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Lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose : Le RAME et ses partenaires misent sur l’engagement communautaire

Publié le lundi 11 décembre 2023 à 19h54min

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Lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose : Le RAME et ses partenaires misent sur l’engagement communautaire

Le Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME) a procédé à la clôture de l’atelier régional sur les contributions de l’engagement communautaire dans la lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose dans les contextes d’intervention difficiles et parmi les migrants. C’était le jeudi 23 novembre 2023, à Ouagadougou.

Durant trois jours (du 21 au 23 novembre 2023), les participants venus de neuf pays d’Afrique, à savoir le Burkina Faso, le Burundi, la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry, le Mali, le Niger, la RCA, le Tchad et la RDC, ont mené la réflexion autour de la thématique suivante : « Fournir une plateforme de discussions sur le rôle des acteurs communautaires et de la société civile dans la formulation et la mise en œuvre d’approches adaptées et innovantes pour assurer la continuité des services de santé pour les plus vulnérables et marginalisés dans les contextes d’intervention difficiles ».

Les participants ont formulé des recommandations.

Concrètement, cette rencontre a porté sur la contribution des organisations communautaires dans les engagements pour les performances de lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose dans les pays à contexte d’opérations difficiles. On entend par là, les États qui sont touchés par des conflits ou qui ont des restrictions d’accès de certaines populations ou à de zones déterminées.

Des profils variés pour rendre un travail de qualité

Parmi les profils à cet atelier, on peut citer des responsables d’organisations communautaires et de programmes nationaux de lutte contre les trois maladies citée plus haut, des organismes de l’ONU et des partenaires techniques et financiers.

« Pour mieux atteindre les communautés, il faut travailler avec leurs leaders et ceux qui sont proches d’elles. C’est pour cette raison que le profil des participants était très large. Cela va permettre de mener des réflexions qui prennent en compte les défis, les obstacles et les propositions à faire pour améliorer les performances. Cela va également permettre aux populations concernées de bénéficier de soins de qualité », a justifié le président du conseil d’administration du RAME, Dr Ousséni W. Tiemtoré.

Dr Ousséni W. Tiemtoré a été le modérateur de l’atelier.

Il a confié qu’il attend des participants qu’ils soient mieux organisés, qu’ils s’adaptent au contexte de leurs pays et qu’ils proposent des solutions innovantes. Aux partenaires (gouvernements et programmes), il a souhaité qu’ils renforcent les mesures d’intervention dans les périodes difficiles, afin de soulager les populations.

70 participants ont été comptés à cet atelier. Ndeka Ange Mavule a représenté la RDC. Il a affirmé que durant ces trois jours, il a été mieux outillé sur la contribution des acteurs des organisations de la société civile dans les interventions à contexte difficile. « Dans nos pays, il y a des situations qui font que le travail des partenaires qui interviennent dans la lutte contre ces maladies est difficile. Les leaders communautaires sont les mieux placés pour intervenir afin d’assister les personnes vulnérables. Il était important d’harmoniser les interventions. Une fois au Congo, nous allons tenir compte de ces interventions afin de les ajouter dans les demandes de subvention », a-t-il dit.

Ndeka Ange Mavule est un activiste et militant pour les personnes vivant avec le VIH dans son pays.

Cet atelier a été rendu possible grâce à l’appui financier du Fonds mondial. Selon son représentant, Francesco Moschetta, la société civile est un allié de taille pour cette organisation qui a fait de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme son cheval de bataille. « La société civile est essentielle pour atteindre les populations d’un pays. Cet atelier est une opportunité pour échanger avec les représentants de ces neuf différents pays. Leurs recommandations vont nous permettre d’améliorer nos interventions. Nous travaillons dans un cadre de partenariat pour trouver des solutions adéquates », a-t-il conclu.

Francesco Moschetta a fait la promesse que les recommandations seront prises en compte.

Le RAME a été créé pour contribuer à lever toutes les barrières qui peuvent bloquer l’accès des malades aux médicaments essentiels.

SB
Lefaso.net

Voir les recommandations de l’atelier ici :

Atelier régional sur les contributions de l’engagement communautaire dans la lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose, dans les
contextes d’interventions difficiles (COEs) et parmi les migrants

Ouagadougou, du 21 au 23 novembre 2023

« Fournir une plate-forme de discussions sur le rôle des acteurs communautaires et de la société civile dans la formulation et la mise en œuvre d’approches adaptées et innovantes pour assurer la continuité des services de santé pour les plus vulnérables et marginalisés dans les Contextes d’interventions difficiles (COE) ».

COMMUNIQUE FINAL DE L’ATELIER

Novembre 2023

COMMUNIQUÉ FINAL DE L’ATELIER

Réunis à Ouagadougou au Burkina Faso, lors de l’Atelier régional sur les contributions de l’engagement communautaire dans la lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose, dans les contextes d’interventions difficiles (COEs) et parmi les migrants, tenu du 21 au 23 novembre 2023, les acteurs des 09 pays francophones classés COE à savoir le Burkina Faso, le Burundi, la Guinée-Bissau, la Guinée, le Mali, le Niger, la RCA, le Tchad et la RDC, ont mis à profit ce cadre pour adopter un Communiqué Final dont la teneur suit :

Les Participants à l’Atelier régional sur les contributions de l’engagement communautaire dans la lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose, dans les contextes d’interventions difficiles (COEs) et parmi les migrants :

ADRESSENT leur remerciement aux organisations et à tous ceux qui ont apporté leur soutien à la tenue de cet important atelier.

REAFIRMENT leur ferme adhésion à la Politique du Fond mondial de lutte contre le VIH/SIDA, la Tuberculose et le paludisme relative aux contextes d’intervention difficiles qui vise à adapter la démarche du Fonds mondial et à fournir des orientations générales sur ses interventions dans les zones d’interventions difficiles.

SE FELICITENT de la disponibilité des Partenaires techniques et financiers notamment les agences humanitaires à collaborer avec les autres acteurs dont ceux des Organisations de la Société Civile pour intégrer les interventions COE dans leurs stratégies d’interventions.

SE REJOUISSENT des résultats forts appréciables enregistrés dans les pays COE pour la prise en compte des interventions communautaires de lutte contre le VIH/Sida, le paludisme et la tuberculose dans les contextes difficiles dans le cadre du processus de GC7 ;

PAR AILLEURS LES PARTICIPANTS A L’ATELIER,
CONSTATENT que malgré ces avancés, des défis restent encore à adresser dont entre autres :
i) la capacité des acteurs communautaires à intégrer les aspects de sécurité et sûreté dans les interventions communautaires COE ;
ii) la prise en compte systématique des droits humains, du genre, de l’équité et de la sécurité et de sûreté dans les offres de services de santé particulièrement dans les zones à interventions difficiles ;
iii) les difficultés que les pays ont pour exploiter de manière optimale les souplesses du mécanisme COE

C’EST POURQUOI, LES PARCIPANTS à l’Atelier régional sur les contributions de l’engagement communautaire dans la lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose, dans les contextes d’interventions difficiles (COEs) et parmi les migrants formulent les recommandations comme suit :

1. A L’ENDROIT DE LA PLATEFORME REGIONALE AFRIQUE FRANCOPHONE
DE :

 Renforcer les capacités des OSC des pays COE, à travers le DASC et en collaboration avec le GTATAF, pour qu’elles participent efficacement à la mise en œuvre des interventions COE retenues dans les subventions GC7 ;
 Soutenir et coordonner les actions de Plaidoyer pour la mise en place d’un cadre normatif national de mise en œuvre des interventions COE dans les pays concernés ;
 D’accompagner les OSC des pays COE à accéder à des Assistances
Techniques sur les interventions dans des contextes difficiles ;
 D’accompagner et de soutenir la fourniture des Assistances Techniques sur les questions de Sécurité et de Sûreté ;
 Renforcer les capacités des acteurs communautaires à exploiter les données des études de cartographie ainsi que les données produites par les acteurs communautaires lors de la mise en œuvre du GC7 spécifiquement dans les pays COE.

2. AUX PROGRAMMES NATIONAUX DES PAYS COE DE :

 Veiller à la prise en compte des stratégies COE lors de l’élaboration ou de révisions des Plans Stratégiques nationaux ainsi que les propositions de subventions et allocations aux partenaires techniques et financiers ;
 Systématiser la participation des OSC à l’élaboration ou de révisions des Plans Stratégiques nationaux ainsi que les propositions de subventions et allocations aux partenaires techniques et financiers.

3. A l’ENDROIT DES PARTENAIRES (ONG et AGENCES HUMANITAIRES) DE :

 Systématiser la prise en compte des droits humains, du genre, de l’équité et de la sécurité et sûreté dans toutes les interventions en faveur des populations déplacées, refugiés, autochtones ou des migrants ;
 Travailler en étroite collaboration avec les OSC des pays COE dans la mise en œuvre de leurs interventions ;
 Faciliter et appuyer la mise en œuvre des activités COE retenues dans les subventions GC7 ;
 Renforcer les rémunérations des acteurs communautaires (relais communautaire, Agents de Santé Communautaires, pairs éducateurs...) qui travaillent dans les zones d’interventions difficiles.

4. AUX AGENCES DES NATIONS UNIES DE :

 Appuyer la Plateforme régionale Afrique Francophone dans le renforcement de capacités des OSC pour qu’elles participent efficacement à la mise en œuvre des interventions COE retenues dans les subventions GC7 ;
 Intégrer les aspects des interventions dans les zones difficiles et les questions de Sécurité et Sûreté dans les offres des Assistances techniques en faveur des OSC.

5. AUX ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILES DES PAYS COE DE :

 Veiller à la réduction des conflits d’intérêts dans les structures membres des observatoires, des dispositifs CLM, notamment le rôle des SRs et PRs des subventions Fonds mondial ;
 Renforcer la multisectorialité des observatoires d’accès aux soins de qualité afin de rehausser la crédibilité des informations collectées pour éclairer les décisions ;
 Conduire des actions de plaidoyer sur la mise en place des cadres normatifs nationaux dans les pays en COE.

6. AU FONDS MONDIAL DE :

 Impliquer les Organisations nationales et les OBC dans les réponses et interventions du FM dans les pays d’environnements opérationnels difficiles ;
 Soutenir toutes les actions entreprises dans les pays COE ;
 Travailler à simplifier davantage le dispositif d’accompagnement des pays COE et renforcer les capacités des acteurs nationaux dans l’utilisation de ce dispositif.

Fait à Ouagadougou le 23 novembre 2023
LES PARTICIPANTS

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