Au cours du présent atelier, les participants, qui sont pour la plupart des acteurs du WASH, vont réfléchir sur la meilleure manière de renforcer la résilience des services EHA face aux effets des changements climatiques. A en croire Eric Mamboué, directeur pays de WaterAid Burkina, les changements climatiques impactent considérablement les zones agroécologiques au Burkina Faso et entraînent du même coup une baisse de la biodiversité et une augmentation de la vulnérabilité des ressources en eau. « Les ressources naturelles, notamment l’eau, subissent des pressions croissantes en raison de la raréfaction des précipitations et des variations climatiques de plus en plus marquées », a-t-il expliqué.

Éric Mamboué, directeur pays de WaterAid

C’est donc en vue de trouver les voies et moyens pour atténuer l’impact des effets des changements climatiques sur les EHA que les participants vont s’atteler à analyser les tendances actuelles du changement climatique et leur impact sur l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement et également proposer des adaptations aux modèles technologiques spécifiques au Burkina pour renforcer la résilience des systèmes WASH face aux effets du changement climatique. Les conditions d’une meilleure collaboration entre les acteurs du WASH devraient être créées au cours de la rencontre afin de permettre de développer des solutions intégrées.

Plusieurs communications ainsi que des travaux regroupant les participants en fonction des types d’ouvrages WASH vont meubler les deux jours d’atelier. Une des principales communications qui sera présentée porte sur l’impact du changement climatique sur les services et ouvrages d’eau potable et d’assainissement au Burkina Faso. Pour Didier Bako du SP/CNDD, qui a en charge la présentation de cette communication, les aléas climatiques majeurs actuels au Burkina Faso sont les inondations, les sécheresses et les fortes chaleurs.

Didier Bako du SP/CNDD va livrer une communication sur l’impact du changement climatique sur les services et ouvrages d’eau potable et d’assainissement au Burkina Faso

Il explique que ces aléas climatiques ont un impact sur les ouvrages d’eau et d’assainissement. « Quand on prend par exemple les inondations, lorsqu’il pleut et que cette eau n’est pas évacuée, cela impacte négativement les ouvrages d’eau. En effet, certains ouvrages peuvent être inaccessibles du fait de l’inondation. L’inondation peut aussi polluer les ressources en eau. Donc les changements climatiques impactent non seulement les ouvrages mais aussi les services d’eau et d’assainissement », a-t-il laissé entendre.

En ce qui concerne les mesures visant à adapter les technologies EHA aux changements climatiques, Didier Bako recommande d’abord de travailler à une résilience des populations. Et cela, de son avis, passe d’abord par l’identification des impacts de chaque risque climatique sur les ouvrages d’eau et d’assainissement afin d’adapter la technologie à ces aléas. Toute chose qui, poursuit-il, va permettre de savoir quelle technologie et quels matériaux utiliser dans la construction des ouvrages, pour éviter leur détérioration par les aléas climatiques. Didier Bako invite également à œuvrer à la réduction de l’émission des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, dont la forte présence est à l’origine des changements climatiques.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net