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Société des gynécologues et obstétriciens du Burkina : Le 10e congrès s’achève sur des motifs de satisfaction

Publié le samedi 24 juin 2023 à 13h00min

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Société des gynécologues et obstétriciens du Burkina : Le 10e congrès s’achève sur des motifs de satisfaction

Après trois jours d’échanges et de partage d’expériences, les lampions du 10e congrès de la Société des gynécologues et obstétriciens du Burkina Faso (SOGOB) couplé à la célébration du 30e anniversaire de cette société savante, se sont éteints le vendredi 23 juin, à Ouagadougou. Le thème principal était : « Contribution de la SOGOB pour l’amélioration de la santé maternelle et périnatale au Burkina Faso ».

Dix-huit conférences, deux tables-rondes, un panel, quatre symposiums et 172 communications scientifiques orales et affichées ont ponctué les travaux en présence de 800 congressistes venus de 26 pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. Les communications ont concerné des thématiques variées et ont permis des échanges enrichissants avec, entre autres, des notions d’actualité. Ce qui permettra sans doute d’améliorer les pratiques et de contribuer à réduire davantage la morbidité et la mortalité maternelle et néonatale.

Au terme des travaux, les congressistes ont formulé les recommandations suivantes : promouvoir les méthodes contraceptives de longue durée d’action ; réadapter l’organisation du système de santé en fonction des contraintes de la crise sécuritaire ; promouvoir l’antibioprophylaxie en l’associant au respect du contrôle des infections ; l’indication de la césarienne doit être bien réfléchie et non systématique. Ils suggèrent également de respecter les femmes et de leur accorder, à leurs familles et lors des naissances, de la considération ; d’informer et former le personnel de santé quant à l’interruption sécurisée de la grossesse ; de mettre l’accent sur le dépistage précoce du diabète gestationnel et le suivi multidisciplinaire au cours de la grossesse ; de mettre en œuvre des stratégies d’élimination du cancer du col de l’utérus en tenant compte du contexte national, etc.

Aperçu des participants

Bilan satisfaisant des 30 ans de la SOGOB

Le président du comité national d’organisation, Pr Adolphe Somé, a souligné que ce 10e congrès a été une réussite. « Au début, on avait des hésitations jusqu’à la dernière minute, du fait des inscriptions. Mais très sincèrement, comme les uns et les autres ont témoigné, ce 10e congrès a été l’un des meilleurs congrès que nous avons eu à organiser. Sur tous les plans, on n’a pas eu de gros problèmes. C’est l’occasion pour moi de remercier tout le monde en commençant par le ministre de la Santé », a-t-il confié.

Ce congrès a été couplé au 30e anniversaire de la SOGOB. Quel bilan après 30 ans d’existence ? Les motifs de satisfaction sont nombreux. « En 30 ans, on est passé de douze à 200 gynécologues. Ce n’est pas suffisant mais on a quand même évolué. En 30 ans, notre collaboration avec le ministère de la Santé a permis de disposer de documents de référence de qualité. Nous travaillons de façon étroite avec le ministère de la Santé dans tout ce qui est problème de santé maternelle, néonatale, droits des femmes, etc. En 30 ans, la SOGOB a contribué à la formation des prestataires aussi bien les sages-femmes, les médecins généralistes, les gynécologues », a résumé M. Somé. Il a aussi fait mention de la réduction du nombre de décès maternels qui, selon lui, est passé de plus de 400 pour 100 000 naissances vivantes, à 222 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes.

Le président du comité national d’organisation, Pr Adolphe Somé

Pr Charlemagne Ouédraogo, nouveau président

Pour autant, la SOGOB ne compte pas dormir sur ses lauriers. Elle se fixe un ambitieux défi : 70 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes à l’horizon 2030. Plus précisément, il s’agira, selon le président du comité national d’organisation, de faire en sorte que le Burkina Faso puisse répondre présent à l’horizon 2030 par la réduction des décès maternels parce qu’il n’est pas normal qu’une femme meure en voulant donner la vie.

En marge du congrès, la SOGOB a tenu son assemblée générale. Le bureau en est sorti renouvelé. A la présidence, Pr Charlemagne Ouédraogo. Il a été élu pour un mandat de deux ans. C’est avec un sentiment de joie qu’il accueille le choix porté sur sa personne.

Pr Charlemagne Ouédraogo, le nouveau président de la SOGOB

Tout en étant conscient de la lourde responsabilité qui lui incombe, il a sollicité l’accompagnement de ses collègues pour la réussite de sa mission. Pr Ouédraogo dit placer son mandat sous le signe de la confraternité et de la solidarité agissante. « Le défi, c’est déjà la solidarité des membres afin que nous puissions promouvoir la gynécologie obstétrique au Burkina Faso et accompagner le ministère de la Santé à atteindre ses objectifs mais aussi faire en sorte que chaque acteur de la SOGOB puisse exercer dignement sa profession et se sentir acteur de la santé maternelle et néonatale au Burkina Faso », a indiqué le nouveau premier responsable de la SOGOB.

Lors de la cérémonie de clôture du congrès, des attestations de reconnaissance ont été décernées à des acteurs qui se sont positivement illustrés dans la lutte contre les décès maternels et néonataux.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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