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Burkina /Insécurité : "Les Journées du martyr vivant de la patrie" en mémoire de ceux qui se battent pour la patrie

Publié le mercredi 2 août 2023 à 22h10min

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Burkina /Insécurité :

L’Association citoyens de paix (CIPAX) a organisé la cérémonie de lancement du projet : « Les Journées du martyr vivant de la patrie » ce mercredi 2 août 2023, au camp Sangoulé Lamizana. Ces journées sont dédiées à toutes les victimes du terrorisme.

Ces journées, qui vont s’étaler sur quatre jours, visent « à favoriser par la voix des enfants, la construction et l’effectivité de la culture de mémoire sur le terrorisme et de reconnaissance des valeurs de patriotisme et de solidarité du peuple burkinabè, libre et souverain en faveur de ses forces de défense et de sécurité et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui, au péril de leurs vies avec les multiples dommages collatéraux (les pupilles de la nation, les veuves ou veufs), défendent la nation », a justifié l’association.

Durant les panels, les enfants vont exprimer leurs préoccupations sur la prise en charge des blessés de guerre et sur le terrorisme

Cela va se faire à travers des réflexions et des productions dont les acteurs clés sont les enfants regroupés dans le mouvement Kan Jamm Kombi (la voix de la paix des enfants). En plus des conférences, il y aura de la musique et de l’art plastique au menu de ces journées.

A la suite de cela, les enfants vont se rendre en atelier résidence pour produire des chansons ou des œuvres pour rendre un hommage aux martyrs de la patrie afin d’exprimer leur reconnaissance et leur solidarité.

Ghislain Yaméogo a souligné que ces journées visent à joindre l’utile à l’agréable

On compte une centaine d’enfants issus de plusieurs établissements dont les orphelins des FDS victimes du terrorisme dans le mouvement. « Nous avons voulu que les enfants donnent leurs opinions sur la situation sécuritaire et humanitaire de notre pays. Tout citoyen a son mot à dire jusqu’aux enfants. Nous avons initié ces journées à la suite de notre visite chez les FDS et VDP blessés. Nous avons eu beaucoup d’émotions parce qu’on a vu des jeunes de 20 ans qui ont perdu soit la main, le bras et d’autres même l’un et l’autre. Nous nous sommes dit que comme nous sommes dans le domaine de la paix par la voix des enfants, nous allons leur demander de trouver des solutions pour une meilleure prise en charge de ces oubliés de la guerre parce qu’ils portent en eux le patriotisme. Ils ont tout payé pour notre patrie. C’est à notre tour de leur venir au secours » a justifié le président de CIPAX, Ghislain Yaméogo.

Le colonel-major Rémi Kambou a salué cette initiative

Un geste salutaire

Cette initiative a été saluée par la direction centrale de l’action sociale et des blessés en opérations. Pour son directeur, le colonel-major Rémi Kambou « Il faut savoir que l’enfant est le père de l’homme. Nous devons déjà commencer à les encadrer afin qu’ils deviennent les adultes de demain. Le soldat regarde comment on traite son camarade tombé pendant qu’il est vivant. Cela détermine son engagement souvent au combat. S’occuper de leurs enfants pendant qu’ils sont au combat montre que même quand ils ne seront pas là, leurs enfants seront toujours suivis et encadrés » a-t-il confié.

Ouédraogo Honorine a félicité les initiateurs

Une approche qui vient à point nommé selon le ministère de la Solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille. Prenant la parole, la représentante de la ministre Nandy Somé/Diallo, marraine de la cérémonie, Ouédraogo Honorine a notifié que cette activité « a une très grande importance dans le contexte que connaît notre pays. Elle met en exergue ces personnes qui ont été doublement victimes parce qu’elles ont perdu quelqu’un et se retrouvent désormais dans une situation de vulnérabilité due à la perte de cet élément clé de la famille » a-t-elle affirmé.
Le mouvement Kan Jamm Kombi est ouvert à tous les enfants sans aucune distinction.

SB
Lefaso.net

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