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Lutte contre la corruption : L’Indépendant et Sidwaya distingués

Publié le vendredi 23 janvier 2004 à 10h21min

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Les prix de la lutte anti-corruption, édition 2003 ont été décernés le 20 janvier 2004 au PNUD. Trois journaliste de la presse écrite ont été distingués. Ils viennent de l’hebdomadaire l’Indépendant et du quotidien d’Etat Sidwaya.

Trois journalistes de la presse écrite ont été primés par le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC). Le premier prix a été attribué à M. Michel Zoungrana avec son article intitulé : "Fraude des motocyclettes au Burkina Faso : l’empire mafieux de Fawaz Attié" paru dans l’Indépendant n° 529 du 28 octobre 2003. A travers ce prix, d’une valeur de 250 000 FCFA en plus d’un trophée, le jury a voulu saluer le courage journalistique de l’auteur qui, selon la présidente, Mme Zata Nana, a révélé un système organisé de pratiques corruptrices.

Le deuxième lauréat, M. Joël Touré, également de l’Indépendant a reçu la somme de 200 000 FCFA. Son article "Nabil Bachour : un boulanger sème la terreur" paru dans l’Indépendant n° 524 du 13 septembre 2003 a séduit le jury par le dévoilement d’un aspect pernicieux de pratiques corruptrices.

Le troisième prix quant à lui, avec une valeur de 100 000 FCFA, est revenu à M. Ibrahiman Sakandé du quotidien d’Etat Sidwaya. Paru dans le quotidien n° 4812 du 8 août 2003, cet article titré "Détournement de fonds à l’UCOBAM : la fin des haricots pour la coopérative légumière ?" est selon le jury qui s’en est d’ailleurs réjoui, une participation de la presse publique à la dénonciation des faits de corruption.

Tous les lauréats ont reçu des attestations. En instituant depuis 2000, le prix de la lutte anti-corruption (PLAC), le REN-LAC entend récompenser chaque année, les hommes de la presse écrite qui se seront illustrés dans la dénonciation et le dévoilement de faits avérés de corruption au Burkina Faso. Par corruption, le réseau fait allusion à la fraude, aux détournements et malversations de tous genres, à l’escroquerie, etc.

Pour l’édition 2002, le REN-LAC n’a pas décerné de prix, faute de production suffisante et satisfaisante.

La spécificité du prix de lutte anti-corruption est qu’il ne fait pas appel à des candidatures comme c’est le cas souvent. C’est le REN-LAC lui-même qui collecte les articles traitant de la corruption publiés dans la presse écrite burkinabè et les soumet ensuite, à l’appréciation d’un jury. Le jury 2003 était composé d’enseignants d’université, et du secondaire, de juristes et de militants de la société civile. Il a recensé environ 70 articles.

"Le PLAC ne vise pas à récompenser l’intégrité des journalistes, mais leur professionnalisme à traiter les faits de corruption et à les présenter sans parti pris à l’opinion", a précisé le secrétaire permanent du REN-LAC, M. Dominique Yaméogo. Dans l’optique du prix 2004, il a appelé les journalistes de la presse écrite à s’armer de courage, à veiller au respect des principes déontologiques et à développer l’esprit d’indépendance dans la recherche de la vérité et de la justice.

Alassane KARAMA


Au-delà de l’individu...

Le prix que je viens de recevoir est celui des Editions Sidwaya, le fruit d’une dynamique dans laquelle Sidwaya évolue dans son rôle de média de service public. C’est ensuite le prix d’une formation donnée par des enseignants du primaire à l’université. Et c’est enfin, celui d’une détermination à répondre aux attentes des Editions Sidwaya placées en tous les journalistes.

Le journalisme est un sacerdoce dans lequel on doit s’engager sans penser aux "a priori" de peur et autres. Si on a accepté d’être journaliste, on doit s’assumer et c’est avec tranquillité que nous nous assumons. Le journalisme n’est pas facile, mais c’est un métier que nous adorons, qui nous passionne. C’est pourquoi nous nous sommes lancé ces dernières années, dans le genre rédactionnel d’investigation sur des problèmes assez délicats de la société. Du reste, cela fait partie du rôle et des missions du journaliste. Nous devons avoir le courage de nous assumer au-delà des risques que nous pouvons prendre ou des difficultés que nous pouvons rencontrer. C’est ce qui fait la beauté du métier, une passion dans laquelle nous avons bien voulu nous engager.

A.K.
Sidwaya

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