LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Burkina / Infrastructures routières : Le ministre Luc Sorgho visite des chantiers à Bassinko, Tintilou et sur la route nationale n°4

Publié le dimanche 30 juillet 2023 à 20h30min

PARTAGER :                          
Burkina / Infrastructures routières : Le ministre Luc Sorgho visite des chantiers à Bassinko, Tintilou et sur la route nationale n°4

Le ministre des Infrastructures, Adama Luc Sorgho, a visité, ce vendredi 28 juillet 2023, des chantiers de voiries et d’infrastructures en cours de réalisation. Il avait à ses côtés ses plus proches collaborateurs dont le directeur général des infrastructures routières. Ces visites ont concerné essentiellement les chantiers de la principale voie d’accès au quartier Bassinko, celui du nouveau poste de péage moderne à Tintilou et les travaux de traitement définitif des dégradations constatées sur la Route nationale n°4 (RN14) entre Sakoinsé et Koudougou.

Avoir accès à la cité de Bassinko pendant la saison pluvieuse relève du parcours de combattant. Cette situation est au cœur des préoccupations du gouvernement. Dans le cadre de la stratégie de développement du secteur des transports en général et de l’amélioration de la mobilité urbaine en particulier, il a été lancé, le samedi 13 mai 2023, la première phase des travaux d’aménagement et de bitumage de voiries dans la ville de Ouagadougou, dont la voie d’accès principale au quartier Bassinko. Le linéaire du tronçon est de 6,17 Km avec un coût de près de 3,500 milliards de francs CFA toutes taxes confondues, pour un délai d’exécution de douze mois hors saison pluvieuse. Le financement est assuré par le Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B). Les travaux seront réalisés par le groupement Globex construction et Alpha Services.

Photo de la voie de la cité de Bassinko.

Le vendredi 28 juillet 2023, le ministre des Infrastructures, Adama Luc Sorgho, a effectué une visite sur le site afin de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux. Selon le chef du projet, Sansan Maxime Somé, le taux d’avancement des travaux est de 6,44% pour un délai consommé d’approximativement 20%.

« Les travaux avancent très bien. Avec tout ce que nous avons pu faire comme réorganisation pratique sur le projet, on peut rassurer la population de Bassinko que l’ouvrage sera exécuté en qualité mais aussi sera livré dans les délais », a promis M. Somé. Il a en outre saisi l’occasion de la visite pour exprimer les difficultés du projet. Elles sont surtout liées aux intempéries qui ont un impact sur l’exécution des travaux de terrassement, notamment le raccordement des ouvrages principaux qui ont été réalisés. Lors des échanges, le ministre Sorgho a demandé aux entreprises attributaires d’accélérer les travaux avant le mois d’août, pour permettre à la population de pouvoir accéder facilement à la cité. Son appel a été entendu. « Après le départ du ministre, nous allons nous concerter en tant que partie prenante du projet afin d’élaborer un chronogramme qui sera adapté au délai que le ministre nous a donné de sorte à ce que, lors de sa prochaine visite, il soit satisfait de ce qui sera réalisé sur le terrain », a laissé entendre le chef de projet de la cité de Bassinko.

Le chef de projet, Sansan Maxime Somé.

Les trois postes fonctionnels en septembre

Après s’être rassuré de l’état d’aménagement et de bitumage de la voie d’accès à la cité de Bassinko, le ministre des Infrastructures et ses plus proches collaborateurs se sont rendus sur le site du nouveau péage à Tintilou, pour également constater l’évolution des travaux. Il faut noter que nos postes de péage actuels génèrent en moyenne 7 milliards de francs CFA de recettes par an, alors que certains pays voisins qui ont modernisé leur péage font des recettes annuelles de plus de 40 milliards de francs CFA, avec un trafic routier inférieur au nôtre. Il était donc impératif pour le Burkina Faso d’engager le projet de construction de nouveaux postes de péage modernes pour l’adapter au trafic.

Ce chantier, de l’explication du directeur du bureau Cabinet africain d’étude et de maîtrise d’œuvre, en charge du suivi-contrôle des travaux, comporte trois lots, à savoir le lot génie civil, le lot énergie et le lot équipements. A ce jour, l’état d’avancement des travaux est estimé à plus de 90%, foi de Ousmane Nakoulma. A terme, la construction de ce joyau devrait permettre de maximiser les recettes et d’offrir un cadre de travail plus sécurisé aux agents.

Le directeur du bureau Cabinet africain d’études et de maîtrise d’œuvre, en charge du suivi-contrôle des travaux, lors de l’interview au niveau du poste de péage de Tintilou.

« Pour maximiser les recettes, dira M. Nakoulma, il faut que le péage soit automatique. Donc, moins d’ingérence humaine dans la gestion. Il y a des équipements qui seront installés. Une fois qu’ils seront installés, le péagiste n’a aucune maîtrise là-dessus. Tout se fait automatiquement et on sait, à chaque moment, à chaque minute, combien d’argent est entré ».

Ce projet est entièrement burkinabè (la conception, le contrôle, les travaux, les panneaux solaires), sauf la charpente qui est faite en Turquie. Ousmane Nakoulma a ensuite fait remarquer que le Burkina Faso est le seul pays dans la sous-région où le péage et le pesage ne se font pas sur le même site. « Le pesage est géré par l’ONASER qui dépend du ministère des Transports, et le péage par le Fonds qui dépend du ministère des infrastructures. Cela n’est pas normal. Il fait qu’on tende vers les postes mixtes », a-t-il préconisé. Au constat, les travaux avancent bien, à la grande satisfaction du ministre Adama Luc Sorgho. « Nous espérons que d’ici le mois de septembre, on pourra procéder à l’inauguration de ce poste de péage, y compris les deux autres », a-t-il formulé.

Photo du poste de péage.

Un taux d’avancement global de 2,98%

La visite s’est poursuivie sur la Route nationale n°14 (RN14) entre Sakoinsé et Koudougou. Au regard des dégradations précoces constatées dès la fin des travaux, l’administration a commandé une mission pour comprendre les causes et leur évolution dans le temps, afin de déterminer le traitement approprié pour ces dégradations. Faisant suite aux conclusions de cette mission d’investigation, les travaux de traitement définitif des dégradations constatées sur cette route sont en cours sur l’ensemble du tronçon long de 42 km.

Le ministre des Infrastructures a encouragé Soroubat pour le travail réalisé.

Le Groupement Soroubat/Soroubat CI qui avait le marché est chargé de la reprise des travaux. Le ministre des Infrastructures s’est dit satisfait de l’évolution des travaux sur ce chantier visité. Pour preuve, dit-il, « nous avons constaté que l’entreprise a commencé les travaux de reprise. Il y a une première zone où elle a recyclé et traité au ciment la couche de base. Au niveau de la deuxième zone, elle a totalement fini de traiter la couche de base et l’a recouverte de monocouche, compte tenu de la saison des pluies. Ce qui est très bien. Elle a pu réaliser un tronçon de 1 km 750 m ». Le taux d’avancement global des travaux se situe à 2,98%. Présentement, les travaux sont suspendus du fait de la saison pluvieuse.

« Avec le ciment, on ne peut pas travailler sous la pluie. Cela va engendrer un très grand risque sur la qualité des travaux. C’est aussi pour éviter les déviations pénibles aux populations. On n’est pas là pour compliquer leur vie. Cette démarche était prévue dans le planning. Le plus important, nous allons vous livrer une route de qualité. Si tout va bien, après la saison pluvieuse, il faut calculer quatre à cinq mois de travaux », a rassuré le directeur général de Soroubat, Bahri Moez.

Le directeur général de Soroubat, Bahri Moez.

Ces réalisations vont permettre, entre autres, de réduire le temps de parcours des usagers, d’améliorer le cadre de vie du fait des réseaux d’assainissement réalisés, de sécuriser les usagers et les riverains, et de développer l’activité commerciale.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique