La cérémonie de lancement s’est déroulée l’après midi du vendredi 16 décembre au pied des pics de Sindou en présence du secrétaire général du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, représentant le ministre Mahamoudou OUEDRAOGO empêché.

Pour l’occasion, cinq troupes culturelles (Koudoubi de Sindou, Tontonba de Niofila, Yagba de Kawara, Karfali Bargbana de Douna et les chasseurs dozos) ont assurées les spectacle à travers des prestations fort applaudies.
C’est dans un tel décor que la directrice générale de l’ONTB, en sa qualité de présidente du comité d’organisation de cette troisième édition a pris la parole pour situer le contexte dans lequel se tient cette manifestation : « un contexte national marqué principalement par la campagne électorale et l’organisation des élections présidentielles ».

C’est ainsi que, tout en saluant la bonne tenue de ces événements nationaux, Mme Bernadette SANOU a simplement relevé leurs interférences avec leur travail, ce qui n’a pas toujours facilité les choses pour eux. « Malgré tout cependant, dira-t-elle, nous avons tout mis en œuvre pour maintenir la manifestation dans le courant de cette année pour conserver son caractère annuel et aussi pour éviter un report qui aurait peut-être amené plus de difficultés de gestion pour nous ».

A la suite de Mme la DG de l’ONTB, c’est le représentant du parrain de cette troisième édition qui a pris la parole. Le secrétaire général de la Banque agricole et commerciale du Burkina qui a représenté son DG, M. Léonce KONE, un fils de la région, a relevé que cette manifestation constituait désormais un événement majeur de la région en ce qu’il permet de focaliser, l’attention de tout le pays sur un de ses sites touristiques les plus pittoresques. Pour le porte-parole de Léonce KONE, la pertinence et l’intérêt du thème de cette troisième édition paraissent tout à fait évidents notamment dans le cadre de la décentralisation qui exige de chacun de nous un engagement plus significatif en faveur du développement local.

Dans le discours de lancement de l’édition 2005, le secrétaire général du MCAT, a expliqué le choix du parrain par le fait que son action a toujours été orientée vers le soutien aux producteurs à la base et aux initiatives de développement local.

En choisissant le thème « tourisme et port pour la valorisation des terroirs », M. Claude S. MEDAH, le représentant du ministre OUEDRAOGO, pense qu’ils ont simplement voulu faire savoir qu’au-delà du loisir et des distractions qu’offrent les activités liées au tourisme, ce secteur peut contribuer de façon concrète et notable au développement des différentes régions.

Le point culminant du Burkina Faso

L’Ascension du Ténakourou est désormais une activité régulière du département en charge du tourisme.
Tous nos écoliers savent en effet que le point culminant du Burkina Faso est le Ténakourou, situé dans la province de la Léraba et haut de 147 mètres.
Bien peu d’entre eux cependant et bien peu de Burkinabè savent exactement où se situe cette merveille, comment se présente ce « mont » et quel peut être l’intérêt au-delà d’être une colline plus haute que les autres collines de notre pays.

Pour le savoir, il faut se rendre au village de Téna, situé dans le département de Wéléni, à 57 kilomètres de Sindou, le chef lieu de la province de la Léraba. C’est là que s’est déportée la manifestation après la cérémonie de lancement. Dans ce petit village de près de 600 habitants, la nuit du vendredi au samedi fut longue à cause de la veillée culturelle et artistique qui a tenu les invités en haleine jusqu’au petit matin. L’Ascension du Ténakourou proprement dite pouvait ainsi démarrer. L’auteur de ces lignes, en bon sportif, a réussi à atteindre le sommet du mont ; un exploit qui n’est pas donné à tout le monde, car c’est un véritable parcours de combattant avant d’y accéder.

Tout le mérite revient aux athlètes qui l’ont escaladé à la course ; même si au niveau des filles, trois des compétiteuses ont donné des sueurs froides au comité d’organisation qui n’a pas hésité à les faire évacuer au centre sanitaire de Sindou. Heureusement qu’il y a eu plus de peur que de mal. Cette situation malheureuse a amené le comité d’organisation à annuler la course des cadets garçons.

Le Ténakourou fait des idylles

Pour la présente édition, des représentants des provinces du Boulgou et du Nahouri ont fait le déplacement de Téna, pour venir s’enquérir de l’expérience de l’Ascension du Ténakourou et voir dans quelle mesure ils pourront organiser le même type d’événement respectivement autour du mont Boulgou et du pic du Nahouri. Le souhait du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme est que ces différents projets se concrétisent afin de diversifier les foyers de mobilisation des populations autour d’événements touristiques.

Tout est bien qui finit bien, la troisième édition de l’Ascension du Ténakourou a pris fin et vivement la quatrième édition qui, si tout se passe selon les vœux du chef du village de Téna (Bêma OUATTARA), aura lieu au sommet même du mont. Les participants devraient alors être bien choisis, à moins de mettre un hélicoptère à la disposition de certains officiels. Sinon...

L’Opinion