Les maladies cardiovasculaires (MCV) constituent l’une des principales causes de décès dans le monde. En 2011, elles étaient à la base de 17,7% des décès au Burkina Faso. Si les enquêtes STEP 2013 et 2021 ont permis d’évaluer à l’échelle nationale la prévalence des risques de MCV, il n’en demeure pas moins que la situation épidémiologique soit mal connue et que les données disponibles sur les capacités du système de santé du pays à prendre en charge ces maladies sont parcellaires et insuffisantes. C’est face à cette situation et pour apporter sa contribution, que l’institut de recherche en sciences de la santé, en partenariat avec l’université libre de Belgique, a initié le projet CARDIO-PREV.

Projet de recherche pour le développement, CARDIO-PREV avait pour objectif de contribuer à adapter le système de santé burkinabè au contrôle des maladies cardiovasculaires. Pour se faire, le projet s’est donné pour mission de renforcer les capacités des acteurs de la recherche, et de produire des données actualisées sur l’épidémiologie et les déterminants socioéconomiques et culturels des maladies cardiovasculaires, afin de mieux orienter les stratégies nationales de lutte contre ces maladies.

Photo de famille

A en croire Pr Fati Kirakoya, coordonnatrice nord du projet, une étude sur l’hypertension artérielle chez la femme enceinte, une étude sur le risque cardiovasculaire et sa prise en charge ainsi qu’une étude socio anthropologique de l’hypertension artérielle ont pu être réalisées dans le cadre du projet. Des études qui précise-t-elle, ont permis de mettre en évidence la forte prévalence des facteurs de risques que sont l’hypertension artérielle, l’obésité abdominale, le syndrome métabolique. Trois thèses de doctorats dont deux en épidémiologie et une en sociologie, des masters ainsi que des stages de perfectionnement à l’Université Libre de Bruxelles au profit de cardiologues et d’épidémiologistes, ont aussi pu se faire grâce à CARDIO-PREV.

Pr Fati Kirakoya, coordinatrice nord du projet CARDIO-PREV

Dr Sibiri Kaboré, représentant du ministère de la Santé, a laissé entendre que les différents résultats obtenus dans le cadre du déroulement du projet et qui certainement seront utiles pour la prise de décision, seront minutieusement examinés par la direction de la prévention et du contrôle des maladies non transmissibles et transmis au ministre de la Santé.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net