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Burkina Faso/Lutte contre le terrorisme : 25 formateurs des FDS outillés en droit international humanitaire

Publié le lundi 31 juillet 2023 à 23h00min

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Burkina Faso/Lutte contre le terrorisme : 25 formateurs des FDS outillés en droit international humanitaire

Le secrétariat général de la défense nationale avec l’appui du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), renforce les capacités de 25 formateurs des école et centres de formation des Forces de défense et de sécurité (FDS) en droit international humanitaire (DIH). Cet atelier de formation a débuté ce lundi 31 juillet 2023 à Koudougou, dans la région du Centre-Ouest.

Confronté au terrorisme depuis 2015, le Burkina Faso a engagé les Forces de défense et de sécurité (FDS) sur plusieurs théâtres d’opérations pour la reconquête du territoire national. Dans cette lutte contre l’hydre terroriste, les FDS sont appuyés par les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Dans le cadre de cette reconquête du territoire, des cas d’atteintes aux droits humains sont constatés et attribués à tort ou à raison aux FDS.

C’est fort de ce constat que le secrétariat général de la défense nationale avec l’appui technique et financier du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), a entrepris la formation de 25 formateurs des écoles et centres de formation des FDS en Droit international humanitaire (DIH). Cet atelier de formation entre dans le cadre de la phase 2 du projet d’appui à la Réforme du secteur de la sécurité (RSS II). Cet atelier de renforcement de capacité des formateurs des FDS se déroule du 31 juillet au 4 août 2023.

Le présidium lors de l’ouverture de cet atelier de formation

L’objectif principal de cette séance de formation est de disposer d’une masse critique de formateurs en droit international humanitaire au sein des différentes entités des forces de défense et de sécurité. Il s’agit spécifiquement de renforcer les capacités de 25 formateurs des centres de formation des FDS sur les règles et principes du droit international humanitaire, d’initier les participants sur les techniques de formation des adultes, de disposer de modules harmonisés et actualisés de formation en droit international humanitaire. Cette formation permettra aussi de prendre davantage en compte le droit international humanitaire dans l’exercice de leurs fonctions, de présenter le comité international de la Croix-Rouge (CICR) et son rôle en droit international humanitaire.

Le colonel-major Ousmane Traoré, secrétaire général de la défense nationale a rappelé la nécessité d’une telle formation aux profit des formateurs des écoles et centres de formation des FDS. « Dans le cadre de la reconquête du territoire, il arrive parfois de constater des cas d’atteintes aux droits humains, attribués à tort ou à raison aux forces de défense et de sécurité. Il s’avère donc nécessaire de renforcer les capacités des différentes unités engagées dans la lutte sur les règles régissant la guerre », explique-t-il.

Le colonel-major Ousmane Traoré, secrétaire général de la défense nationale

Le colonel-major Ousmane Traoré a invité les participants à l’assiduité aux travaux ainsi qu’aux échanges afin que les objectifs fixés par cet atelier soient atteints. Il les a invités également à mettre en pratique les expériences qui seront acquises au cours de cette formation, en transmettant notamment les règles du droit international humanitaire (enseigné depuis 2000 dans les écoles de formation des FDS au Burkina Faso) aux troupes sur le terrain et au commandement lors de la planification des opérations. Le secrétaire général de la défense nationale a profité de l’occasion pour remercier le PNUD et l’office des nations unies contre la drogue et le crime pour l’accompagnement constant.

De son côté, Dieudonné Kini, team leader gouvernance et paix durable et représentant le chargé de bureau du PNUD au Burkina Faso, a souligné que cette présente formation marque une étape cruciale dans l’engagement collectif à promouvoir la protection des droits humains et singulièrement le respect du droit international humanitaire dans un contexte de crise sécuritaire. La situation sécuritaire dans laquelle nous nous trouvons est complexe et volatile. Dans un tel contexte, les droits de l’homme sont souvent menacés et violés. C’est précisément dans ces moments difficiles que le respect du droit international humanitaire devient encore plus vital, car il fournit les lignes directrices qui permettent de protéger les civils, les blessés, les malades et de prévenir les souffrances inutiles », a indiqué Dieudonné Kini.

Dieudonné Kini, team leader gouvernance et paix durable et représentant le chargé de bureau du PNUD au Burkina Faso

Pour lui, le droit international humanitaire est un ensemble de règles qui, pour des raisons humanitaires, cherchent à limiter les effets des conflits armés. « Il protège les personnes qui ne participent pas ou plus aux combats et restreint les moyens et méthodes de guerre. Le DIH est également appelé droit de guerre ou droits des conflits armés et occupe ainsi une place considérable dans notre quête collective de paix et de respect de la dignité humaine. Il repose sur des piliers essentiels tels que la distinction entre combattants et civils, l’interdiction de la torture, des traitements cruels inhumains ou dégradants ainsi que la protection des blessés et des personnes hors des combats. Il incarne l’idée que même dans les moments les plus sombres, nous devons préserver notre humanité et protéger les plus vulnérables », détaille-t-il.

Selon Dieudonné Kini, il est donc essentiel de veiller à sa mise en œuvre effective et de sanctionner les violations de ces règles pour qu’elles aient un véritable impact et empêchent les abus. « La sensibilisation, l’éducation et l’engagement de la communauté sont également cruciaux pour renforcer l’importance du DIH et encourager sa pleine observance dans les conflits » soutient Dieudonné Kini.

Photo des officiels

« En tant que formateurs, votre rôle est d’une importance capitale, car vous êtes les artisans du savoir et des principes humanitaires qui gouvernent la conduite des opérations de sécurisation en période de conflits armés que nous cherchons à promouvoir. Cette formation doit alors être perçue comme une opportunité pour renforcer vos connaissances et compétences dans le domaine du DIH mais aussi pour renforcer votre capacité à transmettre ces connaissances de manière efficace et engageante. Vous serez les facilitateurs d’un changement significatif, en inculquant chez les autres un profond respect pour les principes fondamentaux du DIH », a-t-il lancé aux participants

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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