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Droit humanitaire et droits de l’homme : Les forces armées et de sécurité renouvellent leurs compétences

Publié le mercredi 25 mai 2005 à 07h47min

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La Croix-Rouge nationale, en collaboration avec la communauté européenne, a organisé un atelier de formation des formateurs, au droit international humanitaire (DIH), au droit international des droits de l’homme (DIDH) dans le cadre du maintien de la paix au profit des forces armées et de sécurité. La rencontre se tient du 24 au 27 mai 2005, au Mess des sous-officiers.

"L’application des lois dans un Etat de droit" est le thème qui réunit vingt (20) participants de l’armée et de la police nationales. "Cette rencontre vise à renforcer davantage les capacités opérationnelles de nos forces dont les actions doivent s’inscrire dans le renforcement du processus démocratique en cours", a dit le colonel K. Christophe Ilboudo, représentant le chef d’Etat-major général des Armées. Il a signalé que deux (02) autres ateliers du genre se tiendront respectivement dans les garnisons de Bobo-Dioulasso et de Kaya, en juin et juillet 2005. A ces ateliers, viendra s’ajouter une série de conférences durant l’année 2005.

Au cours des travaux, les participants se pencheront sur les différentes législations en vue de les maîtriser et de permettre une meilleure application des lois, à travers des contrôles, en vue de rétablir ou de maintenir la paix dans les Nations.

Selon le colonel K. Christophe Ilboudo, les nombreux foyers de troubles et de tensions de tous genres qui embrasent le continent africain et particulièrement la sous-région Ouest africaine, mettent en évidence la précarité de la paix et de la sécurité dans les Etats. Le colonel Ilboudo estime, de ce fait, qu’il revient constamment aux forces de défense et de sécurité, de relever le défi en appliquant de façon adéquate, les différentes mesures prises par les responsables politiques, pour le rétablissement ou le maintien de la paix.

Dans ce sens, il a souligné qu’il sera de plus en plus fréquent de voir les forces de défense et de sécurité impliquées au même titre, pour assurer l’ordre public, la protection et l’assistance aux victimes des conflits armés. "La meilleure façon d’assurer ces missions, consiste à faire en sorte que l’ensemble des forces déployées sur le théâtre opérationnel respecte les principes fondamentaux d’humanité qui relèvent à la fois, du droit international humanitaire, du droit international des droits de l’homme et de leurs législations nationales", a-t-il révélé.

Pour le représentant de la Croix-Rouge burkinabè, M. Denis Bakiono, l’observation de l’évolution du monde présage un avenir incertain, surtout pour le continent africain confronté à de nombreuses difficultés humanitaires engendrées par la pauvreté, l’instinct de domination, l’égoïsme, les guerres et catastrophes de tous genres. M. Denis Bakiono affirme, cependant, que si les solutions ne manquent pas, chaque solution apparaît avec son lot d’effets secondaires qui, par ricochet, entravent la stabilité. Il en veut pour preuve, le cas des pays en développement et à démocratie naissante, où le processus de changement en faveur de l’Etat de droit ne se passe pas sans heurts. M. Bakiono a signifié que là où il n’existe pas de conflits armés, le climat n’est pas toujours calme, alors que l’Etat de droit et la démocratie doivent se construire dans le respect des règles par les différents acteurs.

Aimée Florentine KABORE (kaborette@yahoo.fr)
Sidwaya

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