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Burkina/Maladies à transmission vectorielle en zone urbaine : De nouveaux outils innovants de surveillance en cours de mise en œuvre

Publié le vendredi 28 juillet 2023 à 14h45min

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Burkina/Maladies à transmission vectorielle en zone urbaine : De nouveaux outils innovants de surveillance en cours de mise en œuvre

L’université Joseph Ki-Zerbo, à travers son laboratoire d’entomologie fondamentale et appliquée, en collaboration avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et d’autres partenaires dans le domaine, a lancé officiellement ce vendredi 28 juillet 2023 à Ouagadougou, son projet intitulé "JEAI-TOOLHIVE". La cérémonie a été présidée par la directrice des relations internationales et de la promotion des enseignants, Dr Christelle Nagambega.

« JEAI-TOOLHIVE », c’est le nom du projet de recherche développé par l’université Joseph Ki-Zerbo, à travers son laboratoire d’entomologie fondamentale et appliquée, avec la collaboration financière de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), dont le lancement officiel a eu lieu ce 28 juillet 2023.

« JEAI-TOOLHIVE », il faut le souligner, est composé, selon les chercheurs, de plusieurs outils innovants à l’interface homme-vecteur-environnement pour la surveillance des maladies à transmission vectorielle en zone urbaine. Son lancement vise, entre autres, selon l’investigateur principal Athanase Badolo, à présenter le projet et ses objectifs aux parties prenantes et aux collaborateurs, à recueillir les attentes des participants et à mettre à jour la planification des activités du projet.

Vue des participants

Tout en soulignant que la mise en œuvre de ces outils se justifie par le fait que les systèmes actuels de surveillance entomologique présentent des limites contraignantes. Ce sont des limites en termes d’efficacité, de coûts ne permettant pas le déploiement de plans d’échantillonnage sensibles et applicables à grande échelle. L’autre limite évoquée par l’enseigneur-chercheur et investigateur principal était aussi le fait qu’il est actuellement difficile d’obtenir des indicateurs précis et pertinents de la transmission du paludisme, surtout là où elle est faible. Une contrainte limitant la possibilité de mettre en place des systèmes d’alerte précoces d’émergence ou de réémergence là où la transmission a été réduite, voire éliminée.

Le présent projet vise aussi à mettre en place une approche multidisciplinaire afin de développer et valider des outils innovants de surveillance du risque de transmission des arboviroses et du paludisme en milieu urbain, dans la ville de Ouagadougou.

Dr Christelle Nagambega, présidente de la cérémonie d’ouverture

La cérémonie d’ouverture a connu la présence de plusieurs acteurs, dont les partenaires de l’IRD et ceux de l’UJKZ, avec à leur tête la directrice des relations internationales et de la promotion des enseignants, Dr Christelle Nagambega. En présidant la cérémonie, elle a fait cas de l’importance d’un tel projet pour les deux institutions. Tout en expliquant que l’atelier de ce matin est le fruit d’un bel exemple des partenariats au plan national et international où des enseignants-chercheurs et chercheurs se mettent ensemble pour adresser des questions d’intérêt national avec l’appui de l’IRD.

Tour à tour, Dr Nagambega et les autres membres du présidium ont pris la parole pour louer les avantages de ces outils de surveillance qui seront mis en place au niveau du Burkina.

Pr Athanase Badolo, coordonnateur du projet au sein de l’université Joseph Ki-Zerbo

La représentante du directeur de l’IRD, Olivia Tiendrébéogo, et le répondant du projet au sein de l’institut, Franck Remoue, ont appuyé les dires de la présidente de la cérémonie, en soulignant que le projet sera pérennisé avec l’université et c’est une forme de transfert de techniques et outils au profit de la recherche.

Revenant sur les détails, le coordonnateur du projet (investigateur principal) a indiqué qu’au-delà de la joie d’être bénéficiaires d’un tel appui, c’est la possibilité qu’il donne de renforcer les capacités des jeunes en matière de recherche sur les maladies vectorielles qui les réjouit. En clair, le projet se propose, dit-il, par une approche multidisciplinaire, de développer et valider des outils innovants de surveillance du risque de transmission des arboviroses et du paludisme en milieu urbain, dans la ville de Ouagadougou.

Franck Remoue, répondant du projet au sein de l’IRD

Plusieurs résultats attendus

Les résultats attendus du projet se déclinent en plusieurs aspects. Il s’agit, entre autres, d’une caractérisation de la transmission résiduelle du paludisme en fonction des faciès écologiques urbains, la quantification de l’exposition humaine aux piqûres des vecteurs anophèles/aèdes par les biomarqueurs d’exposition aux piqures des moustiques et l’utilisation de l’ADN environnemental dans la caractérisation et le suivi des populations de moustiques vecteurs

La mission dudit projet est donc le renforcement des capacités de surveillance et d’évaluation de la transmission des MTV par l’application d’outils innovants. Ces outils, développés pour une utilisation opérationnelle, pourront alors compléter les limites des outils actuels dans un contexte d’augmentation des risques de transmission et de changements des systèmes vectoriels face à des changements environnementaux, a-t-il détaillé.

Photo de famille

« C’est donc à juste titre que nous nous réjouissons de la présence des différentes parties prenantes, que sont les mairies, le ministère de la Santé à travers ses départements, qui sont des principaux bénéficiaires et les acteurs de la mise en route des outils pour mieux appréhender leurs attentes et les impliquer dans le développement de ces outils innovants », conclut-il.

YZ
Lefaso.net

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