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Burkina / Fêtes de fin d’année : Dans le sillage des gendarmes pour s’imprégner du fonctionnement des dispositifs de sécurité à Ouagadougou

Publié le lundi 25 décembre 2023 à 22h45min

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Burkina / Fêtes de fin d’année : Dans le sillage des gendarmes pour s’imprégner du fonctionnement des dispositifs de sécurité à Ouagadougou

Dans le cadre de la sécurisation de la ville de Ouagadougou, à l’occasion des fêtes de fin d’année, les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont déployé des équipes sur le terrain. Gendarmerie, sapeurs-pompiers et police nationale, ces forces de sécurité intérieure ont mis en place des dispositifs à certains endroits de la capitale burkinabè pour parer à toute éventualité. À la veille de Noël, le 24 décembre 2023, des journalistes ont suivi une équipe de la gendarmerie en patrouille, pour s’imprégner du fonctionnement des dispositifs mis en place.

« Vous avez comme mission de renseigner, dissuader et interpeller ». Voilà l’ordre donné par le coordonnateur de la mission, l’adjudant Ladji Ouattara, à l’équipe de patrouille avant l’embarquement. L’itinéraire de la patrouille, indique-t-il, c’est du camp Paspanga à la gare de l’Est, en passant par le rond-point de Kossodo, le péage de la route nationale N°3, l’hôtel Silmandé, l’hôpital Schiphra et Arb-yaar (Tanghin), avant de retourner à la base. « Les gars, je vous demande d’être professionnels », a-t-il lancé à l’équipe de patrouille, ajoutant qu’il y a des zones criminogènes sur certains axes de la patrouille, qui recommandent que les hommes soient sur le qui-vive. Ces endroits, a rappelé l’adjudant Ouattara, sont le pont Anayélé à Kossodo, les alentours de l’hôtel Silmandé et du marché Arb-yaar.

Au camp Paspanga, l’équipe de patrouille de la gendarmerie à l’écoute des consignes du coordonnateur de la mission, l’adjudant Ladji Ouattara

19h31 au camp Paspanga. Les instructions sont terminées. Le coordonnateur de la mission, le chef de mission et son équipe s’installent dans un véhicule pick-up pour la tournée de sécurisation. Derrière l’équipe de patrouille, des journalistes embarqués dans un minibus. Premières destinations, l’échangeur de l’Est et le rond-point de Kossodo.

Le début du contrôle à quelques 300 m rond-point de Kossodo sur la voie de Loumbila

À l’échangeur de l’Est, l’équipe n’a pas marqué d’arrêt. Mais à 300 m du rond-point de Kossodo, les pandores installent un checkpoint. Il est 20h12. Torche à la main, certains gendarmes stoppent les usagers de la voie pour permettre à d’autres d’effectuer les fouilles. Des coffres des véhicules et des motos sont vérifiés, sans oublier les documents d’identité et ceux des engins. Et cela vaut son pesant d’encouragement de la part des usagers qui saluent l’initiative des forces de sécurité. Achille (nom d’emprunt), à bord de son véhicule, vient d’être contrôlé. « La sortie de cette équipe pendant ces périodes de fête est une très bonne chose pour nous les usagers. Je les encourage beaucoup », apprécie le citoyen, avant de souhaiter joyeux Noël à l’équipe. Un autre usager après lui n’aura pas la même humeur. Intercepté avec des produits pharmaceutiques prohibés derrière sa moto, il sera immédiatement mis de côté. Le chef de mission, le maréchal des logis-chef Etienne Boudo, donne l’ordre à ses éléments de saisir le carton de produits que l’homme transporte. « Nous allons rendre compte à la base », annonce le gendarme.

Après vérification des documents du véhicule, les gendarmes veulent voir dans le fond de son coffre

Au rond-point de Kossodo, une équipe de binômes motorisés de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) est stationnée. Leur objectif est de porter les premiers secours en cas d’accident, avant l’arrivée de l’ambulance, nous confie la directrice de la communication et des relations presse de la BNSP, le lieutenant Bernadette Bakyonon.

