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Œuvres universitaires : Les défis de Bibia Robert Sangaré

Publié le lundi 27 février 2006 à 07h46min

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Bibia Robert Sangaré

Les oeuvres universitaires occupent depuis quelques temps, le devant de la scène médiatique africaine. Avec notamment, la crise à l’Université de Dakar. Nous sommes allés à la rencontre du directeur général du centre national des oeuvres universitaires du Burkina.

L’occasion aussi d’analyser en compagnie de Bibia Robert Sangaré, l’ambiance qui règne sur l’ensemble des résidences universitaires. Arrivé au volant de sa voiture personnelle ce samedi 25 février 2006, c’est dans son bureau qu’il a reçu Lefaso.net.

Les conditions de vie et d’études des étudiants des différents campus

Depuis sa prise de fonction en 2000, soutient le directeur général, de grands efforts ont été consentis en faveur d’un mieux-être des étudiants. Tant sur le plan de la restauration que sur celui de l’hébergement. Il rappelle toutefois que l’action de l’Etat ne peut pas être illimitée.

De nombreux étudiants attestent quant à eux, de la qualité des repas qui leur sont servis. Ils sont devenus familiers des menus à la carte. De quoi réjouir Bibia Robert Sangaré, qui y voit le signe manifeste d’une volonté des autorités politiques, de faire de l’institution universitaire une priorité.

Toute modestie gardée, dit-il, l’expérience burkinabè en matière de gestion des oeuvres universitaires est même citée en exemple dans la sous région. Un dynamisme salué par des distinctions, obtenues sur les plans local et international.

Pour ce qui est de la polémique suscitée par certains résidents de « la cité du Siao » (ils avaient alerté l’opinion, et notamment les médias sur les risques qu’ils encouraient, du fait de la dangerosité des installations électriques) la parenthèse est refermée selon le premier responsable des œuvres universitaires burkinabè. Il s’agissait selon lui, d’une guéguerre entre groupes d’étudiants, à l’approche du renouvellement des délégations.

Les rapports entre le CENOU et les syndicats d’étudiants

Toutes les structures syndicales bénéficient et continueront de bénéficier de la même considération auprès du CENOU, dès lors qu’elles sont légalement admises à exercer. Dixit Bibia Robert Sangaré. Pour lui, c’est une question de principe. Il revient à chacun des groupes concernés de faire ses preuves sur le terrain.
On perçoit néanmoins une certaine déception chez le directeur général. Il estime en effet, que les mouvements syndicaux se braquent trop souvent sur les problèmes de restauration. Occultant du même coup, d’autres aspects qui lui paraissent importants dans la réussite en fin d’année académique.

Les chantiers 2006

Selon les estimations du CENOU, le nombre d’étudiants burkinabè atteindra la barre de « 90000 » d’ici 2015. Une perspective qui exige selon Bibia Robert Sangaré, une réflexion approfondie sur les nouvelles orientations des œuvres universitaires.

La nouvelle résidence universitaire dans le quartier de Kossodo, répondrait déjà à cette vision des choses. Les infrastructures, devraient être fonctionnelles dès la rentrée prochaine, foi du directeur général.

En plus des moyens mis dans la décentralisation des oeuvres universitaires, un forum sera consacré d’ici peu à la problématique des sources alternatives de financement. Pas avare en expérience, le « D.G » veut prendre exemple sur des modèles extérieurs qui ont font fait leurs preuves.

Enfin, pourquoi ne pas consommer burkinabè ? Même au restaurant universitaire, cela est possible. Le problème est pris rieux. Après la semaine nationale de la culture, il est prévu dit-on, les « 72 heures de l’art culinaire burkinabè. »

La crise à l’université de Dakar

Si l’on en croit le directeur général du CENOU, le problème de viande avariée, s’il est vraiment avéré, ne devrait pas se poser dans les restaurants universitaires burkinabé. Les bouchers, dit-il, ont reçu la consigne ferme de ne livrer la viande que le matin.

Et si d’aventure, malgré les mesures prises, le problème venait à se poser, la réaction de l’administration sera sans pitié à l’endroit des fautifs. D’ailleurs, dit-il, la signature de convention avec le laboratoire national de santé publique permet à ce dernier d’effectuer des prélèvements inopinés. Question de tester la bonne qualité de la nourriture offerte aux étudiants.

Juvénal Somé
Lefaso.net

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