Ce cours a pour objectif de renforcer les compétences techniques et managériales des cadres de la santé, pour la mise en œuvre des interventions de lutte contre le paludisme au Burkina Faso.

En effet, dans le but d’opérationnaliser la lutte contre le paludisme et de disposer d’un plus grand nombre de personnels formés sur le terrain, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a entrepris, depuis 2015, d’organiser des sessions de formation dénommées « Cours avancés de paludologie ».

Vue des participants.

Cette année, le Secrétariat permanent pour l’élimination du paludisme (SP/Palu) a organisé la cinquième édition de ce cours avancé de paludologie, du 6 novembre au 15 décembre 2023 à Bobo-Dioulasso. Cette édition se tient avec l’appui financier de l’Initiative présidentielle des États-Unis contre le paludisme (PMI) à travers le projet Integrated Health Services (IHS).

Aminata Gansoré, représentante de cette 5e promotion du cours avancé de paludologie.

Ce cours avancé a enregistré la participation de 20 candidats retenus sur 54 dossiers reçus. Les stagiaires étaient composés de neuf médecins, sept attachés de santé en épidémiologie, un pharmacien, un ingénieur de génie sanitaire et un technicien de génie sanitaire. En dehors de la région du Centre, les douze autres directions régionales de la santé ont été représentées.

Les enseignements ont été organisés en huit unités d’enseignement comme l’entomologie du paludisme et la lutte anti-vectorielle, le diagnostic, le traitement et la prévention, le suivi-évaluation. Cette 5e édition a enregistré un taux de réussite de 100%.

Le représentant du ministre en charge de la Santé.

Comme l’explique le représentant du directeur régional de la santé des Hauts-Bassins, Oumar N’do, le paludisme étant la première cause de mortalité au Burkina, le ministère de la Santé a jugé nécessaire, avec l’accompagnement des partenaires, de former ses cadres afin de renforcer leurs compétences à la fois techniques et managériales pour la lutte contre le paludisme. « Dans notre pays, nous sommes passés du Programme national de lutte contre le paludisme à une phase de Secrétariat permanent pour l’élimination du paludisme à l’horizon 2030. Donc, pour pouvoir atteindre ces objectifs, nous avons besoin d’avoir des personnels très formés, très compétents pour mettre en œuvre l’ensemble des activités qui entrent dans ce cadre. C’est pourquoi cette activité est vraiment très importante pour nous, et elle a commencé depuis 2015. Chaque année, nous formons les différents cadres du ministère afin qu’ils aient tous les éléments nécessaires pour booster cette lutte contre le paludisme dans notre pays », a-t-il indiqué.

Remise d’attestations.

Pour la représentante du SP/Palu, Dr Aïssata Barry, ce qui est recherché à terme, c’est l’élimination du paludisme et cela passe par plusieurs phases. Elle a exhorté les apprenants à mettre en œuvre ce qu’ils ont appris, dans leurs districts et régions respectifs.

Au nom des bénéficiaires de la formation, Aminata Gansoré a adressé des remerciements à l’endroit des plus hautes autorités du pays, en particulier le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, au corps enseignant qui a assuré la tenue de cette formation, au SP/Palu et au PMI à travers Jhpiego. « Les défis sont nombreux, mais le pari a été tenu. Nous vous rassurons que les compétences acquises seront mises à profit pour améliorer la lutte contre le paludisme et contribuer à son élimination à l’horizon 2030 », a-t-elle promis.

Oumar N’do, représentant du directeur régional de la santé des Hauts-Bassins.

Les bénéficiaires ont suggéré la régularité de ce cours, pour faire avancer la lutte contre le paludisme au Burkina Faso. Ils souhaitent aussi le renforcement des aspects pratiques de la formation, la poursuite de l’accompagnement des étudiants sur le terrain pour une meilleure mise en pratique des compétences, etc.

Le ministre de la Santé a, par la voix de son représentant, exhorté les bénéficiaires à mettre en pratique les compétences reçues au bénéfice de la nation entière. Il a traduit sa reconnaissance du gouvernement du Burkina Faso aux formateurs engagés pour la réussite de ce cours.

À l’issue de la cérémonie, les bénéficiaires ont reçu des attestations de fin de formation.

Dr Aïssata Barry, représentante du SP/Palu.

IHS est un projet de santé qui couvre trois régions sanitaires (Centre-Est, Centre-Ouest et Sud-Ouest) et qui est financé par USAID pour une durée de cinq ans (2 août 2021-1er août 2026). Ce projet a pour but de contribuer à l’amélioration de la santé et du bien-être des populations du Burkina Faso. Pour ce faire, IHS soutient le gouvernement du Burkina Faso pour augmenter l’équité d’accès et l’adoption de services intégrés de qualité, sensibles au genre, pour le paludisme et la SRMNE-AN. IHS est mis en œuvre par Jhpiego-Burkina Faso et des partenaires que sont Terre des Hommes, Viamo, Burcaso, Asmade et l’ABBEF.

Haoua Touré
Lefaso.net