LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Droits fonciers de la femme et les chaines de valeurs au Burkina : Le consortium des femmes rurales bénéficie d’une formation sur la problématique

Publié le mardi 17 mars 2020 à 19h00min

PARTAGER :                          
Droits fonciers de la femme et les chaines de valeurs au Burkina : Le consortium des femmes rurales bénéficie d’une formation sur la problématique

L’épouse du Premier ministre, Dr clémentine Dabiré, a présidé ce mardi, 17 mars 2020 à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation du projet sur la problématique des droits fonciers de la femme et les chaines de valeurs au Burkina Faso. Pendant deux jours (17 et 18 mars), les membres du consortium des femmes rurales passeront à la loupe toutes les questions liées à ladite problématique.

Identifier et développer des méthodes d’accès et de sécurisation équitable des femmes au foncier, faciliter la compréhension de la dynamique des principales activités économiques des régions concernées avec les chaines de valeurs agropastorales et non agropastorales et partager les expériences des domaines de la production, de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles. Ce sont, entre autres, les objectifs poursuivis par cet atelier de formation de deux jours dont bénéficie le consortium des femmes rurales. Une formation qui leur permettra de passer à la loupe toutes les questions liées à la problématique des droits fonciers de la femme et les chaines de valeurs au Burkina Faso.

Dr Clémentine Dabiré, Marraine du consortium des femmes rurales

Une occasion pour la marraine, Dr Clémentine Dabiré, de montrer que la problématique des enjeux économiques liés à la sécurisation des terres agricoles et des activités connexes au profit des femmes est une condition préalable pour relever le défi de la réduction de la pauvreté, de la promotion du développement durable et de la bonne gouvernance. Et dans ce contexte, cet atelier, souligne-t-elle, est un cadre privilégié pour analyser le rôle et l’implication de la femme dans le processus de développement du Burkina Faso.

Outre cette analyse de son rôle et de son implication, il est aussi important de formuler des recommandations pertinentes pour une meilleure corrélation entre droits fonciers des femmes et activités économiques et surtout proposer des formes de sécurisation garantissant mieux l’exercice des activités économiques des femmes dans le domaine des filières agro-Sylvopastorales et halieutiques, a-t-elle indiqué aux femmes.

Dramani Ouédraogo, Coordonnateur de Konrad Adenauer Siftung

Car, selon elle, « elles, qui constituent plus de la moitié de la population burkinabè et plus particulièrement de celle rurale, sont confrontées dans les faits à des problèmes cruciaux dans la gestion des terres rurales, quand bien même les textes juridiques font la promotion de leurs accès équitable. Et leurs droits sont restreints et provisoires alors qu’elles constituent la main-d’œuvre par excellence dans le monde agricole ».

C’est pourquoi, avant de terminer, la marraine a exhorté les femmes à des échanges francs et responsables afin de capitaliser de leurs acquis pour elles-mêmes et pour leurs structures respectives.

Augustine Paré, Représentante du consortium des femmes rurales

Des acquis pour les droits d’accès de la femme à la terre

Le coordonnateur national de Konrad Adenauer Siftung, Dramani Ouédraogo, s’adressant aux participants de l’atelier, est revenu sur le bilan du projet «  Un seul Monde sans Faim-Les droits Fonciers des femmes en Afrique de l’Ouest ». Un projet mis en œuvre dans les régions du sahel et de l’est au Burkina Faso dont l’objectif a été de renforcer l’accès des femmes à la terre et aux ressources productives. Et en quatre ans de mise en œuvre, selon lui, plusieurs activités de plaidoyer et de communication (Études, formations, théâtres-forums, débats, diffusions des émissions radio et TV) ont permis d’engranger des résultats forts appréciables.

Les membres du consortium des femmes rurales posant avec leur marraine

Des résultats satisfaisants qui ont permis de lancer cette deuxième phase prévue pour 3 ans qui va donc poursuivre les mêmes objectifs tout en mettant l’accent sur la valorisation des acquis des droits d’accès de la femme à la terre. Et cette formation sur les droits fonciers de la femme et les chaines de valeurs intervient dans ce contexte et permettra aux femmes d’être formées sur plusieurs sujets de la problématique. Il s’agit précisément de savoir : pourquoi sécuriser des terres au profit des femmes, que leur procure la sécurisation de leurs droits fonciers, quelles sont les activités à entreprendre pour valoriser les productions, etc.

Quant à la représentante du consortium des femmes rurales, Augustine Paré, elle a fait savoir que cette formation leur permettra de comprendre le sujet sur les droits de la femme et des textes juridiques afin d’évoluer dans le secteur agricole et de mettre en place définitivement le consortium qui leur aidera à avoir un impact positif dans leur lutte.

Yvette Zongo
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique