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Transports et logistique : Ouagadougou renoue avec le Translog Africa, après une décennie de suspension

Publié le mardi 27 février 2024 à 20h55min

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Transports et logistique : Ouagadougou renoue avec le Translog Africa, après une décennie de suspension

C’est parti pour le 4e Symposium international sur le transport et la logistique en Afrique (Translog Africa, 27 au 29 février 2024), avec la cérémonie officielle d’ouverture ce mardi 27 février 2024 à Ouagadougou. Placée sous le thème « Développement de la chaîne logistique globale : défis et opportunités pour les chargeurs à l’ère de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) », cette édition qui mobilise de nombreux pays invités apparaît comme celle d’une renaissance, la dernière édition ayant eu lieu en 2012.

Elle se tient sous le très haut patronage du président de la transition, chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, représenté à l’ouverture par son directeur de cabinet.

Ainsi, du 27 au 29 février 2024, chargeurs, transporteurs, commissionnaires agréés en douane, chercheurs, représentants de structures publiques et d’appui au secteur privé, étudiants en transport/logistique, et bien d’autres acteurs du secteur échangeront autour du thème. Et ce, à travers des communications sur plusieurs sous-thèmes, des rencontres informelles et bien d’autres activités connexes telles que l’espace d’exposition dédié aux entreprises et structures du domaine (les activités ont lieu à la salle de conférences de Ouaga 2000).

« Dans le contexte que traverse le Burkina, le secteur des transports paie un lourd tribut. En effet, ils sont nombreux, ces chauffeurs, apprentis, passagers et propriétaires de camions, en somme, acteurs de la chaîne de transport et logistique, à avoir perdu la vie en voulant approvisionner le pays en denrées et marchandises de première nécessité », a situé le chef de l’Etat, à travers son message lu par le ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Roland Somda, avant de rappeler que Translog Africa renaît ainsi, après les éditions de 2007, 2010, 2012 et celle manquée de 2014 du fait de la maladie Ebola.

« Cette renaissance est une preuve de résilience du vaillant et digne peuple burkinabè en général, des courageux acteurs du secteur des transports en particulier, surtout en ces moments où l’industrie des transports et de la logistique se réinvente, après avoir subi les effets néfastes des différents facteurs, tels que la conjoncture post-Covid et les incertitudes économiques liées à la guerre russo-ukrainienne qui a entraîné la perturbation des chaînes mondiales d’approvisionnement », a poursuivi le président de la transition.

Il estime que l’importance de la thématique n’est plus à démontrer, au regard des avantages qu’offre l’accord portant création de la zone de libre échange continental africaine pour le secteur des transports.

« Nous nous réunissons pour mettre en lumière les opportunités »

« Il est donc nécessaire que l’ensemble des acteurs qui animent le secteur des transports et de la logistique s’approprient les implications prévisibles du développement de la chaîne logistique dans le cadre de la mise en œuvre de cet accord, pour en tirer le meilleur profit », invite donc le chef de l’Etat, rappelant que cette édition va passer en revue, entre autres, la mise en œuvre des recommandations du dernier symposium, analyser l’aspect sécuritaire lié à l’acheminement des marchandises et s’imprégner des dispositions novatrices liées aux procédures douanières ainsi que des conditions de passages portuaires.

Pour le porte-parole des parrains, que sont les présidents des patronats du Burkina, Mali et Niger, Idrissa Nassa, la ZLECAF représente une avancée majeure dans l’intégration économique du continent. Il rappelle que la mise en œuvre à partir du 1er janvier 2021, de l’accord sur la ZLECAF est une initiative qui vise à stimuler la croissance, réduire la pauvreté et à élargir l’inclusion économique à l’échelle continentale.

« Mais ces opportunités viennent également des défis complexes, liés à la connectivité, à l’efficacité des infrastructures, à la gestion des flux de marchandises, à la sécurité des trajets et à bien d’autres encore. Aujourd’hui, nous nous réunissons pour explorer ces défis, mais surtout pour mettre en lumière les opportunités qui se présentent à nous. (…). Tel un phénix qui renaît de ses cendres, Translog Africa voit de nouveau le jour, plein d’énergie, de jeunesse et de dynamisme, après plus d’une décennie de suspension. C’est l’occasion pour l’institution des chargeurs et ses partenaires, de tabler sur les exigences du nouvel environnement international marqué ces dernières années par la libéralisation du secteur du commerce et des services, notamment le transport, et d’établir des perspectives d’action », a exprimé M. Nassa. Soulignant qu’il s’agit, par ce cadre, de partager les expériences, les connaissances et les meilleures pratiques, nouer des partenariats et des collaborations qui ouvriront la voie à une logistique plus fluide, plus rapide et plus rentable.

« L’Afrique est un continent riche en ressources, mais ... »

« Je suis convaincu que ce symposium sera un catalyseur pour des initiatives futures et des projets concrets qui contribueront au développement durable du transport et de la logistique en Afrique. L’Afrique, riche de sa diversité et de son potentiel, est à un moment charnière de son histoire économique. Effet, la ZLECAF, qui est en train de devenir une réalité tangible, offre une opportunité sans précédent de renforcer les liens commerciaux entre les nations, d’encourager l’investissement et de favoriser la croissance économique. Elle ouvre la voie à une intégration économique accrue et à une collaboration plus étroite entre les pays africains, avec des implications significatives pour le secteur du transport et de la logistique. Elle crée également un marché plus vaste et plus intégré avec un potentiel d’environ 1, 2 milliard de personnes, offrant des débouchés commerciaux considérables pour les chargeurs africains », apprécie pour sa part, le directeur général du Conseil burkinabè des chargeurs, Kassoum Traoré, président du comité national d’organisation du symposium.

C’est conscient donc des enjeux du secteur et des défis à surmonter, que sous l’égide du ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, le Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), à travers une de ses missions qui est de créer des cadres de réflexions-prospectives sur la facilitation du transport international de marchandises, organise ce 4e symposium.

Le directeur de cabinet du chef de l’État (en treillis), avec à sa droite, le ministre en charge des transports et le président de la délégation spéciale de Ouagadougou et à sa gauche, le porte-parole des parrains et le président du comité national d’organisation.

« L’Afrique est un continent riche en ressources, mais pour maximiser son potentiel, nous devons surmonter certains obstacles ; les infrastructures de transport doivent être améliorées, les procédures douanières simplifiées et une coopération régionale renforcée. Ces défis ne peuvent être relevés que par une collaboration étroite entre les gouvernements, le secteur privé, les organisations internationales et les chercheurs », convainc Dr Kassoum Traoré, pour qui, l’une des principales difficultés est l’harmonisation des réglementations et des procédures de transit à travers les frontières africaines.

O.L.O
Lefaso.net

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