C’est une journée qui a été ponctuée par des témoignages et des remerciements pour le travail abattu par Dr Kédrébéogo. Collègues, parents, amis et anciens élèves, tous sont présents pour rendre un vibrant hommage à ce grand homme qui s’est battu pour le développement du pays.

Pour Dr Gérard Kédrébéogo, ce sont des sentiments de joie qui l’animent. « Ce qui a marqué ma carrière, je peux dire que c’est la carte linguistique qui m’a permis de connaître le Burkina dans sa profondeur. Il n’y a pas un coin du pays où on n’a pas été. On a visité toutes les communautés linguistiques et on a essayé de rétablir les vrais noms des villages, des groupes ethniques et le nom des langues. Il ne faut plus par exemple dire mossi, mais moaga ou mossé », a-t-il expliqué.

Dr Gérard Kédrébéogo est le premier linguiste voltaïque recruté au Centre voltaïque de recherche scientifique (CVRS). À entendre ses anciens élèves et collaborateurs, c’est une personne qui aime le travail bien fait.

Pengdwendé Kédrébéogo, fille de Dr Gérard Kédrébéogo

Selon Dr Moustapha Gomgnimbou, directeur de recherche en histoire africaine, il a eu contact avec Dr Gérard Kédrébéogo en deux temps. « Je l’ai connu quand j’étais élève en classe de 5e à l’actuel lycée Saint Joseph comme professeur de français et par la suite au CNRST. Nous avons été amenés à collaborer et à travailler ensemble. Lui en linguistique et moi en histoire. Nous avons conduit ensemble des recherches communes. Nous avons toujours eu de bonnes relations », a laissé entendre Dr Moustapha Gomgnimbou.

Dr Traoré Edwige, maître de recherche en sciences du langage

Pengdwendé Kédrébéogo, la fille du Dr Gérard Kédrébéogo, s’est dit très honorée et très fière de son père. « Nous disons merci à ses collègues et collaborateurs et à tous les instituts qui ont permis que cette journée d’hommage puisse se tenir. Notre père est un modèle pour nous. En tant que ses enfants, nous avons essayé de suivre ses pas mais nous ne pensons pas pouvoir faire autant que lui. Son travail nous honore à un tel point que nous ne pouvons pas l’exprimer », a formulé Pengdwendé Kedrebeogo.

De son côté, Dr Edwige Traoré, maître de recherche en sciences du langage, affirme que c’est Pr Gérard Kédrébéogo qui l’a poussé à aller de l’avant et ils ont toujours eu de bon rapports.

Carine Daramkoum
Lefaso.net