humour.

Quels sont les artistes qui vous inspirent ?

Je suis un fan de la musique si bien que j’écoute plein d’artistes. Ce qui fait que j’en ai quand même certains qui m’inspirent. Je trouve mon inspiration partout. Au Burkina Faso par exemple, j’écoute Floby, qui m’inspire beaucoup, Yeelen (NDLR : qui n’existe plus). D’ailleurs, il y a un son burkinabè que j’ai beaucoup aimé : « Burkina noma yaaa, san ya sida, Faso nonma ». On le chantait sans savoir ce que cela voulait dire. Je pense que c’est aussi cela la musique. En Afrique, il y a Afrotonix que j’écoute beaucoup. Il y a aussi Dakola, Maître Gims, etc. En résumé, mon inspiration vient de la musique de la nouvelle génération tchadienne, africaine et du monde.

Est-ce que vous arrivez à toucher la jeunesse par vos messages ?

Oui. Je peux le dire. Dans mon pays, le Tchad, je suis plus suivi par la jeunesse. Cela veut dire que mon message les atteint, les touche. Cela n’étonne pas parce que, c’est leur quotidien, sinon notre quotidien que je raconte dans mes tubes, ce que la jeunesse vit, c’est ce que je relate dans mes chansons.

Vous êtes très proche de l’artiste Mawndoe. Avez-vous des projets ensemble ?

Oui, en effet, on est proche. C’est vraiment une très bonne personne. Mais on n’a pas en tant que tel des projets. C’est un bon grand-frère qui m’oriente et qui me donne des conseils. Mais je n’exclus pas qu’un jour on passe à une autre étape, c’est-à-dire, aller vers une collaboration musicale.

Kadeux en prestation lors de la 12e édition du festival Afrobeat

Quel est votre plus grand rêve en tant qu’artiste et à quand le premier album ?

Mon plus grand rêve c’est de vivre de mon art et de le faire voyager. Je pense que c’est le rêve de tous les jeunes artistes. Pour ce qui concerne l’album, je compte faire un opus de recherche, de belle facture. Je compte prendre mon temps pour atteindre mon objectif. Donc, je pense que cela va prendre un peu de temps mais ça viendra, s’il plait à Dieu. Sinon pour le moment, je suis sur des projets de single.

Comment avez-vous trouvé le festival Afrobeat et comment avez-vous trouvé le Burkina Faso ?

Je trouve que le festival Afrobeat est une très bonne initiative parce que c’est grâce à Afrobeat que je suis là. J’ai pu découvrir le Burkina Faso. Ce sont des portes qui s’ouvrent à moi en tant que jeune artiste. C’est vraiment une bonne initiative. C’est vrai que je n’ai pas encore pu visiter la capitale mais j’aime déjà le Burkina Faso. Et depuis tout petit, je voulais découvrir ce pays.

Quelle appréciation sur la musique et le showbiz burkinabè ?

Je trouve que la musique burkinabè est plus structurée qu’au Tchad. Cela reste mon avis. Je pense qu’il y a quand même une bonne structuration. Je pense que le Burkina Faso est vraiment sur la bonne voie. Il y a vraiment du dynamisme. Les choses bougent malgré la situation que le pays traverse.

Un dernier mot ?

Mon dernier mot, c’est dire merci au promoteur du festival international Afrobeat pour l’invitation. Il m’a permis de découvrir un de mes pays de rêve. J’espère y revenir un de ces jours pour partager l’amour. Je dis aussi merci au journal Lefaso.net pour la tribune offerte, de parler de moi et de ma musique. Enfin, je dis merci aux Burkinabè pour l’accueil qui m’a été réservé. Il était chaleureux. Vraiment, j’ai adoré. Je termine par dire courage au peuple burkinabè.

Interview réalisée par Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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