Il s’est agi pour eux de décliner les grandes lignes de la politique d’urbanisation du Burkina Faso avec tout ce qu’elle implique comme infrastructures et dispositions (juridiques, sanitaires, sécuritaires…). C’est du reste en ce sens que le thème est pertinent dans la mesure où une ville harmonieuse est une ville dans laquelle tous les espaces de vie, ont sensiblement la même allure, le même standing.

De l’avis du ministre, le Burkina Faso se trouve à un tournant décisif de la prise en charge conséquente de son processus d’urbanisation, en témoignent l’adoption du code de l’urbanisme et de la construction, la mise en œuvre de la Politique Nationale de l’Habitat et du Développement Urbain, le lancement du programme 10 000 logements économiques et sociaux…

Qu’à cela ne tienne, Vincent Dabilgou reconnaît qu’il y a encore des efforts à faire dans pour éviter les contrastes dans une même ville : d’un côté des quartiers huppés et de l’autre des bantoustans pratiquement. Le Burkina Faso compte 49 villes reparties en trois catégories : les villes métropoles, les villes moyennes et les petites villes. Ces villes dans leur ensemble sont caractérisées par une forte croissance démographique, un étalement urbain impressionnant consécutif à des opérations d’aménagement non planifiées, une persistance chronique d’un tissu d’habitat spontané qui gangrène la maîtrise du foncier urbain, une crise du logement décent qui dépeint sur la qualité de l’habitat d’ensemble, etc. C’est dans l’espoir de trouver des solutions idoines à ces problèmes que des mesures ont été prises : lancement du projet Zaca, du programme 10 000 logements sociaux, révision du schéma Directeur d’Aménagement du Grand Ouaga en vue de faire de Ouagadougou, une capitale régionale et internationale.

Les journées de l’Habitat célébrées chaque année, offrent l’occasion de réfléchir sérieusement sur l’orientation des politiques d’urbanisation.

Arsène Flavien BATIONO (bationoflavien@yahoo.fr)
Lefaso.net