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Entraîneurs des Etalons : "Briser le complexe des expatriés"

Publié le jeudi 6 janvier 2005 à 07h30min

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Les Etalons du Burkina ont un nouvel entraîneur en la personne de Bernard Simondi, un Français venu du Bénin. Il remplace à ce poste, le Franco-Yougoslave Ivica Todorov. Comment les amoureux du ballon rond apprécient-ils le changement ? Micro-trottoir dans les rues de Ouaga.

Issouf Dondassé : On ne peut pas continuer ainsi à changer des entraîneurs. On laisse des compétences locales ici au Burkina. Par exemple, Saboteur qui nous a qualifié une fois en 1996 et qui est bon. Il peut encore être utile à notre football au lieu d’aller chercher des entraîneurs qu’on paiera cher et qui ne nous donneront pas de bons résultats. Et pourquoi ne pas faire un arrêt pour se préparer correctement aux CAN de football ?

Zacharia Guira : C’est mauvais de changer d’entraîneur maintenant parce que cela nous met en retard. La solution pour notre football, c’est de recruter des sélectionneurs locaux. Je pense à Saboteur qui connaît bien la mentalité des joueurs. De plus, les expatriés qu’on choisit pour les Etalons sont des entraîneurs de club. Ce n’est pas normal parce qu’on investit des sommes faramineuses pour peu de choses.

Boukary Ouédraogo :
Je pense qu’il est souvent mieux de conserver le même entraîneur. Quand il y a un changement, cela ne permet pas de bien connaître les joueurs, leurs styles, etc. Il est préférable d’avoir un entraîneur fixe pour plusieurs années comme l’ont fait certains pays. De plus, les dirigeants du football sont pressés d’avoir des résultats alors que le Burkina a commencé à investir dans le football il n’y a pas longtemps.

Halidou Sawadogo : Il faut revenir aux nationaux car ils connaissent bien le football et les joueurs burkinabè. Je me demande souvent ce que nous recherchons : Est-ce une équipe d’avenir ou autre chose ? Il y a beaucoup de tâtonnements parce que nous faisons tout pour participer aux phases finales de la CAN. Mais, c’est mieux de se débarrasser du complexe des expatriés et de travailler sérieusement pour la relève

Tasséré Bambara : La valse des entraîneurs chez les Etalons est vraiment déplorable. Je ne crois pas que les entraîneurs doivent être toujours les boucs émissaires. Il nous faut d’abord obtenir une véritable équipe de football, c’est-à-dire que c’est par le travail qu’on trouvera les hommes nécessaires, pour une sélection nationale compétitive sur le plan continental et international. Le changement des entraîneurs est préjudiciable aux Etalons. Au Burkina on doit recruter un sélectionneur avec des objectifs précis : soit c’est pour des résultats immédiats et dans ce cas, ce n’est pas un travail de formation qu’on veut faire, soit c’est pour travailler à long terme et obtenir une véritable équipe.

Souleymane Koné : Le changement des entraîneurs n’est pas bon pour le football burkinabè. Si l’on veut remporter le trophée continental, il va falloir choisir un entraîneur unique qui va encadrer pendant longtemps les Etalons. Ainsi, il pourra former des joueurs capables de faire la différence à la Coupe d’Afrique des nations.

Gervais Ayeto : Par rapport au licenciement de l’entraîneur des Etalons, je ne trouve pas cela scandaleux parce qu’on nous a fait savoir qu’il dirigeait l’équipe depuis Nice. Depuis un certain temps, il se faisait rare au Burkina. Vu les résultats qu’il a donnés depuis huit mois - je crois - qui sont peu satisfaisants, il était normal que les dirigeants du football voient ailleurs. Au vu de cette instabilité, je pense que c’est mieux de revenir chez nous et trouver de bons entraîneurs au Burkina.

Noël Tiendrébéogo : En fait, ce n’est pas l’entraîneur qui a des défauts. Ce sont les dirigeants qui ne jouent pas bien leur rôle. Il faut arrêter les comportements qui mettent en retard notre football.

Dieudonné Gniminou : Le licenciement de l’entraîneur est injuste. Maintenant c’est au Burkina qu’il faut chercher l’encadreur. Il y a de bons techniciens sur place qui connaissent bien les joueurs et l’environnement du football.

Propos recueillis par D. Parfait SILGA
Le Pays

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