Le soleil s’était à peine levé que des dizaines de personnes, vêtues de tenues de sport, étaient déjà présentes sur le futur site de la police municipale pour cette activité sportive. Repartis en deux files indiennes, les marcheurs ont parcouru en silence 8 km dans le quartier Songnaba de l’arrondissement 6 de Ouagadougou.

Une vue des participants en pleine séance d’étirements après la marche qui aura duré environ 1h30.

Selon Alexandre Compaoré, initiateur de l’évènement, plusieurs éléments ont concouru à l’organisation de cette activité. « Nous avons voulu par-là encourager la pratique régulière du sport et montrer aux yeux du monde que les Ouagavillois sont résilients. Nous n’allons pas restés terrés malgré le terrorisme. Nous allons sortir nous faire du bien, rester en bonne santé et répondre à tous les appels que fera ce pays pour la lutte contre le terrorisme », a-t-il expliqué.

« Pour une première édition, nous sommes très satisfaits », Alexandre Compaoré.

L’évènement a connu la participation de la présidente de la délégation spéciale de l’arrondissement 6, par ailleurs marraine de la cérémonie, Céline Poda. Outre l’amour qu’elle a pour le sport, elle a accepté d’accompagner cette activité parce qu’elle y voit un puissant facteur de cohésion sociale, surtout en ces moments d’insécurité. « Notre pays, le Burkina Faso, connaît depuis 2015 une crise sécuritaire difficile qui touche tous les secteurs d’activité, créant la psychose au sein des populations. En effet, cette crise influence négativement les activités et l’épanouissement des populations. La réponse appropriée à apporter aux forces du mal est de rester mobilisés, solidaires afin de démontrer une résilience inébranlable. Et le sport est sans nul doute l’un des moyens efficaces », convainc-t-elle.

« Une population en bonne santé et résiliente contribue à prévenir la propagation de l’extrémisme violent pouvant conduire au terrorisme ».

Pour Awa Sessouma, participante, l’initiative est à saluer car elle renforce les liens entre les populations et les hommes de tenue. « Cette sortie matinale m’a vraiment enchantée parce que le sport est un symbole de vie, de cohésion sociale et de rapprochement entre les populations et les forces de défense et de sécurité. C’est une initiative à perpétuer », a-t-elle souhaité.

« De par le passé, je faisais le sport matinalement, histoire de me mettre en jambes et de garder la bonne forme », confie Awa Sessouma.

La journée s’est terminée par une séance d’étirement et une partie de volleyball.

Erwan Compaoré
Lefaso.net