Le Burkina Faso compte 40 radios confessionnelles et six télévisions confessionnelles. Il y a également des sites internet gérés par des hommes de Dieu et des associations confessionnelles. Ces médias contribuent au renforcement de la cohésion sociale et à la promotion de la tolérance et la coexistence pacifique des communautés religieuses.

Seulement, note l’Abbé Jean-Baptiste Sanou, président de l’ONAFAR, s’ils ne sont pas bien suivis, et si leurs promoteurs et animateurs ne sont pas bien sensibilisés aux valeurs de cohésion sociale et de tolérance, cela peut donner lieu à des dérives et à la radicalisation des discours et des prêches religieux, ce qui est susceptible de conduire à la violence.

Abbé Jean-Baptiste Sanou, président de l’Onafar

C’est pour prévenir cela que l’ONAFAR a initié l’atelier pour outiller les acteurs. Les agents du CSC, de l’ONAFAR et des libertés publiques vont avoir un renforcement de leurs capacités. Cela permettra aux bénéficiaires de pouvoir avoir des techniques d’analyse des discours et prêches religieux. Ils pourront analyser les discours et prêches sur la coexistence pacifique. Ils pourront aussi déterminer et mettre en place un mécanisme de suivi. Les participants auront également des aptitudes à déterminer les facteurs de résilience face aux faits religieux.

Cette activité se tient avec le soutien du programme des nations unies pour le développement (PNUD). Eklu-Koevanu Eucher, conseiller technique principal Justice et réconciliation a souligné que cette activité est importante au regard du contexte dans lequel se trouve le Burkina Faso. Il est convaincu que les discussions seront un rendez-vous du donner et du recevoir. Pour lui, l’on ne doit pas rester indifférent devant tout discours haineux d’où qu’il vienne.

Les participants seront outillés sur le suivi et contrôle des discours et prêches religieux

C’est la conseillère technique du Gouverneur de la région du Plateau-Central qui a présidé la cérémonie d’ouverture. Chantal Olga Compaoré a rappelé que parmi les crises que vit le Burkina Faso, il y a quelque fois des aspects religieux à prendre en compte. Il est donc normal que l’ONAFAR puisse s’outiller conséquemment. Elle se félicite de la tenue de la présente activité et souhaite plein succès aux participants.

Dimitri OUEDRAOGO
Bonaventure PARE (photo)
Lefaso.net