Selon l’ambassadrice du Canada au Burkina Faso, Lee-Anne Hermann, dans le contexte sécuritaire actuel difficile que vit le Sahel, on assiste à une complexification des défis sécuritaires du secteur extractif. Pour elle, une approche multipartite apparaît essentielle à toute réponse efficace, pour renforcer le secteur au bénéfice de tous les Burkinabè. C’est dans ce cadre que se tient la présente rencontre.

Elle permettra ainsi aux parties prenantes de l’industrie minière burkinabè issues des administrations publiques, des compagnies minières, des organisations internationales et des organisations de la société civile, de partager leurs expériences, leurs points de vue et leurs meilleures pratiques de sécurisation des actifs miniers.

A écouter l’ambassadrice du Canada au Burkina Faso, ces échanges se porteront sur les Principes volontaires qui n’imposent pas une seule façon de faire mais proposent des expériences et des outils permettant aux acteurs de répondre ensemble à leurs propres défis.

« Comme son nom l’indique, les Principes volontaires ne sont pas des lois, des règlements ou des obligations. En effet, les parties prenantes du secteur dont les compagnies minières, les autorités (publiques ou privées) en charge de la sécurité et la société civile se rencontrent pour discuter sur des dispositions afin d’améliorer la gestion de la sécurité des activités minières pour minimiser son impact sur les droits humains », a expliqué le conseiller affaire politique et commerce à l’ambassade du Canada au Burkina, Vincent Charron.

Ils échangent à cet effet, a-t-il poursuivi, sur le choix des outils mis en place par une ONG canadienne du nom d’Initiative des principes volontaires (IPV) visant à équiper les acteurs à mieux travailler ensemble et à limiter aux maximum l’impact des activités du secteur sur les droits humains des populations.

En effet, l’Initiative des principes volontaires sur la sécurité et les droits de la personne (IPV) aide les entreprises, les gouvernements et les organisations de la société civile à prévoir et à atténuer les risques pour les droits de la personne liés au déploiement de forces de sécurité publiques ou privées autour des sites de ressources naturelles industrielles.

Selon le vice-président de la Chambre des mines du Burkina, Souleymane Boly, dans le contexte actuel, la chambre a un grand intérêt pour cette question. Elle travaille à gagner l’adhésion de l’ensemble de ces membres (les sociétés minières au Burkina) à ces Principes volontaires afin de mieux encadrer leur collaboration avec les forces de défense et de sécurité et les communautés hôtes.

Le présent atelier était placé sous la présidence du ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Simon-Pierre Boussim. Après avoir salué l’initiative, il dit attendre à l’issue de la rencontre une meilleure sensibilisation des acteurs sur la question. Par ailleurs, il a lancé un appel aux participants à contextualiser les échanges aux réalités du Burkina Faso car le pays vit une situation particulière.

Correspondance particulière