Adama Soro a été reconduit comme président de la CMB pour un nouveau mandat de deux ans (juillet 2023 à juin 2025). Il est à la tête d’une équipe de 25 personnes composée d’acteurs du secteur des mines et de représentants étatiques.
Il dit placer ce mandat sous le signe de la reconquête du secteur durement éprouvé par la situation sécuritaire que traverse le pays. En effet, le secteur a maintenu sa production d’or et de zinc en hausse jusqu’en 2022 où la tendance a baissé du fait de l’insécurité (-13% pour l’or) et de la fermeture de la mine de Perkoa (-71,8% pour le zinc).

Les activités menées par le bureau sortant ont permis d’engranger des acquis. Il s’agit notamment du développement du concept de contenu local, le renforcement de la sécurité des mines et la sensibilisation de l’opinion publique sur des questions diverses à travers les médias. A cela s’ajoutent la représentation du Burkina dans les grandes rencontres internationales sur les mines et la mise en place d’un projet de mise en œuvre d’une plateforme de données.

Pour Adama Soro, au cours de ce mandat, il sera question, dans un premier temps, de consolider ces acquis et dans un second temps de redynamiser la CMB. Pour cela, le bureau travaillera à placer la structure au cœur du développement socioéconomique du Burkina par les mines et à renforcer sa collaboration avec l’Etat et les autres partenaires. En outre, le nouveau bureau va mener des actions de plaidoyer auprès des autorités pour la reprise des activités des mines fermées.
Selon lui, la situation sécuritaire difficile du pays ne favorise pas les recherches pour la découverte d’autres mines. « Les mines d’aujourd’hui sont les découvertes d’hier et celles de demain seront les découvertes d’aujourd’hui », a indiqué Hermann Bonkoungou pour montrer l’importance de l’exploration minière dans le secteur. Il est le vice-président de la CMB, chargé des petites mines.

Si rien n’est fait, cela aura un impact négatif sur l’économie du pays quand on sait que le secteur minier y occupe une place importante. En effet, en 2022, le secteur a contribué à 380 milliards de FCFA dans le budget du pays. Il a créé 15 000 emplois directs et 35 000 emplois indirects.

Face à cette situation, il faudra trouver des solutions pour inverser la tendance. Il s’agit de développer une vision stratégique de relance du secteur pour attirer les investisseurs. L’or n’étant pas un métal stratégique, le président de la CMB propose l’utilisation des richesses créées de nos jours par le secteur pour préparer l’avenir, par la diversification de l’économie du pays à travers la construction d’infrastructures socioéconomiques.

En termes de perspectives du côté de la CMB, le nouveau bureau procédera au lancement de la plateforme de données sur le secteur, travaillera à autonomiser la structure et à promouvoir les bonnes pratiques dans les mines

Correspondance particulière