L’importance de l’énergie n’est plus à démontrer pour un pays car il est au cœur de tout processus de développement économique et social. C’est pourquoi le gouvernement du Burkina Faso a pris la ferme résolution de donner une nouvelle orientation à la politique énergétique à travers une transition claire vers les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Depuis 2013, dans la dynamique de cette résolution, l’importation d’équipements d’énergie solaire est exonérée de la TVA.

Les acteurs de la filière énergie solaire en atelier de sensibilisation et d’échanges à Bobo-Dioulasso

« Cette exonération a été marquée à travers la loi des finances 2013 et l’arrêté interministériel 2020-033 portant condition d’obtention de cette exonération. Face à cette volonté politique, l’utilisation du solaire a pris de l’ampleur dans notre pays avec un flux important d’importations. Il faut noter que l’exonération, dont l’attestation d’éligibilité est délivrée par l’ANEREE, répond à des exigences. Il est donc de bon ton que l’ANEREE, l’agence nationale en charge des questions solaires, puisse aller vers les acteurs, afin qu’ils aient les informations justes », a confié le directeur général de l’ANEREE, Tobouré Gandré.

Le directeur général de l’ANEREE, Tobouré Gandré, expliquant que cet atelier permettra ainsi d’aborder les questions liées à l’exonération, au contrôle de la qualité et à la certification des acteurs

D’où la tenue de cet atelier au profit des acteurs de Bobo-Dioulasso. Cet atelier permettra ainsi d’aborder les questions liées à l’exonération, au contrôle de la qualité et à la certification des acteurs. C’est aussi le lieu pour les acteurs de poser leurs préoccupations dans le but d’y trouver des solutions. A en croire le directeur général de l’ANEREE, Tobouré Gandré, cet atelier de sensibilisation est le deuxième du genre dans la ville de Sya. « Nous voulons ainsi rencontrer les acteurs du secteur des énergies renouvelables, notamment la filière solaire, pour ensemble discuter des difficultés liées à la filière et trouver des solutions pour le développement de ce secteur à Bobo-Dioulasso », a-t-il indiqué.

Au cours de cette rencontre, il s’agira de présenter aux participants les missions et rôles de l’ANEREE et particulièrement la mission de contrôle qualité. « A travers une formation sur le contrôle qualité, l’idée c’est de montrer aux acteurs son importance, qu’ils sachent d’abord ce que c’est que le contrôle qualité des équipements solaires et comment ce contrôle se fait. Il y aura aussi une présentation sur l’exonération, conformément à la loi des finances exercice 2023. L’arrêté qui applique cette loi sera présenté, avec les documents qu’il faut fournir pour bénéficier de cette exonération », a expliqué le directeur des contrôles et des tests de conformité énergétique, Eric Pouya.

La photo de famille des participants à l’atelier à l’issue de la cérémonie d’ouverture des travaux

Avant de poursuivre : « Nous allons aussi aborder les questions de certification parce que cette année, nous comptons lancer la première session de certification des acteurs en accord avec l’organisme sous régional des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique pour permettre aux acteurs qui seront certifiés sur le plan national, de faire valoir leurs compétences sur le plan sous régional ».

Le directeur des contrôles et des tests de conformité énergétique, Eric Pouya, annonce qu’à l’issue des communications, les acteurs vont échanger autour des difficultés qui minent le secteur des énergies renouvelables

A l’issue de ces communications, les acteurs vont échanger autour des difficultés qui minent le secteur, afin de prendre des décisions pour le rayonnement de la filière au Burkina Faso de façon générale. Les acteurs qui prennent part à cette session sont, entre autres, des installateurs, commerçants, des représentants des associations et entreprises qui donnent des services dans le cadre des énergies solaires.

Romuald Dofini
Lefaso.net