La crise sécuritaire qui touche le Burkina Faso constitue un terreau favorable qui vient exacerber les violations des droits des enfants. L’Etat burkinabè dans ses efforts pour garantir ces droits est soutenu par les communautés religieuses et coutumières qui mènent diverses actions pour l’amélioration des conditions de l’enfant. World Vision International convaincu du rôle important des leaders a initié cet atelier national de dialogue entre leaders religieux et coutumiers sur la protection des enfants déplacés, la cohésion sociale et la paix.

Une vue des participants à l’atelier

Cet atelier entre dans le cadre du projet d’assistance humanitaire et de protection des enfants touchés par le conflit et de leurs familles dans les régions du Nord et du Sahel au Burkina Faso dans sa composante « protection et cohésion sociale ».
Il s’agira au cours de cet atelier, d’explorer les pistes d’intensification du dialogue interconfessionnelle en faveur d’une meilleure protection de l’enfant, de la cohésion sociale et de la paix au Burkina Faso. Plus spécifiquement, il s’agira pour les participants de porter un regard analytique commun et partagé sur la situation sécuritaire du Burkina, les conséquences humanitaires et les perspectives d’évolution (plan de réponse humanitaire 2022).

Ils passeront également en revue les activités et les réalisations de la composante « protection et cohésion sociale » du Projet d’assistance humanitaire et de protection des enfants touchés par le conflit et de leurs familles dans les régions du Nord et du Sahel au Burkina Faso. Ils exploreront également les pistes d’intensification de cette dynamique interconfessionnelle pour soutenir le dialogue avec les autorités parlementaires et politiques en faveur de la cohésion sociale, de la paix, du développement et d’un environnement plus amical pour les enfants.

Pasteur Fidèle Zouma attend des propositions concrètes à l’issue de l’atelier afin de d’agir au mieux pour la protection des enfants.

Les représentants des différentes confessions religieuses présentes à l’atelier, ont à l’unanimité salué l’initiative de World Vision International, eu égard à la souffrance que vivent les enfants déplacés internes. « Nous savons que les enfants vivent beaucoup de situations difficiles en particulier avec la situation sécuritaire. En tant qu’enfant, on est déjà dans une posture de vulnérabilité et enfant déplacé, c’est une double vulnérabilité », a laissé entendre Gérard Zongo, point focal de l’église catholique dans le cadre de l’initiative Paix au Sahel, représentant la conférence épiscopale Burkina-Niger à l’atelier.

Ils attendent donc de cet atelier des pistes de solutions afin de contribuer efficacement à la protection des enfants. « Nous attendons de cet atelier des propositions concrètes pour permettre aux responsables religieux qui ont une voix qui portent, de pouvoir avec leurs assemblées voler au secours de ces enfants », a indiqué pasteur Fidèle Zouma, président du département enfant de la Fédération des églises et missions évangéliques.

Le représentant de la Fédération des associations islamiques du Burkina, Adama Sourwèma, rappelle que chaque confession religieuse de son côté mène déjà des actions en faveur des enfants déplacés internes. Ce présent atelier va donc leur permettre de conjuguer et d’harmoniser les actions sur le terrain en faveur de ces enfants.

Adama Sourwèma, représentant de la FAIB a rappelé que les religieux mènent déjà diverses actions en faveur des enfants vulnérables

En rappel, World Vision International est une organisation internationale chrétienne dont la mission est de travailler avec les enfants, les familles et leurs communautés pour qu’ils atteignent leur plein potentiel. L’organisation est présente dans plus de 100 pays et a apporté une aide humanitaire à 60 millions de personnes en 2020.
World Vision International est présente au Burkina Faso depuis avril 2021.

Alarmée par l’augmentation des besoins humanitaires, elle a lancé des opérations dans la région du Centre-nord dans le but d’atteindre les communautés touchées par la crise multidimensionnelle que vit le pays. L’organisation ambitionne de renforcer la résilience de 420 000 enfants, femmes et hommes pour la période 2021-2023 dans six régions prioritaires dans cinq secteurs intégrés. Il s’agit de la sécurité alimentaire et les moyens d’existence avec une approche orientée sur le transfert monétaire et la technologie digitale, l’amélioration de l’accès à l’eau, à l’assainissement, la santé mentale, le soutien psychosocial, la protection et la cohésion sociale, l’autonomisation des jeunes et le développement de partenariat locaux durables et l’investissement dans la localisation.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net