Le chef de mission, le maréchal des logis chef Etienne Boudo a salué la compagnie de la presse

De Kossodo, le cap est mis sur l’hôpital Schiphra. Il est 21h. Une partie de l’équipe de patrouille poursuit la mission pendant qu’une autre, avec les journalistes, se dirigent vers Schiphra pour visiter un autre dispositif des sapeurs-pompiers. En route, on nous apprend que l’équipe a été appelée pour une invention. Le cap est maintenant mis sur l’église de Kologh-Naaba où se tient la messe de la nuit de Noël. Là, les fidèles catholiques, sous bonne escorte des éléments du capitaine Guy Ouédraogo, commandant de la compagnie de gendarmerie de Kadiogo, assistent en toute quiétude à la messe. Pour le capitaine Ouédraogo, la mission de sécurisation se passe bien. « C’est un dispositif d’ensemble qui a été mis en place depuis le 15 décembre. Ce soir, nous prenons en compte les différents lieux de culte. La ville de Ouagadougou a été subdivisée en deux grands groupes. Une zone pour la police et une autre pour la gendarmerie », a-t-il indiqué, ajoutant que plus d’une centaine de pandores ont été mobilisés pour la sécurisation des lieux de culte pour cette messe de la veillée de Noël.

Un individu arrêté avec des produits prohibés, selon les explications du chef de mission

Mathias Zagré est un agent de sécurité à Kologh-Naaba. Matraque en main, gilet enfilé, il assure aussi la sécurité à sa manière. La présence des gendarmes est appréciée. « Nous sommes contents et rassurés de leur présence ici. Ils font le tour pour voir si tout se passe bien », a-t-il confié.

Les binômes motorisés de la brigade nationale des sapeurs-pompiers prêts pour toutes interventions

« On peut payer un casque mais on ne peut pas payer une tête »

A 21h53, nous embraquons à nouveau pour Ouaga 2000, à proximité de Palace Hôtel, où une équipe de sapeurs-pompiers veille au grain. Ces soldats de feu font le pied de grue à côté de leur ambulance stationnée en bordure de voie. Deux hommes et une femme en noir avec des bérets rouges nous accueillent. C’est l’équipe de la BNSP qui est revenue se positionner après avoir effectué trois interventions sur le boulevard de l’Insurrection populaire. « Nous avons été sollicités par trois fois avant votre arrivée. Les accidents ont eu lieu sur le boulevard de l’Insurrection populaire », nous confie l’un d’eux, ajoutant que les accidentés ont été conduits dans les hôpitaux de Bogodogo et de Tengandogo. Mais la principale difficulté des opérations reste l’insuffisance de places dans les hôpitaux, a-t-il déploré. Tout comme les pandores, il a lui aussi appelé les populations à la vigilance et à la prudence. Le sapeur-pompier a particulièrement conseillé aux usagers des engins à deux roues de porter le casque. « On peut payer un casque mais on ne peut pas payer une tête », a-t-il lancé.

La DCRP de la BNSP, Bernadette Bakyonon rassure sur le dispositif

Après ces échanges avec les sapeurs-pompiers, le lieutenant de gendarmerie Judicaël Koné nous apprend que c’est la fin de la mission. Nous devons regagner le camp Paspanga. Il était 23h40. « L’objectif de cette sortie était de vous permettre de voir comment les FDS se sont organisées pour la sécurisation de la ville de Ouagadougou pendant ces moments de fête de fin d’année », a-t-il résumé. D’autres sorties avec la presse sont attendues dans les jours à venir, à l’occasion du réveillon de la Saint-Sylvestre.

L’équipe des sapeurs-pompiers veille au grain vers Palace hôtel

Serge Ika Ki
Lefaso.net

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