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Grève des 26 et 27 : Le bilan des syndicats

Publié le vendredi 28 octobre 2005 à 07h27min

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Les Centrales syndicales du Burkina ont entamé une grève de 48 h à compter du 26 octobre dernier. Nous avons fait un tour dans quelques services 24h après le début du mouvement pour un état des lieux.

Au lycée technique de Ouagadougou, un peu après 10h, on pouvait apercevoir quelques élèves, sac en main, rentrant à la maison. Pendant ce temps, certains d’entre eux, par petits groupes, échangeaient sous les arbres, tandis que d’autres suivaient les cours dans une classe proche de l’administration de l’établissement. Interrogés sur la situation de la grève, des élèves diront "qu’il y a des professeurs qui ne viennent pas pendant que quelques-uns assurent les cours".

En l’absence du proviseur et du censeur, c’est le surveillant général qui accepte de nous recevoir. Il affirme que les cours ont été fortement perturbés. Dès le premier jour, dit-il, il n’y a pas eu cours au niveau de la section commerciale, tandis qu’au niveau de celle industrielle, quelques enseignants ont assumé leur devoir.

Du côté du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo, la directrice générale, Christine Naré, assistée de ses collaborateurs, le Directeur des ressources humaines (DRH), Alexandre Sanfo, et Aminata Ouédraogo de la direction des soins infirmiers et obstétricaux, reconnait que des services ont été perturbés par cette grève. La directrice Christine Naré indique que dès le 26 octobre à 0h, le service de cardiologie a été très touché, et dans la journée, d’autres services avaient des besoins. Ils ont été appuyés, d’une part, par le personnel des forces armées et, d’autre part par des infirmiers sur titre.

Aminata Ouédraogo et le DRH Alexandre Sanfo assurent que les soins ont été dispensés sans difficultés et qu’il n’y a pas eu de cas graves liés à la grève. Aminata Ouédraogo relève que les services de la chirurgie C, de l’hospitalisation, de la traumatologie, les urgences médicales, la kinésithérapie ont connu quelques difficultés.

A la direction générale des impôts, et en l’absence du directeur général, il a fallu se rabattre sur le directeur du personnel qui, lui non plus n’avait de temps à nous consacrer. Mais nous avons constaté que la grève était très suivie, parce que le parking de mobylettes qui, habituellement faisait le plein, était pratiquement désert. Certains bureaux ne répondaient pas, et des agents ont confirmé que la grève y est bien suivie.

Dans l’après-midi du 27 octobre, les militants et les premiers responsables des Centrales syndicales étaient à la Bourse du travail pour un bilan. Le constat qui se dégage est que sur le plan national, le mouvement a été suivi à 73%. Selon le secrétaire général de l’USTB, Mamadou Nama, Bobo Dioulasso enregistre un taux de participation de 82%, 65% à Pô, 80% à Ouahigouya, 65% à Kaya, Koupéla et Koudougou.

Au sujet de la lettre de protestation qui devait être remise au Premier ministre, elle a été transmise au représentant du ministre de l’Emploi, du Travail et de la Jeunesse. Et en cas de non- satisfaction de la plate-forme revendicative, la lutte se poursuivra sous trois formes, a indiqué Mamadou Nama.

Par Antoine BATTIONO, Juste Ephrem ZIO (Stagiaire) et Hannes Shenk (Stagiaire)

Le Pays

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