LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Autosuffisance alimentaire : Le CILSS et la BAD au secours des populations vulnérables du Sahel

Publié le lundi 18 janvier 2016 à 23h27min

PARTAGER :                          
Autosuffisance alimentaire : Le  CILSS et la BAD au secours des populations  vulnérables du Sahel

Les travaux d’échange sur la première phase du programme régional de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle (P2RS), ont débuté ce lundi 18 juillet 2016 à Ouagadougou. D’un coût global de 130 milliards de francs CFA, le P2RS financé par la Banque africaine de développement (BAD), s’inscrit dans le cadre de la réalisation de l’objectif « zéro faim 2032 » de l’alliance globale pour la résilience au Sahel (AGIR).

Après quatre crises alimentaires et nutritionnelles consécutives dans la région du sahel (2005, 2008, 2010 et 2012), le problème de l’insécurité alimentaire se pose avec acuité. « Il y a tellement d’obstacles au développement de l’agriculture et à celui de la sécurité alimentaire, que la BAD et le CILSS ont voulu trouver des solutions pour renforcer la résilience face à la sécurité alimentaire. Il s’agit de produire plus, pour mettre fin aux cycles de famine et de malnutrition qui sont permanents dans le sahel » a signifié Batumubwira Antoinette, représentante résidente de la BAD au Burkina Faso.

Prévu pour une période vingt ans soit quatre phases de cinq ans chacune, la première phase 2015-2020 d’un montant de 10 milliards de francs CFA concerne les ménages vulnérables des pays les plus affectés par la crise alimentaire. Il s’agit de sept pays à savoir le Burkina, la Gambie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad. Le programme sera axé sur la résolution des problèmes identifiés dans la région. Il s’agit entre autres, de la réhabilitation à moyen et long terme des infrastructures hydro-agricoles et du renforcement des systèmes d’information et de prévention des risques naturels et climatiques.

Pour Dr Djimé Adoum, secrétaire exécutif du CILSS, le don de la banque mondiale est un geste à point nommé au vu de la pauvreté, de la densité du peuplement de la région et de l’incapacité des pays à répondre aux besoins alimentaires des populations. « Le moment est venu de moderniser la production alimentaire afin de satisfaire les besoins fondamentaux des populations » a-t-il ajouté.

Robert Ouédraogo, conseiller technique du ministère en charge de l’agriculture, représentant le ministre de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, s’inscrit dans le même ordre d’idées. De son avis, Les crises alimentaires et économiques affectent les bases du développement de l’espace sahélien, au point qu’un grand nombre d’interrogations traversent les débats sur l’avenir.
« La production alimentaire pourrait-elle suivre le rythme de l’accroissement rapide de la demande ?, la région du sahel est –elle condamnée à dépendre du marché mondial de plus en plus instable ? » ces questions, de l’avis de Robert Ouédraogo, exigent des politiques volontaristes. D’où l’existence d’institutions comme le CILSS et la BAD pour la mise en œuvre de ces politiques.

Ainsi, le présent programme permettra de toucher 800 000 petites exploitations agro-sylvo-pastorales et halieutiques dans les sept pays du Sahel. Dans l’ensemble, cela devra permettre de réduire la pauvreté et de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages ruraux dans les treize pays du CILSS.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique