Cette 12e journée communautaire qui s’est ouverte pour 48 heures (16 et 17 novembre) vise, entre autres, à renforcer l’implication du monde communautaire dans l’offre de services de santé, de promotion des droits humains et du genre dans un contexte sécuritaire et humanitaire difficile.

Mais plus spécifiquement, il s’agira pour ces acteurs de la société civile, de ceux de santé à base à communautaire et des partenaires, d’échanger sur les stratégies de mobilisation des ressources dans ce contexte de défis sanitaire et sécuritaire difficile, de renforcer la promotion de l’autofinancement communautaire des services de santé, et également renforcer la résilience des acteurs communautaires.

Vue des acteurs mobilisés des différentes régions pour cette 12e journée communautaire

C’est dans une salle pleine à craquer que les différents acteurs, venus des 13 régions, ont suivi la cérémonie d’ouverture présidée par le ministre en charge de la santé, Dr Robert Kargougou, placée sous le thème « quelle synergie d’actions entre les acteurs de la société civile et les agents de santé à base communautaire (ABC) pour un meilleur continuum dans l’offre des services de santé dans un contexte à défis sécuritaires ».

Photo de famille entre récipiendaire et autorités de la cérémonie

Ce thème qui souligne l’impérieuse nécessité d’avoir une synergie entre le travail que font les OSC dans le domaine de la santé communautaire et le travail que les agents de santé à base communautaire, recrutés et mis en service par le ministère est, selon le ministre, très important. Parce qu’il y a ici deux sous-systèmes, dit-il, qui doivent nécessairement se parler, se concerter, se compléter pour que l’offre de services au profit des populations soit optimale. Tout en félicitant tous les acteurs impliqués, qui ont, grâce à leur travail mené durant toutes ces années, permis d’institutionnaliser cette journée communautaire. Ce qui a permis de renforcer les mesures de gratuité des soins, de corriger les lacunes pour améliorer la prise en charge des populations en matière sanitaire. Une occasion pour le premier responsable du département en charge de la santé d’appeler les populations à être à l’écoute de tout ce qui est donné comme prescriptions par les professionnels du domaine, les médecins, en ce qui concerne les différentes maladies. Mais plus particulièrement en ce qui concerne le sida, le but visé, c’est d’atteindre zéro infection et zéro décès au niveau du Burkina, à travers la prévention, le traitement, a fait savoir Dr Kargougou.

Dr Robert Kargougou, ministre en charge de la santé burkinabè

A la suite du ministre, le président du comité d’organisation, Alexis Bazié, le secrétaire permanent du Conseil national pour la lutte contre les IST et le Sida, Dr Seydou Ouattara, le président de la Coalition des réseaux et associations burkinabè de lutte contre le VIH-Sida, et de la promotion de la santé, T. Edouard Diapa, et la marraine, l’ambassadrice des pays Bas, Esther Loeffen, se sont succédés au pupitre pour parler de ce que les journées communautaires ont amélioré dans la santé des communautés.

T. Edouard Diapa, résident de la Coalition des réseaux et associations burkinabè de lutte contre le VIH-Sida et de la promotion de la santé

Pour le président de la Coalition des réseaux et associations burkinabè de lutte contre le VIH-Sida et de la promotion de la santé, T. Edouard Diapa, cette journée communautaire est un moment de communion entre les différents acteurs. Il a aussi saisi l’occasion pour faire des plaidoyers afin d’améliorer, explique-t-il, l’offre et le service de santé communautaire dans les communautés, notamment à travers le renforcement de l’hygiène dans les centres de santé, parce qu’on ne peut aller se faire soigner et contracter également d’autres maladies. Selon ses dires, il faut développer des initiatives qui vont permettre d’améliorer cette hygiène.

Quant à la marraine, l’ambassadrice des pays Bas, Esther Loeffen, elle estime que la société civile est un fer de lance pour le développement d’un pays. C’est pourquoi, dit-elle, il faut la féliciter et la saluer pour le travail qu’elle abat dans différents domaines, notamment celui de la santé des communautés. La question des communautés est aussi une priorité pour les Pays Bas et c’est ce qui justifie leur présence aux côtés des organisations de la société civile qui interviennent dans ce domaine, a-t-elle laissé entendre.

Esther Loeffen, marraine, l’ambassadrice des pays Bas

Instituée en 2011, cette journée communautaire est organisée par la Coalition des réseaux et associations burkinabè de lutte contre le VIH-Sida et de la promotion de la santé (CORAB), en collaboration avec le ministère de la Santé et ses partenaires.

Yvette Zongo
Lefaso.net