Les commerçants de Rood Woko, par la voix de leur président El Hadj Issaka kafando "ne sont impliqués ni de près ni de loin" dans l’appel à la journée ville morte du 4 février 2005. El Hadj Kafando l’a dit à la presse au domicile du président de la Chambre de commerce et président de la Communauté musulmane du Burkina Faso, El Hadj Oumarou Kanazoé. Il conduisait une délégation de plus d’une cinquantaine de personnes à majorité féminine, pour les salutations d’usage au président de la Communauté musulmane de retour du pèlerinage à La Mecque.

"Nous n’avons jamais été approchés par les centrales syndicales pour participer à des actions de grève. Nous en avons été informés comme tout le monde à travers les médias", a-t-il laissé entendre.

"Nous sommes très préoccupés par la situation du marché central de Ouagadougou mais les actions vigoureuses ne peuvent nous sauver", a prévenu M. Kafando. Bien vrai, bien des commerçants ont perdu leur vie depuis l’incendie, selon lui, mais la grande majorité des commerçants doivent leur salut au "seul gouvernement qui pourrait les soulager" par la diligence avec laquelle il s’emploiera à réhabiliter le marché.

C’est ainsi que le président de l’Association des commerçants de Rood woko demande au président du Faso de "s’impliquer dans la reconstruction du marché au nom de son intégrité, son humanisme sans perdre de vue que nous vivons dans la famine".

S. S.
Sidwaya