Devant Dieu et les hommes, à la paroisse Saint Guillaume de Tanghin, les Sœurs Edwige Paré des diocèses de Dédougou ; Victorine Ouédraogo de Koudougou ; Agnès Nikièma de Ouagadougou ; Félicité Sandwidi et Monique Boumboundi de Koupéla ont définitivement prononcé leur profession perpétuelle. « Tu m’as appelé Seigneur, me voici ! » à travers cette déclaration faite par chacune des religieuses, elles ont solennellement prononcé le « oui » pour « toujours » à l’appel du Seigneur à vivre pour lui.

Mgr Théophile Naré a exhorté les Sœurs à veiller à la qualité de leur vie communautaire

Pendant l’homélie, Mgr Théophile Naré a félicité les nouvelles professes. « Mes chères filles, c’est l’amour seul qui doit vous guider parce que votre œuvre est une œuvre d’amour. Je vous exhorte à être parfaitement chaste de corps et d’esprit. Je vous exhorte à l’obéissance » a-t-il laissé entendre, tout en les invitant à demeurer toujours dans cet engagement perpétuel. « Garder vous de ne jamais quitter cette tenue » a-t-il exhorté. Il les a par ailleurs appelées à cultiver l’humilité parce que, dit-il, « le Christ dit sans moi vous ne pouvez rien faire ». Aux professes, l’Evêque de Kaya leur a demandé aussi de veiller à la qualité de leur vie communautaire en s’appuyant sur Dieu pour toutes les actions qui seront entreprises. A l’occasion de cette célébration, le célébrant du jour a interpellé la société ‘’ à travailler à ce que les jeunes entendent cet appel de Dieu’’.

Les nouvelles professes en action de grâce

« Ce n’est pas un galon que j’ai reçu mais une grâce de Dieu » précise Sœur Paré

Pour Sœur Edwige Paré, la joie est grande, l’émotion est profonde. « Ce n’est pas un galon que j’ai reçu mais une grâce de Dieu » a-t-elle indiqué, ajoutant qu’elle l’accueille avec humilité, cet engagement. Pour l’attaché en ophtalmologie dans le centre de santé Sacré-Cœur de Garango, cet engagement définitif n’est pas un acquis pour toute la vie. « C’est un cheminement qui continue et ça me demande à être encore plus humaine. Je compte vraiment sur la grâce de Dieu pour pouvoir répondre à cette mission » a-t-elle confié, rappelant que son engagement pour le ministère du Seigneur est fondé sur l’amour. « C’est une vie que j’aime. C’est un choix que je fais malgré les difficultés que j’ai rencontrées dès le début jusqu’à maintenant. C’est ce qui me tiens à cœur et je compte vraiment sur la grâce de Dieu. Si ce n’est pas Jésus qui me tient la main, je pense que je ne serai pas là aujourd’hui. C’est vraiment une action de grâce à Dieu » a affirmé la native de Koin, dans le Nayala avant de rendre hommage à sa famille qui a joué un rôle décisif pour la concrétisation de ce vœu. « Je dis un grand remerciement à ma famille qui m’a soutenue jusque-là. Je pense particulièrement à la grande mère, la première personne qui m’a encouragée sur ce cheminement et après mon papa qui m’a accompagnée pour l’inscription. Hommage à eux ! » a-t-elle conclu.

Au milieu de ses parents, Sœur Edwige Paré, rend hommage à sa défunte grande mère et son défunt père pour leurs accompagnements

C’est avec joie et honneur que la Sr Raymonde Maisonneuve, supérieure générale de la congrégation, accueille ces nouvelles sœurs. « Je suis très contente de voir notre communauté grandir. C’est le fruit d’un long cheminement » a-t-elle dit. Arrivée en Afrique en 1980, la Congrégation des Sœurs de la Sainte Croix espère encore recevoir plus de vocations. Cette cérémonie a connu aussi la présence des Sœurs Yanick Sylfradin, Maryse Brisson, régionale d’Afrique respectivement conseillère et responsable régionale d’Afrique.

« C’est ensemble que nous allons servir le peuple » se réjouit Sr Raymonde Maisonneuve, supérieure générale de la congrégation

En rappel, la profession perpétuelle est la déclaration publique et officielle par laquelle une femme entre dans la vie religieuse. Autrement, c’est une déclaration par laquelle une religieuse qui a déjà fait un certain nombre d’années dans la vie religieuse y entre définitivement. Par cet acte, elle s’engage à vivre selon les conseils évangéliques, selon ce que Jésus a demandé dans l’évangile, et formule ainsi quatre vœux. Trois de ces vœux sont communs à tous les religieux : Le vœu de chasteté, qui les engage au célibat, le vœu de pauvreté qui les engage à renoncer aux possessions matérielles et aussi à laisser la congrégation disposer de leur personne et de leurs talents et le vœu d’obéissance qui les engage à adhérer cordialement et dans la foi aux décisions prises par leurs supérieures. Elle se fait environ six ans après les premiers vœux.

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Serge Ika Ki
Lefaso.net