Hauts-commissaires de provinces, directeurs régionaux de l’Economie représentants de programmes et projets de développement rural étaient en conclave les 16 et 17 février derniers. Cette rencontre, qui se veut semestrielle, entre dans le cadre de la mise en œuvre de la lettre de politique de développement rural décentralisé.

En effet, depuis, 1998, le Burkina Faso s’est engagé dans un processus de responsabilisation des communautés locales. Outre l’adoption de plusieurs lois sur la décentralisation, cette volonté se manifeste par la mise en œuvre de stratégies de développement axées sur la participation de tous les acteurs aux efforts de développement.

La Lettre de politique de développement rural décentralisé (LPDRD) élaborée dans ce contexte en juillet 2002 a pour vocation de servir de cadre fédérateur de l’ensemble des interventions au niveau du monde rural. C’est pourquoi elle accorde une place de choix aux Cadres de concertation techniques provinciaux (CCTP).

Ainsi, selon le ministre en charge de l’économie, Seydou Bouda, les CCTP ont bénéficié au cours de l’année 2005, de soutiens divers de certains projets et programmes dont le PNGT2.

Les deux jours de rencontre ont offert l’occasion aux participants d’échanger sur la qualité des activités réalisées et d’apprécier leur impact dans la mise en œuvre de la LPDRD. Ils ont par ailleurs relevé des difficultés dans la conduite de la concertation. Il s’agit surtout des difficultés liées au financement, à l’articulation des organes et au développement des outils de la concertation. Au regard de ces difficultés, les présidents et secrétaires permanents des CCTP ont recommandé la mise en place d’un répertoire des intervenants et l’harmonisation de leurs approches. Ils ont également souhaité un renforcement du financement des CCTP et l’élaboration d’outils d’animation de la concertation.

Fatouma S. OUATTARA
Sidwaya