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Burkina : Les chirurgiens-dentistes plaident pour une meilleure considération de la santé bucco-dentaire

Publié le samedi 4 novembre 2023 à 17h33min

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Burkina : Les chirurgiens-dentistes plaident pour une meilleure considération de la santé bucco-dentaire

L’Ordre national des chirurgiens-dentistes du Burkina Faso a tenu son 7e congrès statutaire, ce samedi 4 novembre 2023 à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture a été présidée par la secrétaire générale du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Estelle Dabiré, représentant le ministre. La cérémonie d’ouverture a été l’occasion pour le président de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes, Dr Aimé Désiré Kaboré, de demander une meilleure valorisation de la santé bucco-dentaire au Burkina Faso.

Ce congrès a été placé sous le thème « Notre nombre, atout ou faiblesse ? ». Au cours de la rencontre, un bilan moral et financier de la structure a été fait, et le plan d’action des prochaines années abordé.

Profitant de cette tribune, le président de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes a exprimé son ressenti à la représentante du ministre de la Santé. « Les affections bucco-dentaires sont le 4e fléau mondial, selon l’OMS. Que dois-je dire de plus sinon de vous dire encore que les chirurgiens-dentistes sont fatigués d’être considérés comme des sous-professionnels de santé ? Il est temps que quelque chose soit fait. Notre patience a été suffisamment éprouvée. Il est temps que les plans d’action annuels du ministère déclinent des activités de santé bucco-dentaire. Il est temps que ces plans d’action nationaux soient déclinés au niveau régional […]. Il est temps que le plan d’action régional soit décliné au niveau district, rapprochant ainsi la santé orale des populations en périphérie. Il est temps que la sage-femme et l’infirmier soit formés à la prévention des affections bucco-dentaires courantes et que la santé dentaire des populations burkinabè cesse d’être négligée et non-considérée. Il est temps que les chirurgiens-dentistes soient impliqués directement à un niveau central de décision ou de conseils, car qui mieux que lui peut parler de sa profession ? », a plaidé Dr Aimé Désiré Kaboré.

Le président de l’ordre national des chirurgiens-dentistes Dr Aimé Désiré Kaboré

Le président de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes a aussi fait remarquer que le ministère de la Santé organise peu de campagnes de sensibilisation concernant les maladies bucco-dentaires. « Jamais les chirurgiens-dentistes n’ont été impliqués dans les acquisitions d’équipements médicaux. Pas de dotation en fauteuils dentaires, ni de consommables pour les soins », s’est aussi indigné Dr Kaboré.

Pour finir, Dr Aimé Désiré Kaboré a fait passer ce message : « Madame la secrétaire générale, je m’insurge contre vos structures dentaires dans les hôpitaux et CMA [centres médicaux avec antenne chirurgicale], qui souffrent de nombreux dysfonctionnements : pannes techniques par-ci, ruptures de consommables par-là, et impossibilité de réaliser des soins conformes aux données acquises de la science. Oui, les chirurgiens- dentistes ne sont pas la seule corporation qui connaît ces difficultés, mais nous voulons vous demander de faire en sorte de permettre à vos chirurgiens-dentistes de pouvoir exercer leur art dans la sérénité et pour le bien- être du citoyen ».

« Nous allons travailler ensemble sur la base de leurs propositions »

La secrétaire générale du ministère de la Santé, Dr Estelle Dabiré, a exprimé son soutien à l’Ordre des chirurgiens-dentistes qui essaie d’organiser et de faire la promotion de la profession. Elle pense que les préoccupations des chirurgiens-dentistes sont justifiées. « Le ministère travaille et va encore travailler à améliorer tout ce qu’il y a comme action pour répondre à cette problématique de l’accès et de l’ancrage de la chirurgie bucco-dentaire au Burkina Faso. Il y a beaucoup de défis mais nous allons travailler ensemble avec eux. Ils sont partie prenante. Et ils doivent nous faire aussi des propositions pour qu’ensemble, nous ayons à prendre les meilleures décisions en tenant compte des ressources et du contexte national pour la santé bucco-dentaire au Burkina Faso », a indiqué la secrétaire générale.

La secrétaire générale du ministère en charge de la Santé Estelle Dabiré

« Le sentiment que les participants ont, je leur ai dit que plusieurs professions ont le même sentiment, que ce soit dans le domaine de la santé ou non. Parce que nous avons beaucoup de défis. Un pays avec beaucoup de défis, a le devoir d’intégrer les solutions. C’est cette intégration qui paraît souvent mettre de côté certaines professions. Mais ce n’est pas la volonté des autorités et des ministères de délaisser une profession. Mais nous allons travailler ensemble sur la base de leurs propositions. Les grandes lignes sont déjà inscrites dans les plans que nous avons. Nous avons un plan stratégique intégré des maladies non-transmissibles qui a un volet spécial santé bucco-dentaire. Mais les moyens font parfois défaut. Nous allons travailler à ce que les moyens soient renforcés pour faire mieux en la matière », a expliqué Dr Estelle Dabiré.

Rama Diallo
Lefaso.net

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