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Société des fibres textiles du Burkina Faso : Un appui de plus de 24,5 milliards de F CFA de la BID

Publié le mardi 16 mars 2010 à 01h41min

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La Société des fibres textiles du Burkina Faso (SOFITEX) et la Banque islamique de développement (BID), à travers la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), ont signé, hier lundi 15 mars 2010 à Ouagadougou, une convention de financement d’un montant de 24,532 milliards de F CFA pour la relance du secteur cotonnier.

Le partenariat entre la Société des fibres textiles (SOFITEX) du Burkina Faso et la Banque islamique de développement (BID), qui dure depuis six ans, vient encore de se manifester.

En effet, les deux partenaires ont signé, hier lundi 15 mars 2010 à Ouagadougou, une convention de financement. Le montant de ce financement est de 24,532 milliards de F CFA que la BID, à travers la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC) octroie à la SOFITEX. Cet acte vise à relancer le secteur cotonnier au Burkina Faso et partant, à lutter contre la pauvreté.

La signature de convention a été effectuée par les deux directeurs généraux à savoir, Célestin Tiraogo Tiendrébéogo de la SOFITEX et Dr Waleed A. Al-Wohaid de ITFC/BID. La cérémonie s’est déroulée en présence des représentants des ministères de l’Economie et des Finances et celui en charge du Commerce, ainsi que de nombreux invités.

Au nom de la SOFITEX et des producteurs de coton, Célestin T. Tiendrébéogo a exprimé sa gratitude à ITFC et la BID. De l’avis du directeur général de SOFITEX, une collaboration fructueuse s’est matérialisée au cours des trois dernières campagnes cotonnières par l’octroi d’une enveloppe globale de 43,345 milliards de F CFA à la nationale des fibres textiles.

"Avec la signature de cette nouvelle convention, le montant total des interventions de cette institution auprès de la SOFITEX s’élève désormais à 67,877 milliards de francs CFA", a souligné M. Tiendrébéogo. Et d’ajouter qu’au-delà des chiffres, c’est la marque de confiance manifestée à l’endroit de la société cotonnière qu’il faut retenir.

A propos de confiance notamment, le directeur général de ITFC/BID est rassurant. Selon Dr Waleed Al-Wohaid, il existe une relation de confiance parce que la SOFITEX a toujours honoré ses dettes. Par ailleurs, Dr Waleed a soutenu que le secteur cotonnier est vital pour le Burkina Faso et que la banque est prête à appuyer le secteur.

Le directeur général de la SOFITEX a précisé que la signature de convention intervient à un moment où la société, avec l’appui de l’Etat, est en pleine restructuration, à travers l’exécution d’un plan de mesures. Ce plan selon lui, sera bientôt renforcé par un autre plan d’affaires étalé sur cinq ans. "Nonobstant cette restructuration, la filière cotonnière burkinabè gagnerait à être confortée par des actions d’accompagnement qui nécessiteront sans doute, la bienveillance d’institutions comme la BID", a reconnu le directeur général.

A entendre Célestin Tiendrébéogo, les perspectives sont bonnes pour la SOFITEX et les producteurs de coton. Il a annoncé une augmentation certaine du prix d’achat du coton aux producteurs. En effet, selon le premier responsable de la SOFITEX, la fibre de coton textile se vend actuellement sur le marché international entre 830 et 850 F CFA, contre 500 F CFA, la campagne écoulée.

C’est pourquoi, il incite les producteurs à produire davantage car les choses vont positivement changer. Le président par intérim de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNCPB), François Tani, abonde dans le même sens. M. Tani reconnaît que le prix d’achat du kg de coton aux producteurs n’était pas encourageant, mais estime que la prochaine campagne ne sera pas comme les deux dernières.

Pour sa part, la secrétaire générale du ministère du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, Mme Amélie Tamboura, représentant le ministre, a indiqué que le coton est au Burkina Faso ce que le pétrole, le manganèse, le café, le cacao sont à d’autres pays. "C’est notre or blanc.

Il est non seulement stratégique pour l’économie, mais joue un rôle essentiel dans le processus de redistribution des revenus", a signifié Mme Tamboura. Pour elle, toute initiative tendant au développement du secteur, ainsi qu’à l’épanouissement de ses principaux acteurs que sont les paysans, ne peut que recevoir l’aval et la reconnaissance du gouvernement.

En rappel, la SOFITEX et le pool bancaire international ont signé le mardi 9 mars 2010 à Paris, la 19e convention de financement de la filière coton. Cet acte marque l’engagement du groupe de banques internationales à apporter un montant de plus de 26 milliards de francs CFA destinés, en partie, aux paiements des cotonculteurs au titre de la campagne 2009-2010.

Alban KINI (lban_kini@yahoo.fr)

Sidwaya

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