La corruption prend de plus en plus de l’ampleur dans les différentes contrées du Burkina Faso et sous plusieurs formes. La région du Sahel n’est pas épargnée par cette pratique. Dans cette optique, le REN-LAC a bien voulu impliquer les femmes de la région du Sahel afin que celles-ci puissent dénoncer au besoin les actes de corruption.

Ainsi les 4 et 5 mars 2021 à Dori, une séance de formation a été organisée à l’intention des femmes leaders d’opinion. Les modules de la formation ont porté sur la présentation de l’institution, ses objectifs, la loi anticorruption et les manifestations du phénomène. Pour Djingri François Moyenga, le secrétaire exécutif adjoint de REN-LAC, cette formation vise à exécuter une composante du plan stratégique 2017-2020 de sa structure qui concerne l’éveil des consciences des populations sur la corruption et la mobilisation citoyenne.

Les femmes leaders d’opinion présentes à la formation

Cette formation de Dori sert de renforcement des capacités des femmes leaders. Pour lui, ces femmes seront des garde-fous et des tremplins pour véhiculer à la base les informations sur la corruption au niveau de la province du Séno. Il notifie que les mêmes formations ont été dispensées à Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso, à Dédougou et à Manga. Pour lui, le REN-LAC veut toucher toute la population du Burkina et spécifiquement les femmes pour qu’elles puissent propager les éléments de lutte anti-corruption.

Selon Abdoulaye Hoeffi Dicko, le point focal du REN-LAC par ailleurs le président du MBDHP Séno et président du Conseil régional des OSC du Sahel, la corruption a fait son lit au Sahel, dans l’administration, au niveau de la sécurité. De son avis, tous les jours ils reçoivent des plaintes de la part de la population. « Nous avons approché le REN-LAC pour qu’il implante des cracks anti-corruption à Dori parce que cette pratique prend de l’ampleur sur les routes et dans les différents services » a-t-il confié.

A l’en croire, cette formation des femmes leaders est la bienvenue au Sahel. Elle va permettre selon lui d’éveiller la conscience de ces femmes et, partant d’elles, toutes les femmes du Sahel, et va contribuer à booster le phénomène qui ne cesse de grandir. Quant aux participantes, elles apprécient positivement.

« Cette formation va nous permettre à nous femmes, victimes de corruption, de connaitre même la définition de la corruption, connaitre nos droits, les processus qui peuvent être engagés pour dénoncer d’éventuels cas de corruption », a fait savoir Aminata Maïga membre du comité de contrôle citoyen de Dori. Elle ajoute qu’à la sortie de la formation, elles auront des rudiments pour protéger leurs familles et la région du Sahel contre les corrupteurs.

DAOULA BAGNON /Correspondant Dori